Par Jean Barrot
La fin de la 1ère guerre mondiale marque la disparition de l’Empire Ottoman, associé à l’Empire Allemand durant le conflit. La victoire de l’Entente entraine le démembrement de son territoire tandis que le noyau turc donne naissance dans la douleur et les conflits à la Turquie contemporaine. Sous la conduite de Mustapha Kemal “Atatürk ”, le pays est soumis à un programme de modernisation à l’occidental et parvient à se maintenir hors du champ de la 2ème guerre mondiale. Associé au Bloc de l’Ouest dans la Guerre Froide, la démocratie turque peine à se développer, soumise au contrôle pesant de l’armée qui n’hésite pas à prendre le pouvoir directement. République laïque revenue aux mains d’un gouvernement civil, elle rêve de s’associer au destin de l’Union Européenne. Mais elle passe sous contrôle des islamistes de l’AKP en 2003, et son actuel président Erdogan veut reconstruire la puissance du pays en devenant le noyau fédérateur du monde turc, des Balkans à l’Asie centrale, un rempart contre les voisins arabes, et un verrou définitif aux espérances nationales kurdes.
Ce qui génère bien des contradictions, tant internes qu’internationales, que la conférence se propose de démêler.