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L'association favorise la rencontre avec des professionnels, des spécialistes, des passionnés, sur la base du partage des connaissances.

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NATURE, ENVIRONNEMENT

UNE SEMAINE SUR UN VOILIER POUR OBSERVER ET RECOLTER DES DONNEES SUR LES ANIMAUX MARINS, ÇA VOUS DIT ?

Connaissance & Partage

Et si vous décidiez de consacrer une semaine à observer les espèces marines lors d'une expédition en Méditerranée ? C'est ce que vous propose l'association Cybelle planète, sur un voilier, de juin à septembre.

Aujourd'hui plus que jamais, nous rêvons d'évasion. Il vous est possible d'embarquer une semaine sur un voilier pour observer et récolter des données sur des animaux marins. L'association d'écologie participative Cybelle Planète, à l'origine de ce projet et basée à Villeneuve-lès-Maguelone, dans l'Hérault, contribue quotidiennement à la préservation de la biodiversité.

Au départ du port d'Hyères, dans le Var, l'expédition a lieu dans le sanctuaire pour les mammifères marins Pelagos, situé entre la France et l'Italie. Là, vous pourrez observer rorquals, dauphins, requins, cachalots ou encore des raies manta. Claire Eloy, écovolontaire en 2019 et 2020 en garde des souvenirs inoubliables : « Les rencontres avec ces animaux protégés sont des moments précieux, suspendus qui nous rappellent que tout ce monde nous est encore trop inconnu ».

13 expéditions avec 7 volontaires par voyage

Entre juin et septembre, 13 expéditions sont prévues avec 7 volontaires par voyage. Pendant une semaine, du lever au coucher du soleil, les écovolontaires se relaient toutes les deux heures pour scruter le large, repérer, compter la faune maritime et noter chacune de leurs observations.


Mais cette aventure singulière a un prix : 1400€. Un don déductible à 66% des impôts car l'association est reconnue d’intérêt général. A cette somme s'ajoute 50 euros supplémentaires pour l'adhésion. Un acte engagé et utile pour la planète.

 Une vraie mission scientifique

Cécile Arnal, directrice association Cybelle Planète

« Le but est de contribuer à l'amélioration des connaissances dans ce domaine » assure Cécile Arnal, directrice de l’association Cybelle Planète. Accompagnés par un skipper et écoguide formé à l'océanographie, « les volontaires apprennent comment observer selon les protocoles scientifiques, bien récolter les données et aussi utiliser le matériel correctement » ajoute-t-elle.

C'est palpitant de se dire qu'on participe à une mission scientifique, qu'on est utile

Claire Eloy, écovolontaire

Ce que confirme Claire Eloy, déjà prête à repartir pour une troisième mission :  « C'est une mission très instructive pour mieux comprendre la faune et de la flore. C'est palpitant de se dire qu'on participe à une mission scientifique, qu'on est utile et qu'on peut mettre son grain de sel ».

Vie en communauté

Leurs annotations sur le comportement des animaux sont ensuite classées et publiées sur la plate-forme « OBSenMer ». Chacun, scientifique ou simple curieux, peut alors bénéficier de ces précieuses ressources.

Les écovolontaires participent également activement à la vie sur le voilier. Pendant une semaine, ils vivent et dorment en communauté, assurent les tâches de cuisine, vaisselle et ménage. « C'est un environnement particulier et une véritable immersion où on fait de belles rencontres » affirme la passionnée de mammifères marins.

15 années de recherche

C'est la seizième année que ces excursions ont lieu, de quoi « avoir une base de données énorme » souligne la directrice de l'association. Des informations qui ont permis la publication d'une vingtaine d'articles scientifiques.

Dans quelques semaines d'ailleurs, Cybelle Planète publiera une analyse de 10 ans d'observations : « ce gros bilan nous permet de tirer a sonnette d'alarme au sujet de plusieurs espèces » certifie Cécile Arnal.

«Je constate que les animaux sont de plus en plus au large à cause des plaisanciers et de leur pollution sonore. Les animaux doivent donc aller plus loin et plus profond pour chasser et s'abriter. Un choix coûteux pour des espèces déjà fragilisées » conclut-elle.

Si vous êtes un passionné ou si simplement vous ne savez pas où passer vos congés d'été, vous pouvez vous inscrire sur www.cybelle-planete.org.

Laurie Colinet

France info

A MONTPELLIER, L'UNESCO INAUGURE L'UN DES PLUS GRANDS CENTRES DE RECHERCHE DU MONDE SUR L'EAU

Connaissance & Partage

Un centre international Unesco est inauguré ce matin à Montpellier. Cette création marque la reconnaissance du rôle de l'Institut montpelliérain de l'eau et de l'environnement (IM2E) au sein de la recherche mondiale dans ce domaine.

Ce mardi 2 février, le nouveau centre de recherche international de l'Unesco est inauguré à Montpellier.

L'Institut Montpelliérain de l'Eau et de l'Environnement, créé en 2015, devient ainsi l'ICIReWaRD (International Center for Interdisciplinary Research on Water Systems Dynamics), que l'on peut traduire par "Centre international pour la recherche interdisciplinaire sur la dynamique des systèmes d'eau."

