par Jean Barrot – Professeur Sciences Po.
Palais des Sports – Salon VIP - Tout public - 20h00
De plus en plus la perception de l’U.E est celle d’un conglomérat unifié par le seul ciment du « libre marché » dont le principe de base même, « la concurrence libre et non faussée », est une aimable foutaise au vu des écarts de la fiscalité, de la protection sociale, de la législation du travail, des droits sociaux.
Dans cette jungle, l’idée de défendre sa communauté d’abord, catalane, écossaise, lombardo-vénitienne, hongroise, polonaise ou slovène et j’en passe, progresse, prenant de cours les Etats, sujets de droit de l’Union.
Mais ne s’agit-il, comme on l’entend souvent, que d’un « égoïsme de riches », d’une « rage populiste » contre des « élites », d’un enkystement dans un passé mythifié contre le grand vent de la mondialisation, le combat du village gaulois contre la loi de l’Empire ? Ce qui fait symptôme c’est que tous, à commencer par les catalans, se revendiquent de l’Europe.
Et si ces affirmations identitaires n’étaient que l’autre face de la profonde crise de la démocratie dans l’U.E, la manifestation de l’absence d’un « contrat social » que le seul marché est bien incapable de fonder ?