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NATURE, ENVIRONNEMENT

LES ERREURS D’OBSERVATION NE SONT PAS UN PROBLEME, AU CONTRAIRE !

Connaissance & Partage

Article écrit par :

 
 

SCIENCES PARTICIPATIVES

30 AVRIL 2020

C’est l’angoisse de tout participant. Le doute qui saisit l’observateur au moment d’envoyer ses données : et s’il y avait une erreur ? Après tout, l’espèce d’oiseau déclarée n’est peut-être pas la bonne… Même chose pour ce papillon qui aurait très bien pu figurer dans une autre catégorie… Si le doute est sain car révélateur de sérieux, il ne doit en aucun cas freiner la participation ou empêcher la saisie : aucun jeu de données n’est épargné, pas même dans les observatoires naturalistes. Le tout est de tenir compte des erreurs lors des analyses. Et de pouvoir, le cas échéant, les exploiter.

DES ERREURS INVISIBLES ET MARGINALES

Les observatoires de Vigie-Nature permettent de faire des suivis de biodiversité, c’est-à-dire des comparaisons de situations dans le temps et l’espace. Nous comparons des observations collectées régulièrement et de la même manière par tous les participants, selon un protocole précis qui ne change pas. Le traitement statistique des données révèle de grandes tendances, comme les variations de populations d’oiseaux dans les campagnes françaises. Or l’augmentation ou la diminution relative obtenue dans ce cas peut intégrer un taux d’erreur global, qui ne varie pas dans le temps ou selon les lieux. La courbe de tendance ne s’en trouvera pas affectée. 

Les erreurs d’observation peuvent donc se montrer négligeables. Tant qu’elles restent marginales. Ce que nous confirme un examen des données d’analyse montrant qu’elles ne dépassaient pas les 5 % pour l’Opération papillons. Un taux largement acceptable. Comment l’expliquer ? Notons d’abord que les données subissent préalablement un examen minutieux. Les chercheurs tâchent d’identifier les observations aberrantes (date ou lieu impossibles) pour estimer ce taux d’erreur. Cela concerne par exemple les papillons Aurores aperçus au mois d’août : une rencontre impensable en plaine à cette époque de l’année, l’Aurore étant un papillon précoce et printanier. « Dans ce cas précis, on voit qu’il y a très peu d’Aurores signalées après juillet. Donc on fait l’hypothèse que cette espèce est bien identifiée dans 95 % des cas» ajoute Benoît Fontaine coordinateur à Vigie-Nature.  Dans un second temps, ces erreurs d’identification manifestes sont évidemment mises de côté avant les analyses.

Le faible pourcentage d’erreurs s’explique surtout par le protocole, adaptés au niveau du participant. Les néophytes se cantonnent à identifier des espèces ou des groupes d’espèces proches facilement reconnaissables. La rigueur avec laquelle les observateurs, débutants comme confirmés, suivent les consignes fait le reste. Le principe du volontariat garantit ce sérieux indispensable à la qualité des données et leur comparabilité. Ce qui n’est pas forcément le cas lors d’exercices contraints. En effet, quel intérêt aurait un observateur à passer du temps à suivre un protocole d’observation si s’il n’en respecte pas les règles ? Aucun. C’est en tous cas le pari de Vigie-Nature. Un pari qui semble se confirmer lorsqu’on compare des analyses issues de données naturalistes, considérées comme fiables, et de données « grand public ». Les courbes de la phénologie des papillons par exemple sont très similaires. Les tendances identiques. Donc rassurez-vous, le protocole est un puissant garde-fou ! Même si vous n’êtes pas sûr de vous, la feuille de route vous empêche largement de fauter.


DE L’UTILITÉ DES ERREURS

Et si les erreurs des participants revêtaient paradoxalement quelque chose de positif ? Outre le caractère légèrement provocateur de la question, il est un fait que sans elles, nous passerions à côté de phénomènes passionnants. L’apprentissage, par exemple comme l’a montré Nicolas Deguine et ses collègues chez les participants au SPIPOLL. Rappelons que l’exercice consiste à prendre des photos d’insectes et à les identifier avec une clé de détermination, les réponses étant toutes validées par des experts. D’après les résultats de l’étude, plus les participants pratiquent, plus le taux de bonnes identifications augmente. Autrement dit les erreurs diminuent avec l’expérience. « L’identification des abeilles domestiques au bout de 25 photos est de 95 %. Le taux d’identifications correctes des mouches, quant à lui, passe de 67 % à l’état initial à près de 90 % au bout de 150 photographies. » nous expliquait Nicolas dans un récent article. Et ce genre d’évolution concerne même les observateurs confirmés : comme nous l’avons également mis en évidence, les naturalistes participant à Vigie-Chiro (suivi acoustique des chauves-souris) commettent d’autant moins d’erreur d’identification qu’ils se sont formés en amont.