En France, il n'existe qu'un seul autre centre de ce type. Situé à Nice, il concerne les mathématiques pures et appliquées. 

La confiance que nous accorde l’Unesco nous permet de franchir un cap en termes de visibilité et de nous affirmer sur le plan mondial.

Eric Servat, directeur du centre international Unesco sur l'eau de Montpellier

La création de ce nouveau centre a été validée en novembre 2019 par la conférence générale des états membres de l'Unesco, puis officialisée en octobre 2020 par un accord entre l'Unesco, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, et l'Université de Montpellier

Cette inauguration est donc l'aboutissement d'un long processus, lancé par l'Etat français. Une véritable consécration pour les 400 scientifiques, 150 doctorants et 15 laboratoires coordonnés en France par l'IM2E. "Nous avons beaucoup travaillé ces dernières années pour nous organiser, pour nous structurer. Tout ce travail est aujourd’hui valorisé et récompensé", se réjouit Eric Servat, directeur du centre international Unesco sur l'eau de Montpellier. 

Une vaste communauté pluridisciplinaire

Situé à l'Université de Montpellier, l'ICIReWaRD constitue la plus importante communauté structurée en France dans le domaine des sciences de l'eau. Le centre de recherche concilie des disciplines variées, de la physique aux sciences humaines et sociales en passant par la géologie, la chimie, la biologie et la santé. Il compte ainsi "se positionner comme l’un des plus importants au niveau mondial." L'envergure internationale qu'apporte cette labellisation de l'Unesco consacre l'approche transversale portée par l'IM2E.

La qualité et la quantité d'eau vont devenir des enjeux cruciaux dans les années à venir. C'est pourquoi nous voulons aborder ces questions douloureuses dans leur globalité, en mettant autour de la table des physiciens, des mathématiciens, des chimistes, mais aussi des économistes et des sociologues.

Eric Servat, directeur du centre international Unesco sur l’eau de Montpellier

En attendant le bâtiment neuf qui devrait être livré en septembre 2022, le nouveau centre est accueilli dans les locaux de l'IM2E, dans la Maison des Sciences de l'Eau.

Des objectifs internationaux

Fort de cette "marque" Unesco, le centre de recherche de Montpellier poursuit les objectifs suivants : 

- attirer des étudiants et des scientifiques de haut niveau, former de futurs professionnels et développer l'attractivité internationale du site de Montpellier. "Nous voulons que Montpellier devienne "the place to be" pour les jeunes chercheurs", explique Eric Servat. 

- renforcer les partenariats scientifiques au sein de la "Water Family", le réseau des Centres et des Chaires Unesco du domaine de l’eau. 

- se concentrer sur les régions les plus vulnérables aux problèmes liés à l'eau, en "répondant aux défis liés à l'urbanisation rapide, à la pression démographique croissante et aux effets attendus du changement climatique." 

Le Centre ICIReWaRD contribue ainsi aux 17 Objectifs de Développement Durable portés au niveau mondial par les Nations-Unies. 

Publié par Pauline Senet

France Info

« POUR QUE NATURE VIVE », UNE SERIE AUDIO POUR MIEUX CONNAITRE ET MIEUX PRESERVER LA BIODIVERSITE

Connaissance & Partage

Face à l’effondrement environnemental croissant, les scientifiques du Muséum national d’histoire naturelle prennent la parole pour alerter. Podcast en 12 épisodes, « Pour que nature vive » a pour thème central la nature : mieux la connaître pour mieux la préserver.

Dans chaque épisode de 30 minutes du podcast Pour que nature vive, une chercheuse ou un chercheur partage ses connaissances et solutions pour mieux comprendre le vivant et le monde qui nous entoure.

La série audio Pour que nature vive est produit par le Muséum national d’histoire naturelle et Création collective, en partenariat avec le ministère de la Transition écologique ! Les six premiers épisodes (diffusés en avril-mai 2020) et les six derniers (diffusés en octobre-novembre 2020) sont à écouter ci-dessous.

Épisode 1 : « Biodiversité, le saut dans l’inconnu » avec le biologiste Bruno David

Dans ce premier épisode du podcast Pour que nature vive, Bruno David, biologiste et président du Muséum, revient sur le concept de biodiversité et les crises qui se sont succédé depuis 500 millions d'années.

Épisode 2 : « Une planète, une santé » avec la parasitologue Coralie Martin

Dans ce deuxième épisode du podcast Pour que nature vive, Coralie Martin, chercheuse en parasitologie, nous éclaire sur comment envisager globalement santé humaine, santé animale et santé environnementale face aux épidémies.

Épisode 3 : « Cuisiner la nature » avec le chercheur en sciences de l'alimentation Christophe Lavelle (28 avril)

Dans ce troisième épisode du podcast Pour que nature vive, Christophe Lavelle, chercheur en sciences de l'alimentation, explique en quoi il est urgent de renouer le lien entre connaissance et consommation de ce que nous mangeons, pour notre santé comme pour celle de la planète.

