PETIT MOT DU DIMANCHE 03/10/2021
Connaissance & Partage
L’EXPLORATION SPATIALE
Deuxième partie
PMDD du 3 octobre 2021
Parmi les chercheurs ayant fait avancer l’astronautique il y eut Robert Goddard (1882-1945), physicien américain qui publia en 1919 « Méthod of Reaching ExtremeAltitude » ouvrage dans lequel il expose le résultat de ses analyses théoriques et de ses essais de fusées. Contrairement à Tsiolkovski, il peut expérimenter ses nombreuses hypothèses. En 1923, il met au point une chambre à combustion liquide. Trois ans plus tard, le 16 mars 1926, la première fusée à propulsion liquide, surnommée Nell, effectue un premier vol durant 2,5 secondes et atteint 13 mètres de haut.
Entre 1930 et 1942, il travaille au perfectionnement de ses théories et élabore une fusée capable d’atteindre une vitesse de 885 km par heure et l’altitude de 2 kilomètres.
Cependant c’est en Allemagne que l’ingénierie astronautique fait le bond le plus remarquable.
Au début de XIXème siècle, la seule solution pour les scientifiques et les chercheurs souhaitant développer et financer leurs recherches en astronautique, consistait à rejoindre les rangs de l’armée. Bénéficiant de fonds considérables en ces périodes de disette, le secteur militaire se concentre en effet sur le développement technologique. A partir de 1938, l’Allemagne conçoit ainsi, en partie grâce au travail de Werner von Braun, la série des fusées A, destinées à devenir des missiles sol-sol offensifs. Le modèle A4, capable de parcourir 192 kilomètres et d’effectuer une parabole dont l’apogée est de 85 kilomètres d’altitude prend, en 1942, un nouveau nom de code devenu célèbre grâce à son efficacité sur le front : le V2.
Peu avant la fin de la seconde guerre mondiale, Américains et Soviétiques comprennent l’importance des technologies développées par les Allemands. Alors que le conflit n’est pas terminé, les Etats-Unis et l’URSS commencent à récupérer un maximum de matériel, n’hésitant pas à voler les stocks de V2 allemands et à débaucher leurs ingénieurs.
A la veille de la guerre froide qui oppose les blocs de l’Est et de l’Ouest, la rivalité n’en est qu’à ses prémices. Lorsque la guerre prend fin, il n’y a que deux pays financièrement capables de poursuivre les recherches astronautiques : l’URSS et les Etats-Unis. L’Europe et l’Asie sont trop occupées à leur reconstruction pour poursuivre sérieusement les recherches dans ce domaine.
Robert GODDARD
La rivalité et l’extrême tension entre ces deux blocs, américain et soviétique, les conduit à débloquer des sommes considérables pour réaliser de nouvelles fusées. Quant aux scientifiques, ils sont sollicités afin de mettre au point des missiles intercontinentaux, capables de couvrir de longues distances.
En 1957, les Soviétiques commencent les hostilités en lançant le premier missile intercontinental en août, puis en mettant en orbite le premier satellite de l’histoire, le célèbre Spoutnik le 4 octobre 1957. Un mois plus tard, à bord de Spoutnik 2, l’URSS met en orbite le premier être vivant, une chienne prénommée Laïka.
(à suivre)
Bob