Avec leur marge d’erreur faible et incompressible, les suivis de Vigie-Nature apportent des connaissances nouvelles en macro-écologie et en écologie des communautés, comme en témoignent les nombreuses publications scientifiques depuis le début du programme. Des connaissances que nulle autre méthode pourrait d’ailleurs assurer. En complément des études approfondies menées sur quelques sites, ces suivis sont la base nécessaire à la construction de scénarios de biodiversité. Mais les sciences participatives n’ont pas pour seule vocation de générer de nouvelles connaissances en écologie : ils contribuent aussi à éveiller l’intérêt du public pour la biodiversité. Et toutes ces imperfections dans les observations, les commentaires interrogateurs envoyés par les participants, toute cette matière accompagnant la donnée permettent d’en apprendre tous les jours davantage sur notre rapport à la nature.

« MOLLO SUR LA TONDEUSE »…L’APPEL A DAVANTAGE DE NATURE DANS NOS JARDINS

Connaissance & Partage

Si la LPO a vu le jour en 1912 ses refuges vont bientôt être centenaires ... Le premier ayant été créé en 1921 dans le nord de la France. C’est donc avec plaisir que nous observons des personnalités partager la philosophie des refuges

Publié par Fabrice Pouliquen

20 minutes Planète

BIODIVERSITE Pourquoi un jardin taillé au millimètre près, de la pelouse aux haies, serait-il synonyme de réussite ? Plusieurs voix prônent un changement de paradigme dans la façon de jardiner, en laissant davantage de liberté à la nature. La biodiversité vous le rendra, assurent-elles

Laissez pousser l’herbe, bordel… La recommandation devrait faire plaisir à plus d’un ado à qui incombe bien souvent la corvée de tondre la pelouse dans le jardin. C’est celle que répète en tout cas, depuis plusieurs années maintenant, Eric Lenoir, auteur du Petit traité du jardin punk [ed. Terre vivante], qu’il met en pratique au Flerial, son jardin expérimental de 14.000 m² dans l’Yonne.

Il n’est pas le seul à demander à y aller mollo sur la tondeuse. Le réalisateur de documentaire animalier Sylvain Lefebvre ou Jean-Louis Hemptinne, professeur d’écologie à l’Université de Toulouse et directeur de recherche CNRS du laboratoire « Evolution et diversité biologique », font le même conseil.

« Moins souvent ou plus du tout sur une partie du jardin »

L’idée n’est pas tant de ne plus jamais tondre, mais de le faire moins souvent, voire jamais sur une partie de son jardin, tempèrent-ils. « Il y a un compromis à trouver dans l’aménagement, appelle Jean-Louis Hemptinne. Entre une partie régulièrement tondue pour que les enfants puissent y jouer, et une autre où l’on laisse l’herbe pousser ou que l’on coupe seulement deux fois dans l’année. » Yves Verilhac, directeur de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), abonde et ajoute une autre recommandation : « Celle de ne plus tailler les haies ou élaguer les arbres entre mi-mars et fin juin, jusqu’à la fin de la période de nidification », lance-t-il.

Ces derniers temps déjà, tous les quatre avaient le sentiment d’être plus audibles. Les deux mois de confinement liés à la crise sanitaire du Covid-19 devraient aider un peu plus encore. « D’un seul coup, les gens ont découvert ce qu’était une pelouse non tondue », glisse en tout cas Eric Lenoir. Un truc brouillon, pas propre ? C’est souvent la remarque qui fuse dans la bouche des partisans de jardins taillés au millimètre près. Le courant encore largement dominant aujourd’hui. « Qu’est-ce que ça veut dire propre ?, reprend Eric Lenoir. Si vous avez la chance d’observer un espace naturel non façonné par l’homme – il n’en reste plus beaucoup en France –, vous trouverez juste ça beau. Jamais, il ne vous viendra à l’esprit que ce n’est pas propre et qu’il faudrait un bon coup de tondeuse. »

Une nature qui vous le rend au centuple ?

On arriverait très vite au même constat en laissant plus de liberté à la Nature. La faune et la flore sauvage vous le rendront au centuple, assure Sylvain Lefebvre, qui en veut pour preuve « Jardin sauvage », documentaire animalier  tourné dans son jardin, à Acigné près de Rennes. On y suit le passage d’un écureuil roux, le premier envol de mésanges charbonnières, la métamorphose d’une libellule, la reproduction des salamandres tachetées… Le tout donne 50 minutes de documentaire que Sylvain Lefebvre aurait pu compléter avec les nombreuses rencontres faites pendant le confinement. « Pour la première fois, une famille de rouges-gorges s’est installée dans un de mes nichoirs, raconte-t-il. Les petits sont restés une dizaine de jours dans le jardin avec leurs parents. »

La récompense d’un processus qui a pour point de départ, entre autres, de laisser des parcelles d’herbes hautes. C’est toujours le même cercle vertueux qui est décrit. L’herbe pousse et avec, de nombreuses fleurs mellifères. Bleuets, coquelicots, nigelle de Damas… « Non seulement c’est magnifique, mais c’est aussi un garde-manger primordial pour les insectes, commence Sylvain Lefebvre. Même les pissenlits et les orties, pour qui le premier réflexe est bien souvent de les supprimer, jouent un rôle essentiel. Les premières constituent une nourriture abondante aux bourdons au sortir de l’hiver. Les secondes sont la nourriture exclusive de bon nombre d’espèces de chenilles. » Et s’il y a des insectes en abondance, les oiseaux ne seront pas loin. Yves Verilhac invite à les voir comme des thermomètres de la nature. « S’ils se plaisent dans votre jardin, c’est qu’il est riche en biodiversité », lance-t-il.

