"On n’arrête pas la science"
Connaissance & Partage
On n’arrête pas la science
Par Pierre Barthélémy Publié le 30 mars 2020 à 12h00 - Mis à jour le 30 mars 2020 à 12h50
En ces temps de confinement, les musées et centres de culture scientifique jouent les Lagardère : si vous ne pouvez pas aller à la science, c’est elle qui viendra à vous… Petite sélection de ce que divers organismes proposent pour nourrir votre soif de connaissances.
Expositions archéologiques. Le 25 mars devait ouvrir, au Grand Palais, à Paris, une exposition consacrée à Pompéi, comprenant une promenade immersive dans la ville antique détruite par l’éruption du Vésuve en l’an 79. Etaient prévues des projections à 360 degrés, des reconstitutions d’intérieurs ainsi que la présentation des découvertes qui ont été faites lors des fouilles archéologiques menées ces deux dernières années. L’ouverture n’a pas eu lieu pour cause de pandémie, mais, qu’à cela ne tienne, quelques zakouski vidéo peuvent être dégustés en ligne. Notamment la mise au jour des deux magnifiques mosaïques dans la maison dite « d’Orion », qui racontent deux épisodes du mythe du célèbre chasseur grec.
Signalons, dans le même domaine, que le Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye s’invite lui aussi chez vous en mettant à votre disposition une visite virtuelle de ses collections, qui couvrent une vaste période allant de la préhistoire jusqu’à l’époque contemporaine.
De la lecture avec le CNRS. Le plus grand institut de recherche français a décidé de mettre gratuitement à la disposition des internautes sa revue semestrielle Carnets de science, dont sept numéros sont déjà parus. Le dossier central du dernier avait un titre prémonitoire : « La science peut-elle réparer le monde ? » Chaque opus est copieux (environ 200 pages) et l’on y trouve des entretiens avec de grands chercheurs (Edgar Morin, Valérie Masson-Delmotte, Barbara Cassin…), des reportages sur des lieux de science (le CERN, le Jardin du Lautaret), des portfolios (les inventions loufoques du passé, les sciences de l’extrême) ou encore des reproductions de documents historiques, comme ces lettres qu’Emile Zola a reçues pendant l’affaire Dreyfus.
On peut profiter de l’occasion pour rappeler l’existence des dossiers multimédias Sagascience (les deux derniers sont consacrés aux carnets de Léonard de Vinci et aux 150 ans du tableau de Mendeleïev qui classifie les éléments chimiques) ou celle des podcasts du CNRS, si vous voulez avoir une démonstration des langages humains sifflés ou bien vous plonger dans l’ambiance sonore du Paris du XVIIIe siècle.