Épisode 4 : « Sommes-nous trop nombreux sur terre ? », avec le démographe Gilles Pison

Dans ce quatrième épisode du podcast Pour que nature vive, Gilles Pison, démographe, explique les tendances démographiques à venir et les défis que ces tendances représentent pour la planète.

Épisode 5 : « Être(s) vivant(s) depuis 3 milliards et demi d'années », avec la paléontologue Sylvie Crasquin

Dans ce cinquième épisode du podcast Pour que nature vive, Sylvie Crasquin, paléontologue, explore l'évolution de la vie sur Terre et ses crises majeures pour éclairer le présent.

Épisode 6 : « Le printemps silencieux aura-t-il lieu ? », avec l'écologue Grégoire Loïs

Dans ce sixième épisode du podcast Pour que nature vive, Grégoire Loïs, écologue, parle du déclin de la biodiversité, en lien avec les pratiques agricoles.

Épisode 7 : « Mieux connaître la nature pour mieux la préserver » avec le systématicien Philippe Grandcolas

Dans ce septième épisode du podcast Pour que nature vive, Philippe Grandcolas, systématicien et biologiste de l’évolution, parle de l'importance de mieux décrire et nommer la diversité du vivant grâce aux travaux des taxonomistes. 

Épisode 8 : « Des grands singes et des Hommes » avec la primatologue Sabrina Krief

Dans ce huitième épisode du podcast Pour que nature vive, Sabrina Krief, vétérinaire et primatologue, parle des relations entre les grands singes et les communautés autochtones en Ouganda.

Épisode 9 : « Les microbes sont nos alliés » avec le biologiste Marc-André Selosse

Dans ce neuvième épisode du podcast Pour que nature vive, Marc-André Selosse, biologiste spécialiste en botanique et en mycologie, parle d’infiniment petit avec les invisibles microbes qui nous entourent et d’infiniment grand avec les conséquences sur notre santé s’ils venaient à disparaître.

Épisode 10 : « Perturbateurs endocriniens, une bombe à retardement », avec le biologiste Jean-Baptiste Fini

Dans ce dixième épisode du podcast Pour que nature vive, Jean-Baptiste Fini, biologiste spécialiste des perturbateurs endocriniens, parle de ces substances capables d’interférer avec le système hormonal des humains, comme de l'ensemble du vivant.

Épisode 11 : « Naître, grandir, aimer et mourir », avec le biodémographe Samuel Pavard

Dans ce onzième épisode du podcast « Pour que nature vive », Samuel Pavard, biogéographe, raconte notre cycle de vie à travers l'histoire naturelle. 

Épisode 12 : « Imaginer une économie au service de la biodiversité », avec l'économiste de l'environnement Catherine Aubertin

Dans ce douzième et dernier épisode du podcast « Pour que nature vive », Catherine Aubertin, économiste de l'environnement, explique comment économie et protection de l'environnement peuvent interagir.

Publication par le site :

Biodiversité. Tous vivants !

RENCONTRE AVEC DANIELE CHRISTOL - VOYAGE AU FIL DU LEZ

Connaissance & Partage

DESCRIPTION

Ne manquez pas la visio-conférence organisée par l'Office de Tourisme et proposée par Daniel Christol, guide conférencière "Voyage au fil du Lez" vendredi 5 février de 16h30 à 17h30 !

Pour cette deuxième visioconférence de l'office de tourisme de Montpellier Méditerranée Métropole, notre guide conférencière Daniele Christol vous emmène par ses mots dans un voyage au fil du Lez.

Ce fleuve traversant Montpellier possède mille facettes à la fois historiques, naturelles et humaines que Daniele vous racontera en parsemant son récit d'anecdotes savoureuses. Un moment d'évasion en pleine nature à vivre depuis chez vous.

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La visioconférence sera suivie d'un échange avec la guide où vous pourrez lui poser toutes vos questions

Nous vous invitons à faire ce voyage virtuel ensemble depuis votre salon. Au plaisir de vous y voir nombreux(ses).

INFORMATION PRATIQUE:

Gratuit et uniquement sur inscription via le formulaire en ligne

Nous vous invitons à cliquer sur le bouton bleu "Web" en haut à droite pour vous inscrire !

TARIFS

Entrée libre

OUVERTURE

Le 05/02/2021

16h30-17h30

Publié par:

Office de Tourisme & des Congrès de Montpellier Méditerranée Métropole

https://www.montpellier-tourisme.fr/offre/fiche/rencontre-avec-daniele-christol-voyage-au-fil-du-lez/FMALAR034V51WW5A

Le bio-robot- Nature=futur

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Le bio-robot

Les insectes supportent pour la plupart une carapace ou un squelette semi-rigide exigeant une optimisation parfaite de leurs mouvements. Comment les synchronisent-ils et comment gèrent-ils leur énergie ? Les scientifiques s’y intéressent de près pour créer des robots plus efficaces.

Un épisode de "Nature=futur !"