L’une des réponses à la chute de la biodiversité ?

Eric Lenoir invite à voir plus loin encore les chaînes vertueuses qui se mettent rapidement en place dans un jardin sauvage. « Une dame me faisait remarquer que depuis qu’elle ne tond plus la pelouse, elle n’a plus de pucerons sur ses rosiers, puisqu’ils sont mangés par les auxiliaires présents dans ses herbes hautes, illustre-t-il. Ces dernières apportent aussi de l’ombre au pied des arbres, empêchent l’évaporation, favorisent la rosée. Au Ferial, en tout cas, mes arbres résistent bien mieux à la sécheresse. »

Pas un détail en ces temps de changement de climatique et de crise de la biodiversité. C’est dans cette perspective que se projette Jean-Louis Hemptinne pour convaincre les jardiniers de changer leurs pratiques. Il cite notamment l’étude parue en octobre 2017 dans PlosOne et qui avait fait grand bruit, en estimant à 80 % la diminution de la biomasse d’insectes en trente ans en Allemagne. Les scientifiques pointaient l’agriculture intensive comme probable cause de cette perte de biodiversité. « Parvenir à changer massivement ces pratiques prendra du temps, tant les intérêts économiques en jeu sont importants, commence-t-il. En revanche, il y a un grand nombre d’espaces qui ne sont pas soumis à ces contraintes et que l’on pourrait transformer facilement en réservoir de biodiversité. »

Les jardins privés en tête : 63 % des Français disent en posséder, selon l’enquête 2019 de l’Ifop et l’Unep (Union nationale des entreprises du paysage). Jean-Louis Hemptinne y ajoute les jardins publics et autres espaces verts gérés par les collectivités. Les bordures de routes, les cimetières, les abords de zones artisanales, les ronds-points, « des espaces encore trop souvent artificialisés ». Même s’ils ne forment pas un ensemble continu, « la multiplicité de ces oasis de biodiversité permettrait de former des corridors écologiques, permettant aux espèces de passer d’un milieu à un autre, de brasser leurs populations », estime Eric Lenoir.

Laissez pousser l’herbe, juste une porte d’entrée

Il y a du mieux, tout de même, ces dernières années. Tant du côté des collectivités (lire encadré) que des particuliers. Yves Verilhac en veut pour preuve les 30.000 refuges LPO existant aujourd’hui en France. Soit autant de jardins dans lesquels les propriétaires mettent en place des aménagements favorisant le retour de la nature. « La communauté grandit désormais de 10 % par an, et l’ensemble couvre désormais 40.000 hectares », se félicite-t-il.

Il ne s’agit pas seulement d’y laisser pousser l’herbe. « Ce n’est qu’une porte d’entrée », rappelle Sylvain Lefebvre. Avoir un jardin sauvage demandera un peu plus d’efforts, d’assiduité et de compromis avec la nature. Quitte à rogner un peu sur le terrain de foot. « Une petite mare est l’aménagement qui m’a apporté le plus de biodiversité », raconte le réalisateur, qui invite aussi à laisser régulièrement des graines pour les oiseaux, « mais seulement en hiver ». « Valorisez vos déchets verts, insiste aussi Eric Lenoir. Rien qu’un tas de branches laissé au fond du jardin peut se transformer en trésor de biodiversité. »

LIVRE BLANC POUR LA BIODIVERSITE « POUR QUE VIVE LA NATURE »

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Le vendredi 22 mai 2020, journée mondiale de la biodiversité, les représentants de 14 ONG, ont remis un Livre blanc pour la biodiversité « Pour que vive la nature » à Madame la Ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne.

Ce Livre blanc pour la biodiversité est le fruit d’un travail engagé depuis plusieurs mois qui s’inscrit dans la perspective de la prochaine Stratégie nationale pour la Biodiversité 2021-2030, qui fera suite au Congrès Mondial de l’UICN et de la 15e COP de la Convention sur la diversité biologique.

Compte tenu de l’actualité, 14 associations de connaissance, protection et éducation à la biodiversité ont intégré, dans leurs analyses et leurs propositions d’actions, la crise sanitaire en la replaçant dans une perspective plus globale et systémique et en soulignant les responsabilités humaines.

Elles proposent d’en tirer toutes les conséquences et tous les enseignements, et formulent des pistes de transformation et d’actions pour exposer une autre vision du monde, de nos sociétés et de l’économie afin que nature vive, humains compris, seule manière d’éviter qu’adviennent d’autres crises de même ampleur.

CONFINEMENT : LE POINT DE VUE DES OISEAUX

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INTERVIEW. Le confinement a permis de (re)découvrir en ville le chant des oiseaux, mais que signifie-t-il ? Les réponses de la philosophe Vinciane Despret.

