PETIT MOT DU DIMANCHE 16/08/2020
Connaissance & Partage
L’EXTRAORDINAIRE VOYAGE DES COMÈTES
Deuxième partie
UN ASTRE BICODAL
Sous l’action du vent solaire, les gaz ionisés et les poussières ne réagissent pas de la même manière et n’ont pas la même couleur. La queue de gaz est bleutée, rectiligne et toujours orientée de manière directement opposée au Soleil. Quant à la queue de poussières, elle est jaunâtre et sa trajectoire est courbe et, comme la queue de gaz, elle est rejetée dans la direction opposée au Soleil mais à des vitesses moindres. La queue de gaz peut s’étendre sur plusieurs centaines de millions de kilomètres. Bien entendu, plus la comète s’approche du soleil, plus la pression du vent solaire augmente et plus les queues s’allongent.
LA TRAJECTOIRE DE CES ASTRES
La comète fonce donc vers le Soleil et, ici encore, nous avons plusieurs possibilités. Soit elle le frôle de trop près et, par sa phénoménale attraction gravitationnelle, disparaît dans une infernale chaleur, soit elle le contourne et s’en éloigne peu à peu. Dans ce cas, tout est inversé car elle avance maintenant la queue dirigée vers l’avant, et non vers l’arrière comme précédemment.
UN ASTRE SUPRALUNAIRE OU SUBLUNAIRE
Selon le philosophe grec Aristote (385 av.-J.C – 323 av.-J.C) , les comètes faisaient partie du monde sublunaire, ce qui, pour lui, signifiait qu’elles étaient situées entre la Terre et la Lune. C’est Tycho Brahé (1546-1601), près de 2000 ans après qui démontra, grâce à l’étude de la comète de1572, qu’il s’agissait d’astres beaucoup plus éloignés. Cependant, c’est Edmund Halley (1656-1742) qui, étudiant les comètes de 1531 et 1607, constata qu’elles avaient des trajectoires identiques à celle de 1682 qu’il vit de ses propres yeux. Il en conclut donc que certaines comètes étaient périodiques et pouvaient passer plusieurs fois autour du Soleil. Il pronostiqua donc son retour pour 1758. Hélas, le malchanceux mourut 16 ans avant son retour qui se confirma, comme il l’avait annoncé, avec quelques mois de retard.
LES COMETES QUI PASSENT ET REPASSENT
A chacun de leur passage, de telles comètes perdent, peu à peu, de leur matière et au bout de quelques dizaines de retours auprès du Soleil, elles finissent par disparaître complétement. Cependant, à chaque passage, elles laissent un ruban de poussières qui, par le jeu des forces gravitationnelles, suit plus ou moins la même trajectoire que la comète-mère. Quant à la queue de gaz elle se dissout dans l’espace et disparaît rapidement. Essaim des « Orionides »
Si, au moment où passe cet essaim de poussières, la Terre se trouve à proximité, on assiste à une « pluie d’étoiles filantes » qui ne sont que des poussières qui traversent notre atmosphère en « s’allumant » par friction . Ainsi, pour notre planète, il existe une quinzaine d’essaims qui permettent aux « mordus du ciel » d’assister à de fascinants spectacles (la liste de ces essaims est donnée dans mon dernier ouvrage…(hi ! hi ! hi !).
QUEL NOM DONNE-T-ON A CES ESSAIMS ?
On donne celui de la constellation d’où semblent provenir ces poussières, un peu comme quand il neige et que vous vous dirigez vers Castelnau et que vous avez l’impression que les flocons viennent de votre ville préférée. Si vous faîtes demi-tour, leur sens « semble » opposé.
COMMENT NOMME-T’ON LES COMÈTES ?
Les comètes portent, de prime abord, quatre sortes de lettres : C pour les comètes dont la période est supérieure à 200 ans, P si cette période est inférieure à 200 ans, X pour celle dont la trajectoire n’a pu être calculée et D pour celles qui ont disparu.
Ensuite est indiquée l’année de la découverte. Puis une majuscule identifiant le mois et le demi-mois de leur découverte : A pour les 15 premiers jours de janvier, B pour les 15 jours suivants, C pour les 15 premiers jours de février et D pour les 15 derniers, E pour les 15 premiers jours de mars et F pour les derniers…
Cette lettre est suivie d’un chiffre indiquant s’il s’agit de la première, la deuxième, la troisième…comète découverte à cette période et année-là. Par exemple 2010 C4 indique que la comète a été découverte en 2010 et fut la quatrième découverte au cours de la première partie du mois de février.
Vient ensuite le nom du découvreur.
Ainsi la comète C/1996 B2 Hyakutaké est une comète à longue période (C), découverte en 1996 par monsieur Hyakutaké. Ce fut la deuxième comète découverte dans la deuxième moitié du mois de janvier 1996 (B2).
Relisez plusieurs fois et, si vous n’avez pas tout compris…laissez tomber.
Bonne lecture
Bob