LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION D’HERCULE- HUITIEME EPISODE
Connaissance & Partage
LÉGENDE DE LA CONSTELLATION D’HERCULE
16 Décembre 2021
huitième épisode
LA LUTTE CONTRE LES GÉANTS
Les Olympiens arrivèrent aux premières lueurs du jour à l’entrée de la grotte où les Géants s’étaient réfugiés pour la nuit. Leurs ronflements secouaient la montagne si bien que des pierres, déséquilibrées, dégringolaient des pentes en faisant un vacarme étourdissant, ne les réveillant pas pour autant.
Les armées de Zeus n’étaient composées que des dieux de l’Olympe auxquels Héraclès s’était joint. Ce fut lui, le premier, qui tenta de réveiller les ennemis assoupis.
« Ohé ! Les Géants ! Savez-vous que vous devez nous combattre ? On est à l’entrée de la grotte et on vous attend !»
Le premier réveillé fut Alcyioné qui se présenta à l’entrée du refuge des Géants et reçut la première flèche décochée par Héraclès. A peine tombé, il se releva car il était sur sa terre natale et retrouvait ses forces au contact du sol. Héraclès le prit alors sur ses épaules, le transporta hors des limites de la Thrace et là, d’un violent coup de massue, lui fracasse le crâne. Il ne se releva plus jamais. Héraclès terrasse Alcyoné
A peine Héraclès fut-il revenu de Thrace que la tournure de l’affrontement tourna à l’avantage des Olympiens. De son promontoire, le Géant Porphyrion, bondit sur Athéna mais, au moment où il allait l’étrangler, il reçut en plein foie une flèche décochée par Eros, le Dieu de l’Amour. Aussitôt, la violence de Porphyrion se mua en un puissant désir sexuel. Il se jeta sur Héra et lui arracha sa robe. Zeus, voyant que son épouse allait être outragée se rua sur le Géant et le foudroya d’un de ses éclairs. Cependant, comme l’avait prévu les Destinées, le Géant ne mourut pas. Il se releva et saisit Héra pour l’étrangler et ce fut une flèche décochée par Héraclès qui le cloua au sol. Définitivement !
Un autre Géant, Ephialtès, s’attaqua à Arès et le terrassa. Apollon lui vint en aide en plantant une flèche dans son oeil gauche, ce qui n’empêcha pas le Géant de continuer à malmener le Dieu de la Guerre. Fort heureusement, Héraclès surgit et le tua d’une autre flèche dans l’oeil droit. Dionysos frappa le Géant Eurytos de son thyrse tandis qu’Hécate brûlait Clytos de ses torches. De son côté Héphaïstos, versait sur Mimas une louche de métal en fusion alors qu’Athéna écrasait Pallas sous un énorme rocher. A chaque fois, Héraclès devait intervenir afin qu’une de ses flèches achevât le Géant.
A un moment donné, le combat prit une autre tournure. Découragés par la vaillance des Olympiens et la puissance d’Héraclès, les Géants survivants prirent la fuite. Alors, les Olympiens, encouragés par leur triomphe les poursuivirent. Athéna, lancée à la poursuite d’Encelade, jeta sur lui un énorme rocher qui le cloua au sol où il devint l’île de la Sicile. De son côté, Poséidon, d’un violent coup de trident, brisa en deux l’île de Cos et en envoya un morceau sur Polybotès. Il demeure encore en place, coincé sous cet énorme rocher qui forme l’île de Nisyros. Hermès, ayant emprunté le casque d’Hadès, casque qui rend invisible celui qui le porte, s’approcha en silence d’Hippolytos et l’abattit tandis qu’Artémis transperçait Gration d’une flèche. De leur côté, les Parques, brandissant leurs massues fracassèrent le crâne d’Agrios et de Thoas. De son côté, Héraclès ne cessait de courir de l’un à l’autre pour apporter la touche finale à l’affrontement.
Les Géants qui réussirent à prendre la fuite s’arrêtèrent à Bathos, près de Trapézonte en Arcadie où ils furent rejoints par les Olympiens qui les anéantirent jusqu’au dernier. De nos jours, encore, les paysans de la région trouvent sous le soc de leur charrue les os dispersés de ces être fabuleux et les utilisent pour élever les murs destinés à limiter leurs champs.
De retour dans leur royaume du Mont Olympe, les dieux savourèrent leur victoire et firent un triomphe à Héraclès. Puis le calme revint au Royaume des Dieux jusqu’au jour où le destin d’Héraclès prit une nouvelle direction.
Zeus le fit venir au pied de son trône et lui déclara :
« Mon fils, tu as accompli un extraordinaire exploit en luttant contre ces maudits Géants. Je sais que Gaia prépare une nouvelle offensive contre moi (1) mais cela ne te concerne plus et tu as gagné ta liberté. Viens tout de même de temps en temps me donner de tes nouvelles et je serai toujours ravi de t’accueillir. As-tu idée de tes prochaines activités ? »
« J’ai remarqué, en parcourant notre beau pays, qu’il y avait encore beaucoup d’injustices et notamment, que de nombreuses communautés sont assaillies par des brigands qui tentent de les contrôler et de dérober aux familles le peu qu’elles possèdent. J’ai envie de lever une petite troupe de justiciers afin de protéger les plus faibles. »
« Va, mon fils. Je ne peux que t’encourager à faire régner la justice dans notre pays. Par contre, j’aimerais que, de temps en temps, tu me fasses connaître tes exploits en me rendant visite. »
« Tu as ma promesse O toi, mon père, toi le Maître de l’Univers. Je partirai dès demain, à l’aube, à l’heure où les larmes d’Eos, la déesse-Aurore, blanchissent les près.
(1) En effet, Gaïa, excédée par les incessants succès des Olympiens, tenta de jouer le tout pour le tout. Elle descendit aux Enfers, s’unit au monstre Tartare et engendra Typhon qu’elle encouragea à s’attaquer au royaume des dieux olympiens. Mais cela est une autre aventure dans laquelle Héraclès, notre héros, n’intervient nullement.
(à suivre)
Bob