 Propos recueillis par Marion Cocquet

Publié sur Le Point.fr

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Cela a été une source de perplexité, d'admiration, de consolation parfois : durant les quelque huit semaines du confinement, les habitants des villes ont découvert ou redécouvert le chant des oiseaux. Que sait-on de sa signification et du rapport que les oiseaux entretiennent à leur territoire ? Quelle leçon pourrions-nous tirer, pour nous-mêmes, de leur manière d'occuper un espace et d'établir des relations de voisinage ? Dans son très bel essai Habiter en oiseau (Actes Sud), la philosophe Vinciane Despret montre comment les préoccupations des ornithologues sont venues répondre à celles des hommes, et les complexifier. Elle nous éclaire aujourd'hui sur le « point de vue » des oiseaux sur la pandémie.

Le Point : Pour beaucoup d'urbains, le confinement a été l'occasion d'entendre – ou d'écouter – le chant des oiseaux. Vous qui êtes spécialiste de ce sujet, qu'avez-vous observé ? Et comment avez-vous perçu cette redécouverte faite par le plus grand nombre ?

Vinciane Despret : A-t-on entendu les oiseaux, ou les a-t-on écoutés ? La distinction importe ici, car il me semble que, justement, nous sommes passés d'une attitude à l'autre. Mon entourage m'a beaucoup parlé du chant des oiseaux au début du confinement, moins vers la fin. Sans doute l'effet d'émerveillement et de surprise s'est-il estompé à mesure que l'on en prenait l'habitude : on a d'abord écouté, ensuite entendu. Il est clair que nous avons été capables d'entendre parce que nous en avions le temps, mais aussi parce que le confinement avait ses espaces propres, des interfaces entre le dedans et le dehors. Parce que nous avions envie de sortir sans en avoir le droit, nous étions à nos fenêtres comme ces vieilles dames des romans anglais du XIXe siècle qui surprenaient toutes les intrigues ! Mais il est tout aussi évident que, grâce au silence, des choses nouvelles sont apparues. Se demander pourquoi, et comment, revient à poser une autre question : les oiseaux eux-mêmes n'auraient-ils pas un point de vue sur la pandémie ?

Comment ça ?

On sait que, dans les villes très bruyantes, les oiseaux doivent amplifier leur chant. À Barcelone, par exemple, ils chantent bien plus fort que dans un village. Plus fort, c'est-à-dire en dépensant davantage d'énergie, et donc moins longtemps. Il n'est pas impossible qu'il y ait eu plus d'enthousiasme, plus de zèle chez les oiseaux durant cette période de confinement, et que leur chant lui-même s'en soit trouvé amélioré. Je pense à un très beau roman japonais que j'avais lu avant le confinement, Petits Oiseaux de Yoko Ogawa. Dans ce roman, le narrateur dit, à un moment donné, que les oiseaux sont « prudents » : « Ils sentent, dit-il, quand quelque chose n'est pas comme d'habitude. » Pendant le confinement, les oiseaux ont été prudents au sens japonais du terme : ils ont rapidement compris que quelque chose avait changé. Mais nous-mêmes avons été transformés. Certains amis me disent qu'ils ont entendu une fauvette, une grive. Un ami m'a même dit qu'il avait essayé de répondre à un merle en sifflant, sans savoir s'il faisait bien !

On a remarqué également l'apparition en ville d'autres espèces sauvages. Qu'en penser ?

« Apparition » est un bon terme : les animaux sont devenus visibles, alors qu'ils ne l'étaient pas. Si je me fie aux observations des écologues, très peu sont venus s'installer en ville à la faveur du confinement. Ils étaient déjà là, mais se cachaient et attendaient pour sortir que la nuit vienne et que les villes s'apaisent. Cela dit, le milieu urbain est très favorable aux oiseaux : ils y trouvent plus de nourriture, plus d'endroits où nicher et moins de pesticides que dans les champs. Mais une migration ne se fait pas en deux mois.

Dans Habiter en oiseau, vous montrez que les observations des ornithologues sont toujours venues complexifier la notion philosophique ou politique de territoire, et que cette notion recouvre pour les oiseaux des réalités complexes. Comment la définiriez-vous ?

Les ornithologues tombent généralement d'accord sur la définition minimale proposée par le zoologue américain Gladwyn Kingsley Noble dans les années 1930 : « Le territoire est n'importe quel lieu défendu », qui permet d'inclure des comportements et des types de territoire très divers. À partir de cette définition, cependant, les ornithologues n'ont cessé de complexifier leurs analyses, pour comprendre les fonctions d'une telle défense. S'agit-il d'être en paix ? Est-ce une condition nécessaire pour attirer une femelle ? En somme, en quoi est-ce favorable à la survie ? Les manières de défendre le lieu varient elles aussi beaucoup d'une espèce à l'autre. Certains oiseaux se battent bec et ongles contre toute intrusion, d'autres tolèrent le passage d'un intrus à condition qu'il ne s'attarde pas ou ne profite pas de la nourriture disponible.

Vous montrez en tout cas que l'idée moderne de propriété privée est étrangère à celle de territoire.

On la trouve historiquement très peu chez les ornithologues – bien que d'autres penseurs aient pu aller chercher chez eux des bribes d'observation qui pouvaient étayer leurs propres thèses sur les origines supposées naturelles de la propriété privée. Les ornithologues se sont toujours méfiés de ce concept, ont toujours veillé à rappeler qu'il s'agissait d'une préoccupation purement humaine. Cela dit, l'idée que règne au sein du territoire une agressivité compétitive a longtemps prévalu chez eux.