Réalisation : Thomas Marie

Production : La Belle Société production / EPPDCSI-Universcience / MNHN / Ceebios / Ministère de la Transition écologique et solidaire / IRD / Institut des Futurs souhaitables / Région Nouvelle-Aquitaine / Région Sud / Région Bretagne / Communauté d’Agglomération Pays Basque / CNRS. Avec le soutien de l’ADEME, du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, CGDD, Via Occitanie,

Année de production : 2020

Durée : 5min10

Source : Le blog extra Media


LA FATIGUE MENTALE – NADI SHODHANA

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Lorsque la fatigue psychique est là, quelle soit d’origine intellectuelle, émotionnelle ou nerveuse, rien ne vaut le repos de la tête, … et le repos tout court.

Voici cependant quelques aides, à trois niveaux différents – Pranayama, huiles essentielles et tisanes – qui peuvent être bien utiles. Il ne s’agit pas de conseils de santé, mais plutôt d’un partage d’expérience du yoga et d’autres astuces pratiques de mieux être.

Un Pranayama équilibrant: Nadi Shodhana (Anuloma Viloma)

En cas de fatigue, le Yoga, pratiqué à votre rythme, de façon intériorisée et détendue, peut être très bénéfique. La respiration alternée, appelée Nadi Shodhana ou encore Anuloma Viloma en sanskrit, est indiquée contre la fatigue mentale.

Technique

Nadi Shodhana se pratique assis dans la posture jambes croisées (Sukhasana), yeux fermés. Veillez à ce que le haut du corps soit parfaitement libre dans la respiration, le dos droit, les épaules et l’avant du corps dégagés. Préférez vous surélever avec un coussin si vous n’êtes pas parfaitement à l’aise à même le sol.



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REFUGES LPO / QUIZ - DES REFUGES POUR LA NATURE

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Un Refuge LPO est un espace : un parc, un jardin, ou même un balcon, situé en ville ou à la campagne, où le propriétaire souhaite réaliser des actions simples et concrètes pour aider la nature.

Les Refuges LPO s'inscrivent dans une démarche éco-citoyenne au coeur des Trames Vertes et Bleues et constituent un réseau actif en faveur de la biodiversité de proximité.

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Tout le monde peut créer son Refuge LPO : particuliers, propriétaires ou locataires (avec l'accord du propriétaire), mais aussi écoles, municipalites, établissements, associations, entreprises, institutions...

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N'importe où, en zone urbaine ou rurale, c'est un jardin, un jardin partagé, un balcon, un parc... La surface du refuge importe peu, il n'y a pas de superficie minimale pour être Refuge LPO : même le plus petit jardin peut se révéler extraordinaire avec un peu de bonnes idées.

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Via le site internet https://refuges.lpo.fr et en respectant la charte conçue en quatre points : créer les conditions propices à l'installation de la faune et de la flore sauvages - Renoncer aux produits chimiques - Réduire mon impact sur l'environnement - Faire de mon Refuge un espace sans chasse pour la biodiversité.

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En créant un refuge, vous menez une action concrète et simple en faveur de la nature.

Ce lieu convivial permet à tous de découvrir et d'apprécier la nature, que ce soit dans votre jardin ou un parc de la ville.

Créer un Refuge LPO, c'est rejoindre le premier réseau de jardins écologiques de France qui compte de plus de 25 500 Refuges, et échanger avec les autres ses conseils et ses astuces.

Pour en savoir plus, notre site internet : https://occitanie.lpo.fr

Vous observez ? Vous cliquez

POURQUOI CE LIVRET

Ce livret a pour objectif principal la découverte de la faune et la flore de proximité, au sein des Refuges LPO. Chaque année, plusieurs Refuge LPO se créent et réalisent ensemble un réseau de jardins écolo&iques favorables à l'accueil de la faune et la flore sauvages de nos régions. Plusieurs especes de différents groupes taxonomiques traversent ou bien s'installent dans ces Refuges à travers la France. Il est donc possible d'observer cette biodiversité souvent proche de l'homme dans ces lieux de tranquilité. Au travers de ce li-vret pédagogique, vous découvrirez des listes exhaustives de cette faune et flore de proximité, ce qui vous permettra de savoir identifier quelques individus que vous verrez sur votre site. Une fois l'espèce reconnue, il vous faut passer à l'étape suivante, expliquée ci-dessous.

Des conseils pour l'observation

Café à la main, vous vous installez devant votre fenêtre en hiver pour admirer votre mangeoire tout juste installée. Tout à coup une dizaine d'oiseaux colorés arrivent sur celle-ci : comment reconnaître ces oiseaux ? Comment les compter ? Comment inscrire vos données ? Pas de précipitation ! Suivez les conseils ci-dessous :

• Emparez-vous d'un crayon à papier, de ce livret, d'un appareil photo et/ou de jumelles (facultatif), d'une feuille de papier et de guides d'identification pour aider à la reconnaissance des espèces.

• Faites des listes avec une plage horaire établie • Notez toutes les espèces observées, même les plus communes

• Reproduisez votre inventaire régulièrement, la répétition est la clé d'un suivi plus juste

• Evitez les doublons en ne notant que le nombre d'individus de la même espèce observés en même temps

Une fois la liste réalisée, vous n'avez plus qu'à saisir vos observations sur notre site dédié : https://www.faune-occitanie.org/ ou sur l'application : Naturalist. Une fois recueillies, vos données seront validées et enregistrées.

