Par Jean Barrot
Aujourd’hui il est de bon ton d’être libéral. Contre les communautarismes, contre les populismes, contre les totalitarismes. Quitte à préciser, car le mot n’est pas toujours bien perçu, que l’on est « social libéral » comme notre président, « libéral démocrate » comme en Angleterre, « ordo libéral » comme en Allemagne ou « libéral libertaire » dans une mouvance héritière de 68. L’archéologie de la formation du courant politique libéral (tel que dressé par D. Losurdo *) nous ouvre des pistes de réflexion sur les impasses et les tensions qui animent la construction européenne, l’enjeu démocratique se heurtant de plus en plus aux intérêts et aux stratégies des « élites » dans un « système libéral » présenté comme un horizon politique indépassable.
* Domenico Losurdo : Contre histoire du libéralisme - La Découverte/poche Ed. 2014