Ce n'est pas le cas ?

C'est bien plus compliqué que ça. Dès les années 1930, certains chercheurs font remarquer qu'il est tout de même curieux de parler de conflits très rudes alors qu'il y a peu de blessés, et qu'on voit rarement un « résident » se faire déloger par un intrus. Étranges, ces combats qui n'en sont pas vraiment : est-ce qu'il n'y aurait pas un peu de bluff, là-dedans ? Les ornithologues ont commencé alors de se demander si autre chose ne serait pas en jeu. Il y a possession d'un lieu, il y a conflit. Mais il n'est pas sûr qu'il faille établir entre l'un et l'autre un lien de cause à effet. Les conflits peuvent surgir pour d'autres raisons. Des raisons de prestige, de prestance, de non-respect des règles de bon voisinage… Dans les années 1950, l'écologue Frank Fraser Darling avance une autre hypothèse encore, qui me semble passionnante : ces conflits en périphérie du territoire sont recherchés par les oiseaux parce qu'ils permettent d'avoir des relations sociales où il y a de l'ambiance, où il se passe des choses. Ce qui permet de tenir enfin compte d'une observation qui semble évidente mais qui n'avait pas suffisamment été prise en compte : les oiseaux tiennent à avoir des voisins, ils y trouvent de l'intérêt. Un territoire, montre Fraser Darling, est constitué d'un nid et d'une périphérie où s'établissent des relations sociales : celle-ci n'est pas un pis-aller, elle est recherchée comme telle. Chez beaucoup d'oiseaux territoriaux, d'ailleurs, il y a bien moins de conflits une fois que les voisins sont habitués les uns aux autres. Il peut exister des guerres d'usure, lorsqu'un jeune vient grappiller un bout d'espace entre deux territoires existant… Mais, au bout d'un moment, ses voisins finissent par le laisser faire.

À cette thèse a cependant été privilégié un modèle économico-mathématique, qui analyse le comportement des oiseaux en termes de rapport coûts/bénéfices…

En effet. Et ce type d'analyse, apparu dans les années 1960, continue aujourd'hui de dominer le domaine. L'idée est de comprendre en quoi il est profitable à un oiseau d'avoir un territoire, pourquoi la sélection naturelle a privilégié ce comportement, alors qu'il implique de se bagarrer, de survoler sans cesse le territoire, de chanter toute la journée pour marquer sa présence… On établit alors des grilles de coûts et de bénéfices pour tenter de tirer une théorie générale. Il ne s'agit pas pour moi de dire que ces notions sont impropres. Pour en revenir aux épidémies, par exemple, on sait que la propagation d'un virus se fait de façon moins nocive chez les oiseaux territoriaux, parce qu'ils gardent leurs distances. Le problème est que cette manière de réfléchir, outre qu'elle transforme les traités d'ornithologie en véritables pensums, occulte toute une partie de la réalité. Le fait d'avoir des relations sociales avec ses voisins, par exemple, ne peut pas être pris en compte par un tel modèle. Et, dès lors qu'on considère le chant comme un coût, une pénible obligation de parader, on s'interdit de l'explorer plus avant. Fraser Darling, lui, aurait plus volontiers mis le chant du côté des bénéfices. Il ne s'agissait pas pour lui de dire qu'il n'y avait pas de compétition entre les oiseaux, mais de souligner qu'elle avait à avoir avec une forme d'exhibition. L'oiseau cherche à chanter et, grâce au territoire, il a motif à le faire : le territoire est en quelque sorte mis au service du chant.

Il y aurait une recherche de la beauté, une joie du chant ?

Les biologistes commencent en effet à appréhender cette hypothèse. Mais elle est évidemment difficile à étudier : à la différence de la souffrance, que l'on sait bien graduer, les émotions positives sont compliquées à mesurer. Et les expérimentations courent toujours le risque de perturber, voire d'interrompre, ce que l'on cherche justement à observer ! Du moins les ornithologues tombent-ils d'accord sur un point, qui me semble fondamental : les oiseaux chantent beaucoup plus qu'ils n'en ont besoin.

Vous écrivez que le territoire possède l'oiseau autant qu'il est possédé par lui. Que voulez-vous dire ?

Chez beaucoup d'ornithologues, j'ai pu trouver l'idée que, en effet, l'oiseau prend possession d'un territoire, que le territoire devient un soi étendu, comme l'est notre « chez-nous ». Mais que la réciproque est également vraie. L'oiseau est tenu par son territoire, possédé par lui. On l'observe bien au printemps : les merles commencent à chanter à 4 h 30 et ne s'arrêtent plus de la journée, les mésanges sont extrêmement affairées… En somme, le territoire les métamorphose : il fait chanter son oiseau. On trouve un autre indice de cela dans les dialectes parfois très locaux que les espèces adoptent. Chez les bruants chanteurs et les alouettes des champs, par exemple, les mâles apprennent le chant de leur père durant les cinq ou six semaines qu'ils passent au nid et, lorsqu'ils trouvent un territoire à eux, ce chant laisse progressivement place à celui des voisins. Il y a là une manière de s'intégrer, et de limiter les dangers à venir en se donnant les moyens de reconnaître immédiatement un voisin d'un intrus. Les territoires forment ainsi des constellations, dont chacune a ses propres chants.

