L’ÉCLAT DES ÉTOILES (2éme partie)
Robert Carde
La semaine dernière, j'ai parlé de la luminosité des étoiles et de la notion de "Grandeur" imaginée au deuxième siècle avant notre ère par l'astronome grec Hipparque. Cette notion a été abandonnée car elle faisait penser à la taille des étoiles et fut remplacée au XIXème siècle par le terme de magnitude (m). C'est l'astronome britannique Norman Robert POGSON (1829-1856) qui proposa cette nouvelle notion en 1856.Remarquant qu'une étoile de première grandeur brillait 100 fois plus qu'une étoile de magnitude 6, il en arriva à la conclusion mathématique qu'entre deux magnitudes successives, il existe un rapport de 2,5.
Ainsi une étoile de magnitude 1 brille 2,5 fois plus qu'une étoile de magnitude 2 mais 2,5 fois moins qu'une étoile de magnitude 0. Rappelons que l’œil humain peut, dans un ciel bien noir, voir un astre de magnitude 6 alors que les télescopes actuels les plus performants dénichent les astres jusqu'à la magnitude 30.
Cependant, il faut bien admettre que l'éclat d'un astre est fonction de sa distance à l'observateur. Si le soleil est si lumineux c'est uniquement parce qu'il est tout près de nous, à peine à 8 minutes et 20 secondes de lumière. Que dire de la luminosité de l'étoiles Sirius qui est située à plus de 8 années de lumière de nous? Une source lumineuse brille 4 fois moins si elle est deux fois plus éloignée de l'observateur et 9 fois moins si elle est 3 fois plus loin etc.
Les astronomes ont donc décidé de calculer la luminosité des astres s'ils étaient tous à la même distance de la Terre. C'est ainsi qu'est née la notion de "magnitude absolue" dont nous parlerons la semaine prochaine.
Bob des Etoiles
(La soirée d'observation du ciel proposée vendredi dernier a été reportée à ce lundi 13. RV à 20 h sur le parking du palais des sports, à la hauteur de la gendarmerie. Téléphoner au 04 67 45 16 72 pour confirmer votre venue et m'éviter un déplacement ...pour moi tout seul.)