PETIT MOT DU DIMANCHE 10/04/2022
Connaissance & Partage
QUEL SORT SERA RESERVÉ AUX PREMIERS AVENTURIERS QUI IRONT SUR MARS ?
Pmdd du 10 avril 2022
D’OÙ PROVIENDRA L’ÉNERGIE ?
Un vaisseau capable de transporter plusieurs hommes et femmes sur une telle distance et une durée de plusieurs jours ou semaines aura besoin d’une énergie colossale. Dans ce cas, l’énergie fournie par des panneaux solaires sera largement insuffisante. D’autant plus que les ressources diminueront au fur et à mesure que le vaisseau s’éloignera du Soleil. La principale source d’énergie sera très certainement d’origine nucléaire : elle pourrait être, par exemple, fournie par une version miniature des réacteurs à fission utilisés dans les sous-marins. La propulsion pourrait être également obtenue en accélérant à haute vitesse un gaz de particules chargées électriquement.
QUE MANGERONT LES SPATIONAUTES ?
On sait fabriquer des aliments qui conservent longtemps leurs qualités nutritionnelles et gustatives. Les spationautes consommeront aussi des légumes et des fruits frais grâce au Végétable Production System (Veggie). Testée depuis 2014 dans l’ISS, cette serre éclairée par des LED ultraviolettes a déjà permis de faire pousser des laitues. On pourrait aussi transformer des déchets solides en fertilisants. Par ailleurs, le temps passé à prendre soin des plantes aurait une fonction psychologique positive pour un si long voyage.
COMMENT RESPIRERONT-ILS ?
L’équipage pourra compter sur les classiques réserves d’oxygène comprimé mais aussi sur la possibilité d’en fabriquer à partir du gaz carbonique issu de la respiration. Sa transformation pourrait être obtenue par photosynthèse ou électriquement. En avril 2021, la NASA a déjà testé sur un dispositif innovant du Rover Perseverance en mission sur Mars, à savoir la transformation de dioxyde de carbone en oxygène et monoxyde de carbone.
QUELS SERONT LES EFFETS DE L’APESANTEUR ?
Malgré les exercices physiques destinés à combattre les conséquences de l’absence de la pesanteur, le corps subit de nombreux dommages : baisse de la densité osseuse, atrophie musculaire, dégradation de la vision… Une gravité artificielle doit donc être mise en place dans les missions de longue durée. Ce dispositif pourrait prendre la forme d’un anneau en rotation autour de l’axe de déplacement du vaisseau. Sa partie extérieure permettrait la marche et des exercices musculaires presque comme sur Terre.
QUE RISQUE L’ÉQUIPAGE ?
Le principal danger viendra des rayons cosmiques et des particules issues des éruptions solaires. Sur la Terre, nous sommes protégés par le champ magnétique et l’atmosphère qui agissent comme des boucliers. Si un mois d’exposition aux rayonnements n’entraîne pas de conséquences graves, la NASA estime qu’un tiers de l’ADN d’un astronaute pourrait être endommagé pour chaque année passée dans l’espace. Les lieux de vie devront donc être blindés. A cet effet, les quartiers résidentiels pourraient se trouver derrière les réservoirs d’eau du vaisseau. Il y a donc encore de nombreux problèmes à résoudre avant de s’aventurer sur Mars.
Bonne lecture
RAPPEL :
Jeudi 14 avril, de 20 h 30 à 22 heures, salle QUIOT à Caylus, je ferai un exposé sur les astéroïdes et les comètes. Cela me serait très agréable de vous y rencontrer.
Bob