Les oiseaux font-ils aussi des emprunts à d'autres espèces ?

Cela arrive, en effet. On sait que certains volent ailleurs des bribes de chant, et qu'ils gardent toute leur vie une flexibilité d'apprentissage. Peut-être cela permet-il de limiter les conflits. Peut-être cela rend-il le chant plus complexe, et plus beau : on sait que les phénotypes un peu rares sont privilégiés par les femelles, et les oiseaux feraient alors une enquête empirique sur la beauté. Mais, en tout état de cause, le chant tient de l'exhibition : il donne à entendre, il est une forme d'adresse aux autres et donc aussi une manière de créer un ensemble. Écoutez les merles : ils observent toujours un temps de silence avant qu'un autre ne réponde. Le territoire est en somme une organisation qui permet de concilier des exigences contraires : être en paix tout en poursuivant une vie sociale animée.

Quelles leçons pourrions-nous en tirer pour nos propres formes d'organisation ?

L'éthologie et l'ornithologie ont, à mes yeux, la même fonction que l'anthropologie : montrer la diversité des façons d'être, de faire, d'habiter, bousculer ce que l'on tenait pour évident, en un mot complexifier le rapport au monde. Beaucoup de gens espèrent aujourd'hui que de nouvelles manières de répartir les espaces et les ressources apparaîtront après la crise. Sur ce point, l'observation des oiseaux peut en effet ouvrir nos imaginations. Et puis, il y a autre chose. J'ai été frappée, pendant le confinement, par la façon dont les gens chantaient au balcon, faisaient de la musique. Il me semble qu'il y avait là une façon, pas si éloignée de celle des oiseaux, de se toucher en restant éloigné, de créer une forme de sensorialité et même de sensualité à distance. Comme chez les oiseaux, enfin, le chant colore notre monde – il suffit, pour s'en convaincre, d'observer la façon dont un moment ou un paysage peut être affecté par la musique que l'on écoute.

CHAT ET PRÉDATION

Connaissance & Partage

Toujours plus de chats dans nos foyers

Dès l’Égypte Antique, une place de choix était réservée au chat. La déesse égyptienne Bastet portait ses traits et certains félins étaient momifiés et enterrés auprès de leurs maîtres.

Au Moyen Âge, cette dévotion disparu, l’animal était en effet perçu comme l’incarnation terrestre du diable. Au XVIème siècle, on l’accusera même, à tort, d’être responsable de l’épidémie de peste noire. L’ironie du sort fît que les propriétaires de chats échappèrent au fléau, ce dernier étant principalement véhiculé par le rat.

Après le chien, le chat est le deuxième animal de compagnie le plus commun au monde. Rien qu’en Belgique, un recensement de 2004 fait état de deux millions de chats domestiques (auquel il faut ajouter tous les chats errants).

Des conséquences pour la biodiversité

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Au Royaume-Uni, une étude de la Mammal Society conduite d’avril à août 1997 met en avant l’efficacité mortelle des félins. Au cours de l’enquête participative, 91% des chats étudiés avaient ramené au moins une proie et la moyenne s’est élevée à 14 proies par chat, soit 2,8 par mois/chat. De nombreuses espèces sont touchées: 69% de rongeurs, 24% d’oiseaux, 4% d’amphibiens et 1% de reptiles (les 3% restant comportant insectes et espèces non identifiées).

L’impact du chat sur la faune est parfois minimisé, les structures construites par l’homme ou la destruction des habitats représentant une menace bien plus importante. Cependant, dans certaines régions du monde, l’introduction du chat a été la cause de la disparition de certaines espèces indigènes. En 1894 par exemple, un naturaliste du nom de David Lyall s’installa sur l’île Stephens en Nouvelle-Zélande avec pour compagnie sa chatte et chatons. Rapidement, les félins prirent l’habitude de lui rapporter un petit oiseau brun du nom de Traversia Lyalli. L’oiseau devint alors de plus en plus difficile à observer dans la nature et en l’espace de seulement un ou deux ans, l’espèce, auparavant abondante dans la région, disparu.

La population ne cessant d’augmenter, de nombreux problèmes environnementaux, de santé publique ou de désagrément font leur apparition. Il faut savoir que chaque couple de chats peut donner naissance à 8 chatons par an, qui forment ainsi avec leurs parents 25 couples. Ils donneront, à leur tour, 40 chatons l’année suivante, qui donneront, à leur tour, 200 chatons l’année d’après… À partir d’un seul couple, la reproduction peut ainsi atteindre 5.000 chatons en 5 ans.

Quelques gestes à adopter pour minimiser les risques…

1) Contrôle des naissances

En Belgique, pour faire face à l’augmentation de la population féline, depuis le 1er Novembre 2017, l’enregistrement et la stérilisation (à partir de 12 semaines) de tout chat est obligatoire. Il en est de même pour les refuges et les élevages. Dans la Région de Bruxelles Capitale, depuis le 1er Janvier 2018, la stérilisation avant les 6 mois de l’animal est obligatoire (Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles Capitale du 13 juillet 2017).