A quoi vont servir mes observations

La transmission de vos observations vise à favoriser la connaissance et la protection de la biodiversité. Les données sont utilisées dans la cadre de programme européens et nationaux dont : EuroBirdPortal ; Atlas européen des oiseaux nicheurs ; Observatoire national de la Biodiversité (ONB) ; Suivi temporel des oiseaux communs (STOC-EPS) ; Plans nationaux d'actions et bien d'autres ... Pour en savoir plus : httos://www.faune-france.ordindex.ohOm id=20029

Ecoutez les chants des oiseaux.

PRES DE 68% DES POPULATIONS DE VERTEBRES ONT DISPARU EN MOINS DE CINQUANTE ANS

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Publié par Perrine Mouterde 

Dans LE MONDE

Le rapport « Planète vivante » du Fonds mondial pour la nature (WWF), publié jeudi, révèle l’ampleur de l’érosion de la biodiversité.

C’est un chiffre qui vient nous rappeler, tous les deux ans, l’ampleur dramatique de la perte de biodiversité. Entre 1970 et 2016, les populations mondiales de vertébrés – oiseaux, poissons, mammifères, amphibiens et reptiles – ont décliné en moyenne de 68 %, révèle le Fonds mondial pour la nature (WWF). L’organisation publie, jeudi 10 septembre, la mise à jour de son « indice planète vivante » (IPV), à l’occasion de la treizième édition de son rapport sur l’état de la biodiversité.

Calculé par la Société zoologique de Londres, l’IPV a pris en compte cette année les données scientifiques concernant 20 811 populations représentant 4 392 espèces d’animaux. « Ce chiffre témoigne d’un déclin spectaculaire des populations de vertébrés sauvages en moins de cinquante ans, souligne Véronique Andrieux, la directrice générale du WWF France. Il doit résonner tout particulièrement cette année, alors que les racines de la pandémie de Covid-19 sont liées à notre modèle de production et de consommation et à la crise écologique. »

Les vertébrés représentent moins de 5 % des espèces animales connues, mais sont les plus étudiés et les mieux suivis. « L’IPV fait partie des indicateurs qui font référence, confirme Florian Kirchner, responsable du programme espèces au sein du comité français de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN). La liste rouge s’intéresse aux espèces les plus proches de l’extinction, mais avec l’IPV, on se rend compte qu’un grand nombre d’espèces, même communes, connaissent un déclin significatif. Il prouve à quel point l’érosion de la biodiversité est profonde. »

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/10/les-populations-de-vertebres-ont-chute-de-68-en-moins-de-cinquante-ans_6051606_3244.html

LE CHANT DES OISEAUX, LES AILES DU DÉSIR

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Article publié

LE TEMPS

Par Marie-Pierre Genecand

Le 18/08/2020

Comme sa cousine la corneille, le corbeau freux appartient à la famille des corvidés qui se démarque par son intelligence et son sens du jeu. Et tant pis si son cri enroué effraie un peu... — © Laurent Willenegger

Comme sa cousine la corneille, le corbeau freux appartient à la famille des corvidés qui se démarque par son intelligence et son sens du jeu. Et tant pis si son cri enroué effraie un peu... — © Laurent Willenegger

La caille carcaille et le colibri zinzinule. Pour séduire la promise, délimiter le territoire ou avertir d’un danger, l’oiseau donne de la voix. Et oui, ils communiquent entre eux...

L’étourneau pisote, l’alouette grisole ou turlutte, la caille carcaille ou pituite, le cygne trompette. Vous en voulez encore? L’épervier glapit, la cigogne glottore, le colibri zinzinule et l’hirondelle tridule. Le pigeon, lui, roucoule, mais il concourège aussi, tandis que la perruche jabote et que le serin gringotte…

La richesse du vocabulaire parle d’elle-même: le chant est la grande affaire des oiseaux. Pour notre plaisir, puisque la variété de leurs timbres et de leurs modulations les sacre champions des vocalises. «Quand une soprano virtuose peut atteindre au plus haut la fréquence de 1500 hertz, les oiseaux parviennent facilement à 7000 hertz», salue François Turrian, directeur romand de BirdLife. Mais aussi pour leurs propres besoins. Délimiter le territoire, avertir d’un danger et séduire pour se reproduire, telles sont les trois principales missions du chant, cri ou gazouillement, caquetage, graillement, huissement, jabotage…

L’étourneau de Mozart

Les biographes racontent que Mozart a eu pour animal de compagnie un étourneau domestiqué dont il a copié le chant dans les premières mesures de son Concerto pour piano no17 en sol majeur. Et quand l’oiseau est mort après trois ans de vibrant compagnonnage, le compositeur l’a enterré avec les honneurs.

