Nous vivons dans un monde où seuls quelques degrés peuvent soulever les océans. Les fluides (l’eau, l’air) dans tous leurs états (grêle, neige, pluie, nuage, brouillard, vent) se déchainent entre ciel et terre (avalanche, tornade, tempête, vagues). Ces phénomènes naturels sont l’expression du chaos intrinsèque à la matière. Le chaos nous fascine autant qu’il nous terrifie dans cette société où nous cherchons à avoir toujours plus de contrôle sur les éléments qui nous entourent. Le caractère imprévisible de l’environnement rappelle que la vie est éphémère, poussant à la contemplation de ces instants insaisissables.
Au cours de cette rencontre composée d’une exposition et d’une conférence participative, nous proposons d’articuler les visions sensibles d’artistes et des connaissances scientifiques sur les phénomènes naturels imprévisibles et la compréhension de la matière, afin de réfléchir autrement à notre rapport à l’ environnement et aux changements.
Evénément gratuit.
Intervenants
Charlotte Mariel, enseignante en esthétique et arts visuels, porteuse de projets arts&sciences
Aurélie Bessière, chimiste, chercheur au CNRS, spécialiste des nanoparticules luminescentes.
Tino Di Santolo, artiste et enseignant, il fixe dans ses dessins au fusain des singularités dans lesquelles s’effondrent tous les repères. Microcosme et macrocosme au sein de la matière, l’espace représenté se fond en un même temps, sans vide et infiniment poreux. Les gestes employés usent du hasard et du repentir afin de se libérer de l’image, de sa construction et de ses références pour amener à une experience du regard, dans le presque vu et le presque naissant.
Jean-Olivier Durand, chimiste, chercheur au CNRS, il travaille sur les nanotechnologies pour la santé.
Anaïs Khaizourane, diplômée en pharmacie, neuroscience et du conservatoire de Dijon, fondatrice de la compagnie de théâtre pluridisciplinaire Anaïs K. Elle propose dans la pièce contemporaine « Folle Alliée », une rencontre entre l’art et la science
Bertrand Rebière, ingénieur CNRS, Responsable du service Microscopie Électronique de l'IEM / ICGM
Henri Rouvière, sculpteur, propose un travail sur le rapport entre équilibre et déséquilibre, entre le vide et le plein, où chacune de ses sculptures est une métaphore de notre rapport extractiviste au monde qui nous entoure, dans lequel nous venons puiser de l'énergie et de la matière pour créer nos fantasmes mais dont l'équilibre peut être à tout moment balayé.
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