Pour s’attaquer au problème des chats n’appartenant à personne, la Wallonie a mis en place en 2010 le Plan Chats, proposant aux communes intéressaient une aide financière à la stérilisation des chats errants. La Région complète à hauteur de 50% du montant subventionné tout subside octroyé par une commune à une association afin qu’elle procède à la stérilisation des chats errants.

2) Éloigner le chat

Aménager les alentours de votre habitation s’avère efficace. Pour éviter aux chats d’accéder aux mangeoires ou nichoirs, il faut veiller au lieu de leur installation. En étudiant les habitudes de votre chat, vous vous rendrez compte qu’il délaisse certaines parties du jardin. Si elles ne comportent pas trop de nuisances, privilégiez ces zones.

Les chats seront dissuadés par des éléments gênants installés sur les murs ou au sol (bouteilles en plastique coupées en deux, grillage à poules courbé, piques anti-pigeons ou fil tendu). Une protection autour des arbres les empêchera de grimper dedans (disponible ici). Vous pouvez également opter pour des plantes tel que la Rue (Ruta graveolens) et le Coleus des chiens (Coleus canina) peu apprécié des félins, ou concocter votre propre produit naturel (composition: 20 gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus radiate+1 litre d’eau+10 gouttes de citron).

Enfin, Birdbesafe propose à la vente un collier coloré rendant votre chat visible et réduisant de 87% le nombre de prise (disponible ici). Le collier à grelot est efficace pour les rongeurs, mais les oiseaux, dont l’ouïe est bien moins performante, ne sont pas aussi chanceux.

De façon plus générale, évitez si possible de laisser votre chat sortir au petit matin ou à la tombée de la nuit qui sont les moments les plus propices à la chasse. Il en va de même après un épisode prolongé de pluie ou au moment de l’envol des jeunes.

3) Approvisionnement en nourriture

Bien que les études citées précédemment montrent qu’un chat bénéficiant d’une gamelle bien remplie à la maison continuera de ramener des proies, nourrir son animal de compagnie avec une nourriture de qualité et en libre service permet de réduire la chasse par nécessité et donc le nombre de victimes.

4) Stimuler votre chat

Jouer avec votre chat diminue son instinct de chasseur. Il est utile de lui offrir des jeux auquel il pourra jouer tant seul qu’avec vous.

Conclusion

L’augmentation du nombre de chats dans le monde représente une menace supplémentaire pour les oiseaux dont certaines espèces se font déjà plus rares dans nos jardins. En adoptant ces gestes simples, chacun peut prendre part à l’effort de préservation.

RÉFLEXE PERMACULTURE : DÉLÉGUER LE TRAVAIL

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Chère lectrice, cher lecteur,

En permaculture, on se rend compte qu’il vaut mieux être humble en déléguant le travail à ceux qui font mieux les choses que nous…De jardinier, on devient plutôt chef d’orchestre, et on y gagne sur tous les plans !

Réflexe n°1 : déléguez-lui tout de suite le travail pour avoir un sol vivant 

De qui est-ce que je parle ? Ceci lui appartient :

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Oui, je parle de nos amis les vers de terre !

Mais pas n’importe lesquels.
Il existe 3 types de vers de terre. Ils ont tous leur importance.

Mais pour instaurer un jardin naturellement abondant, il y en a qui vous intéressent plus que les autres.

Qui sont-ils ?

Ce sont les vers « anéciques ». Ceux que vous ne pouvez pas voir !
Car ils vivent en profondeur dans le sol.

« Wanted »

Leurs turricules sont une mine d’or ! Turricule ?
C’est en fait leur « caca », mais si on dit « turricule », cela fait tout de suite beaucoup plus savant.
Leur turricule, c’est le meilleur engrais naturel, et gratuit !

Ces héros de l’ombre, il vous faut à tout prix en avoir dans votre sol !

Ces « laboureurs du sol » sont les seuls dans votre jardin à devoir le faire. Ils creusent des galeries verticales de leur taille. Ils font de nombreux va-et-vient de jour.

Leur but : acheminer la nuit, à la surface, ce qu’ils ont digéré dans le sol le jour : des turricules (voir la photo ci-haut !).

De la magie sous vos pieds

Ce qui se passe dans leur tube digestif (qui constitue en fait 100% de leur corps) est incroyable : ce qui ressort de leur « bouche » est 1 000 fois plus chargé en nutriments et en minéraux qu’avant.

C’est pourquoi il faudrait littéralement qu’ils avalent tout votre sol sur plusieurs années pour que celui-ci soit entièrement fertile.

C’est ce qu’ils font si on les laisse tranquilles !

De jour, impossible de les voir ! Mais ils travaillent pourtant pour vos récoltes.

Tout en creusant leurs galeries, ils enduisent le sol de bactéries précieuses et de « gel » présent autour de leur peau, sensible au soleil. Cet enduit aide à stabiliser le sol sur le long terme !

Ne criez pas victoire trop vite, on les confond souvent avec leurs cousins !

Si vous grattez le sol, ou encore pire, si vous labourez le sol (ce que j’espère que vous ne faites plus depuis que vous lisez cette newsletter), vous risquez bien de voir des vers de terre dans les premiers centimètres sous la surface de votre sol. Mais ce ne sont pas les anéciques dont nous parlons, ce sont leurs cousins, « les épigés ».