A l’image du merle qui sidère l’oreille, le chant des oiseaux nous donne des ailes. A quoi doit-on cet effet subjuguant? A la syrinx, répond François Turrian. «C’est un petit organe qui ressemble d’ailleurs à une tête d’oiseau et qui se situe à la jonction de la trachée et des bronches. La syrinx a la taille d’un petit pépin de raisin chez le rossignol, mais elle gonfle au printemps et permet à chaque oiseau de sortir des sons stupéfiants grâce aux membranes tympaniques qui bordent ses côtés et qui, selon la contraction des muscles, laissent passer plus ou moins d’air. Les poumons font ensuite caisse de résonance et le tout permet ce chant sidérant dont la beauté vient autant du timbre que de l’immense capacité de modulation.»

A l’exception du coucou, dont le coucoulement est basique – on verra plus tard pourquoi –, les chants d’oiseaux sont à la fois amples, variés, capables d’une vaste tessiture. De plus, les oiseaux sont aussi les as de la discrimination des sons. Quand nous percevons 40 sons à la seconde, ils peuvent en distinguer jusqu’à 400! «Ainsi lorsque nous nous pâmons devant le turluttement d’une alouette des champs, il y a un nombre incroyable de motifs qui nous échappent et que seule une autre alouette peut entendre», note l’ornithologue. Et, toujours sur le plan anatomique, si le pigeon et la tourterelle roucoulent, c’est parce qu’ils ont un jabot assez développé qui fait caisse de résonance et donne ces sons graves.

Les champions de la vocalise

Les grands chanteurs sont les oiseaux qui sont capables de produire des mélodies variées. Au contraire, les mésanges, par exemple, titinent, dit-on, car elles répètent souvent deux ou trois sons identiques. Dans le trio de tête, le spécialiste cite le rouge-gorge, le rossignol et la grive musicienne, qui produisent des notes «très fines et colorées». La grive affiche en plus cette vertu, rare, de répéter deux, trois fois un motif et de passer ensuite à un autre, en parfaite compositrice.

Dans la catégorie des bons chanteurs, François Turrian cite aussi le merle, dont la profondeur du timbre recèle un côté mélancolique. Ou la fauvette à tête noire qui fascine avec son volubile babil suivi d’une finale très flûtée. Le pinson frappe encore avec sa cascade de notes qui se termine en une roulade. Un peu à l’image du bruant jaune, dont la ritournelle ressemblerait, prononcée par un bipède doué de parole, à cette phrase: «Take a little bread but no cheese.»

Car évidemment, les observateurs ont la difficile tâche de traduire ces sons dans notre langage. Ainsi, dans le mini-guide Oiseaux de Suisse, qui recense 130 espèces locales, l’association BirdLife multiplie les noms et adjectifs, mais aussi les onomatopées pour restituer au plus près le son des oiseaux. Le pic épeiche fait «kik» et tambourine, la huppe fait «houpoupoup», le pouillot véloce «tsip-tsap» et la mésange huppée «gurrrr». On imagine sans peine les brainstormings collectifs pour définir si un oiseau fait «ti-ti-dé» ou «sitiu-sitiu»…

Imiter pour emballer

Parmi les oiseaux, il existe aussi des imitateurs qui incorporent le chant de leurs confrères dans leur production. «Le rouge-queue à front blanc réussit, par exemple, à imiter le motif du grimperau des jardins», note François Turrian. Ou l’étourneau, qui peut reproduire le son d’un train ou d’un chien. Pourquoi de tels emprunts? «Pour séduire les femelles», répond contre toute attente le spécialiste. Etre capable de vocalises très variées signale une grande forme, de bons gènes et donc aide à être choisi par une promise. Mais alors le mâle charbonnier, limité à deux sons, est plutôt mal pris? «Oui. Par contre, s’il chante assidûment ses deux seuls sons, il peut montrer sa force de cette manière.»

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L’imitation est également une ruse pour chiper de la nourriture. Le drongo, un oiseau africain proche du merle, est capable d’imiter le cri des rapaces ou des prédateurs terrestres, de sorte à faire se réfugier les suricates, petits carnivores, dans leurs terriers. Le drongo n’a plus qu’à aller se servir de leurs proies délaissées. Très précieux en cas de disette.

L’imitation fait d’ailleurs partie de l’apprentissage de l’oisillon. Une partie de son chant est innée, une autre est acquise en reproduisant les sons de ses géniteurs. C’est pour cette raison que les coucous ont un chant aussi rudimentaire. Nourri par des parents adoptifs, il ne rencontre jamais ses parents biologiques, qui l’ont déposé dans un nid étranger avant de partir sur les chemins de la migration. Lorsqu’il chante au printemps pour attirer une femelle, il produit son unique chant de base. Too bad… Mais il s’en sort bien, puisque son «cou-cou» mythique, est devenu l’emblème de notre horloge helvétique. Et que la locution «coucou» fait partie du top trois des salutations familières, avec «salut» et «hello».

La conférence des oiseaux

Le chant des oiseaux sert donc essentiellement à séduire sa future, délimiter un territoire et avertir d’un danger. Mais les oiseaux se «parlent-ils» entre eux, et si oui sait-on ce qu’ils se disent? «La compréhension entre espèces se situe plutôt au niveau des cris que des chants, répond François Turrian. On sait par exemple que le cri très rauque du geai des chênes, lorsqu’il aperçoit un perturbateur, est saisi par les autres oiseaux de la forêt.

