PETIT MOT DU DIMANCHE 27/06/2021
Connaissance & Partage
PERSEVERENCE
PEUT FABRIQUER DE L’OXYGÈNE A BORD
PMDD du 27 juin 2021
PERSEVERENCE emporte dans ses bagages deux instrument inédits sur Mars : un hélicoptère et une usine à oxygène.
Le drone, appelé INGENUITY pèse 1,8 kg et est pourvu de larges pales qui dépassent de son corps principal. Elles peuvent effectuer plus de 2 400 rotations par minute soit bien plus qu’un hélicoptère terrestre. « Ingenuity peut ainsi s’envoler dans l’atmosphère martienne qui est bien moins dense que celle de la Terre » explique Katie Stack Morgan du Jet Propulsion Laboratory de Pasadéna. Selon elle, « L’équipe responsable de ce projet a fait des tests dans une chambre de simulation qui reproduisait cet environnement et cela a très bien marché. ».
Attaché au ventre du rover, le drone peut se déployer au moins quatre fois à la surface de Mars et voler en autonomie grâce à un panneau solaire, pour atteindre au maximum 5 m de hauteur et rayonner sur une cinquantaine de mètres.
Quant à l’usine à oxygène qui s’appelle MOXI, elle n’est pas plus grande qu’une batterie de voiture, mais peut avoir un effet immense pour d’éventuelles missions humaines. L’instrument va convertir le gaz carbonique abondant sur Mars en oxygène. D’éventuels astronomes auront besoin de ce gaz, non seulement pour respirer, mais aussi pour remplir les réservoirs de la fusée qui les ramènera sur Terre.
« C’est un instrument pionnier. Il ne pourra pas produire les quantités d’oxygène nécessaires pour faire du carburant, mais il montrera que cette technologie peut fonctionner » précise la scientifique.
PETITE HISTOIRE
DU RETOUR D’ÉCHANTILLONS
Ce n’est pas la première fois que des scientifiques ont pu examiner dans leurs laboratoires des échantillons « extraterrestres ». Il y eut, tout d’abord, les 382 kg de roches lunaires prélevées à la main par les astronautes d’Apollo.
Cependant, d’autres missions ont réussi l’exploit de nous rapporter des morceaux d’astres.
Ainsi, entre 1970 et 1976, les trois sondes soviétiques Luna 16, 20 et 24 ont collecté quelques centaines de grammes du sol lunaire.
Puis, en 2004, la mission américaine STARDUST a traversé la chevelure de la comète Wild 2. Elle y captura des milliers de grains dans un aérogel qui sera analysé après retour de la capsule en 2006.
Ensuite, entre 2001 et 2004, la sonde Genesis collecta des particules de vent solaire depuis sa position à 1,5 millions de kilomètres de la Terre. Sa capsule s’écrasa sur Terre en 2004 à cause d’un parachute qui ne s’est pas ouvert. Cependant, les échantillons prélevés ont pu être examinés.
Enfin, après plusieurs avaries, la mission japonaise Hayabusa a réussi l’exploit de rapporter en 2010 des grains de l’astéroïde Itokawa qu’elle a effleuré en 2005. De son côté, Hayabusa 2 est arrivé sur Terre le 5 décembre 2020 avec à son bord des échantillons de l’astéroïde Ryugu.
Les phases de la Lune pour ce mois de juillet.
Bonne lecture
Bob