3 astuces pour attirer chez vous ces précieux « anéciques »

N°1 : ils sont très gourmands !

Au lieu de tout mettre dans le compost, je verse une bonne couche de mes déchets organiques à même le sol ! Puis, je recouvre de paillage pour garder le côté esthète du jardin…
Ils raffolent des épluchures de fruit sucrées… On peut les observer la nuit, une lampe torche à la main et à pas de loup…

N°2 : ils aiment bien boire… le thé !
L’autre jour, un lecteur m’a raconté qu’il gardait ses sachets de thé bio car ses vers de terre en raffolent apparemment ! Il place ses sachets de thé humides dans la terre.

N°3 : ils peuvent même être… commandés en ligne !
Malgré ces invitations chez vous, vous ne voyez toujours pas leur turricule à la surface du sol ? Il se peut que votre sol soit « mort » et que vous en ayez peu.

N’ayez crainte, vous pouvez en adopter facilement. On en trouve même en ligne, je pense notamment au travail remarquable du site web plus2vers en France. Je l’avais découvert lorsque j’ai commencé mon lombricomposteur en intérieur ! Ce site est très sérieux.

Et vous, quelles sont vos astuces pour accueillir ces précieux alliés du jardin ?

Merci de commenter cette lettre en cliquant ici !

Il existe des tas d’astuces permacoles pour déléguer le travail à meilleur que soi…

J’en parle tous les mois dans la revue du Club Saine Abondance, un Club réservé aux amoureux de la nature (voire du moindre effort) !


Le monde de demain, d’aujourd’hui commence par l’échelle individuelle.

Les petites actions et les déclics de conscience se font par mimétisme, par inspiration, par connaissance. Découvrez mes lectures phares en permaculture et offrez-vous en temps de confinement ce surplus de temps salvateur pour votre tête, votre cœur, vos mains. Que vous soyez intéressé par l’écoconstruction, le massage thérapeutique, la naturopathie, l’éducation alternative, l’ayurveda, ou encore la construction de toilettes sèches… j’aborde ces sujets dans des résumés clés chaque mois, pour consolider nos connaissances et notre autonomie ! Découvrez ces mini formations clés en main (écrit et audio) et accédez à toutes les archives EN CLIQUANT ICI.


Confinés en intérieur sans jardin ? Faites-en une double chance !

Il est possible de jardiner en intérieur, je vous montre en 50 vidéos comment faire de la permaculture dans chaque pièce chez vous, et vous découvrez mes artisans de confiance pour avoir des réductions, ils livrent encore en ces temps confinés, mais avec un retard il faut les comprendre.

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Il est temps de prendre soin de vous,
Florence

Saine Abondance
« Il y a environ 6 000 espèces de vers de terre dans le monde, dont 400 en Europe, de quoi se faire de nombreux nouveaux amis ! » - Florence

JEUX : A QUI SONT CES ECORCES ET CES INFLORESCENCES ?

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Après les bourgeons et les feuilles, voici une nouvelle série de jeux de reconnaissance botanique ! À qui sont ces écorces et ces inflorescences ? Testez-vous avec le niveau "Botaniste en herbe" ou "Botaniste confirmé".

À qui sont ces écorces ?

Niveau "Botaniste en herbe"

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Niveau "Botaniste confirmé"

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À qui sont ces inflorescences ?

Niveau "Botaniste en herbe"

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Niveau "Botaniste confirmé"

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Les images de plantes utilisées pour ce jeu sont principalement issues de la plateforme collaborative IdentiPlante. Vous avez remarqué une mauvaise identification ? Signalez-la sur IdentiPlante, proposez de nouvelles identifications et discuter de leur pertinence.

IdentiPlante, c’est avant toute chose le reflet des valeurs de Tela Botanica, qui reposent sur le collaboratif et la mise à disposition de tous des informations dans le domaine de la botanique. C’est aussi le reflet de l’engagement bénévole des telabotanistes à partager leur savoir en faveur de cette science. Un grand merci à eux !

Pour accéder à IdentiPlante et en savoir plus sur cet outil, cliquez sur le bouton ci-dessous.

  • IdentiPlante permet de demander de l'aide sur l'identification d'une plante, de discuter de la pertinence de celle-ci et de proposer des identifications pour toutes les images du réseau.








REFLEXION COLLECTIVE - VOTRE VISION DU MONDE D'APRES EN 6 QUESTIONS

Connaissance & Partage

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Les Imaginations Fertiles, en partenariat avec Scic SAPIE, vous proposent une réflexion collective autour de l'"outil de discernement en 6 questions" proposé par le philosophe et anthropologue Bruno Latour.
"La compilation puis la superposition des réponses devraient dessiner peu à peu un paysage composé de lignes de conflits, d’alliances, de controverses et d’oppositions."

Partagez vos réponses via le questionnaire ci-dessous. Les résultats collectés anonymement seront postés sur le site internet des Imaginations Fertiles, leurs newsletter et réseaux sociaux. Vous sera également proposé un temps collectif de débats et d'échanges à partir des résultats !

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