C’est le cas aussi des cris de contact. «Quand, en hiver, les mésanges communiquent avec des petits cris qu’elles ont trouvé à manger, les roitelets et sittelles les comprennent et viennent à leur tour sur le lieu de ravitaillement.» Les oiseaux vont-ils bien ou mal, ont-ils des humeurs? Et, si oui, communiquent-ils à ce sujet? «Vu que le pinson, la fauvette grise et la mésange charbonnière émettent une vingtaine de productions sonores différentes, on peut imaginer que chaque son a une signification particulière, mais on ne connaît pas encore vraiment leur sens exact.»

Le rouge-gorge reconnaît le jardinier à son chapeau et sa bêche et associe sa venue à son repas

Des hypothèses? «Les petits au nid poussent un cri spécial quand ils ont faim, ils appellent la becquée avec de petits pépiements aigus que captent les parents. On a remarqué que les cris d’alarme peuvent différer si le prédateur est un chat ou un rapace. Et il y a encore des cris de contact, des «où es-tu? où es-tu?», auxquels répondent des «je suis là, je suis là», nécessaires quand les oiseaux migrateurs traversent des nuages ou du brouillard. Enfin, il y a des cris spécifiques de contact entre mâles et femelles. Donc on peut très bien imaginer qu’il y a des manifestations d’anxiété et de joie!»

Des hommes et des bêtes

Et qu’en est-il avec l’être humain? Les oiseaux nous voient-ils et nous parlent-ils? «En tout cas, ils nous repèrent, assure le spécialiste. Surtout lorsqu’on bouge. Ils perçoivent nos mouvements et agissent en fonction. Ils repèrent aussi notre voix, qui doit être extrêmement plate pour eux, mais ils nous entendent. Ils savent que l’on peut être une menace ou une source de nourriture.»

Ainsi, le rouge-gorge reconnaît le jardinier à son chapeau et sa bêche et associe sa venue à son repas: quand le jardinier retourne son compost, c’est la fête aux vers et l’intéressé se régale. D’ailleurs, puisqu’on parle du rouge-gorge, il faut savoir que si son allure est adorable avec son petit ventre cramoisi et rebondi, son apparence est trompeuse. Le rouge-gorge est «l’un des oiseaux les plus agressifs et intolérants qui soient envers ses semblables. Il défend son territoire en toute saison et voit rouge sitôt qu’il aperçoit une tache orange qui pourrait ressembler au plastron d’un intrus indésirable», prévient Vogelwarte.ch, le site de la station ornithologique suisse.

La corneille, brillante et mal-aimée

En matière de relation au monde des hommes, les oiseaux trouvent aussi des sites anthropiques pour nidifier. Les hirondelles affectionnent nos avant-toits, les rouges-gorges et bergeronnettes grises aiment nos tas de bois. Quant aux corneilles, elles profitent largement de nos déchets en ville. Ah, les corneilles! Ce ne sont pas les oiseaux les plus aimés… «Comme toute la famille des corvidés –corbeaux et apparentés –, les corneilles sont impopulaires à cause de leur cri et de leur couleur noire, reconnaît le spécialiste, mais elles sont redoutablement intelligentes et font mentir l’expression «avoir une cervelle d’oiseau.»

Des exemples de prouesses? Les corvidés sont capables d’envoyer un éclaireur pour déjouer un piège qui leur est tendu. Ils sont aussi capables de mémoriser et de compter. «Ils font des réserves et les cachent dans des endroits qu’ils mémorisent, cela jusqu’à 100 lieux différents! Mais en plus, si un corbeau voit qu’il a été observé en train de cacher sa nourriture, il poursuit son office pour nous mystifier, et quand on a le dos tourné il reprend sa nourriture et va la cacher ailleurs!»

Le pic épeiche, qui fait «kik» et tambourine, vit de coléoptères et de larves et creuse des trous dans les arbres. Sa particularité? Il fait partie des rares espèces qui ne migrent pas. Laurent Willenegger

Le pic épeiche, qui fait «kik» et tambourine, vit de coléoptères et de larves et creuse des trous dans les arbres. Sa particularité? Il fait partie des rares espèces qui ne migrent pas. Laurent Willenegger

Les corneilles laissent tomber des noix sur la route et attendent que les voitures les cassent pour les déguster. Ou sont capables de plonger une bouteille de PET dans l’eau pour faire sortir un morceau de viande que des spécialistes ont enfermé là afin de tester le degré de ruse de l’animal. Les corvidés jouent, aussi. «On a vu des corneilles prendre des sacs en plastique et se luger sur des toits enneigés. Ou faire des tonneaux dans la neige! Sans oublier les boules de neige qu’elles se sont lancées.»

Pour François Turrian, la mauvaise réputation des corneilles en milieu urbain est très discutable. «Vu le degré élaboré d’interactions chez ces oiseaux, on devrait profiter de leurs lumières plutôt que de se plaindre de leur présence.»

Plus faciles à aimer, les perroquets sont aussi très intelligents. Sans doute parce qu’ils vivent très longtemps. Ils peuvent atteindre 70 ans, contre 3 ans pour les petits passereaux. Combien de temps vivent les oiseaux? Et se cachent-ils vraiment pour mourir, comme le prétend le dicton? Réponse dans le troisième volet de cette série, consacré à l’alimentation et à la reproduction.

La ronde des expressions

Avoir une tête de linotte

«J’ai des mites qui s’agitent sous mon petit plafond / C’est psychique, psychiatrique, y a pas de guérison / Moi j’aurai toujours des canaris dans ma bouillotte / Sacrée petite tête de linotte.» Annie Cordy l’a chantée dans les années 1950, nos aînés l’ont beaucoup pratiquée. L’expression vieillie «tête de linotte» désigne une personne étourdie, dissipée, pour ne pas dire carrément écervelée. D’où vient cette association avec la linotte, joli petit oiseau de la famille des passereaux? «C’est dû au fait que la linotte a une tête rouge sang, explique François Turrian. Les anciens pensaient que cet oiseau saignait en se tapant partout. D’où l’idée de maladresse qui lui est liée.» Heureusement, la chanteuse Michèle Bernard sauve la mise des étourdis: «Dans une tête de linotte, il y a toujours quelques notes, un trésor tout petit, qui chantera toute sa vie.»


https://www.letemps.ch/societe/chant-oiseaux-ailes-desir

DECONFINEMENT : S'EMERVEILLER TOUT EN RESPECTANT LA FAUNE ET LA FLORE SAUVAGES

Connaissance & Partage

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Le retour partiel à la vie professionnelle et aux loisirs pour des millions de citoyens risque de provoquer la destruction involontaire d’animaux et de plantes sauvages qui ont investi certains espaces pendant le confinement. La LPO recommande la plus grande vigilance.

Gravelot à collier interrompu © P.Cavallin

Gravelot à collier interrompu © P.Cavallin

Nous sommes nombreux à avoir été émerveillés par les images de la faune sauvage pénétrant au cœur des villes, par les chants d’oiseaux devenus mieux audibles. Le confinement des humains a sans nul doute soulagé des populations animales et végétales souffrant habituellement de notre mode de vie : quelques milliers de chouettes et de putois, des dizaines de milliers de salamandres et de hérissons et des millions d’insectes ont eu la vie sauve du fait d’un trafic routier réduit. Des hérons se sont installés près de plans d’eau normalement très fréquentés. Sur le littoral, la reproduction des oiseaux marins est en train de se dérouler dans une tranquillité inédite. Un couple de Gravelot à collier interrompu, une espèce menacée, a par exemple fait son nid juste devant l’accès à la plage de Quiberon (56) tandis qu’une colonie de Sternes caugek s’est déplacée sur celle de Portiragnes (34), proche du Cap d’Agde. Qui sait si nous aurons à nouveau la surprise d’assister à la naissance de tortues marines, comme l’an dernier dans l’Hérault ?

Déconfinés, mais aux aguets

Afin d’éviter une hécatombe, la LPO en appelle à la responsabilité de chacun pour redoubler de précautions:

  • Evitez au maximum de fréquenter les hauts de plage, les dunes de sable, les berges de cours d'eau et soyez attentifs à la présence d’espèces que vous pourriez déranger en pleine période de reproduction. Respectez les dispositifs de protection mis en place pour les protéger. 

  • Restez sur les sentiers balisés en forêt, en montagne et sur le littoral, et tenez les chiens en laisse.

  • Levez le pied au volant et demeurez vigilants quant à la présence d’animaux sur les routes.

  • Laissez une partie de vos espaces verts s’ensauvager en retardant la tonte des pelouses et la taille des végétaux, en particulier les haies et les arbres qui abritent une grande biodiversité.

  • Vérifiez que des animaux ne se sont pas installés avant de redémarrer des activités sur des chantiers, des bâtiments inoccupés, des terrains de sport, des aéroports, des établissements scolaires, etc.

  • En cas de découverte d’un animal sauvage blessé ou vulnérable, prenez conseil auprès de spécialistes afin de ne pas commettre d’erreur fatale en tentant d’intervenir. Toutes les informations sont accessibles sur le site de la LPO : https://lpo.fr/oiseaux-en-detresse/les-gestes-qui-sauvent

Des dizaines de milliers de personnes ont  contribué à notre opération de sciences participatives « confinés, mais aux aguets » qui proposait depuis le 17 mars aux Français de recenser quotidiennement les oiseaux observés depuis leur domicile. L'espoir est  désormais que la prise de conscience à l’égard de la nature se traduise par des changements de comportements concrets et durables. De retour dans les espaces qui nous ont été interdits pendant près de deux mois, gardons cette curiosité nouvelle : observons, imprégnons-nous des changements qui se sont opérés, des espèces qui, peut-être, auront pris possession des lieux en notre absence, et savourons les bienfaits de la nature à notre égard.

Pour Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO : «  Continuellement confinée, la faune sauvage s’est épanouie en l’absence de l’homme. Elle a occupé de façon inédite des espaces qui lui étaient interdits. Aujourd’hui, la nature ne doit pas perdre ce qu’elle a gagné durant le confinement. »