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COMPTE-RENDU DE LA SORTIE CULTURELLE DU VENDREDI 18 FEVRIER 2022

PETITES CHRONIQUES DE NOS SORTIES & CONFERENCES

COMPTE-RENDU DE LA SORTIE CULTURELLE DU VENDREDI 18 FEVRIER 2022

Connaissance & Partage

Compte-rendu de la sortie culturelle du vendredi 18 février 2022

Histoire, Nature, Sciences 

Objectif : Traverser 2500 ans d’histoire en visitant 

le Musée et Ambrussum, un site archéologique majeur sur la via Domitia.

Qui n’a jamais  rêvé de pouvoir remonter le temps ? C’est ce que nous - Jeannette, Robert, Sylviane, Odile, Jisèle, Jean-Pierre, Claudie, Jacqueline et Monique, tous membres de l’association Connaissance et partage - avons fait ce mercredi 18 février  en choisissant de venir visiter le site archéologique d’Ambrussum, à la sortie de l’A9. 

Ici, à la fin du IVème siècle avant J.-C., la tribu gauloise des Volques Arécomiques ( ils devaient être très drôles! ) profite du relief naturel de la colline et de la proximité du Vidourle pour établir son habitat : un oppidum (nom donné par les historiens romains à un type d’habitat protohistorique fortifié )

Après environ deux siècles d’occupation gauloise, la conquête romaine va laisser les traces de son passage avec la Via Domitia et le pont Ambroix. 

Ambrussum est un site remarquable pour comprendre la transformation des territoires gaulois sous l’influence romaine à partir du IIème siècle avantJ.-C. Ceux qui vivaient là ont laissé leur empreinte : un village gaulois fortifié, une grande voie romaine, un pont romain, une station routière (auberge, forge, thermes…) ancêtre de nos aires d’autoroute, une voie pavée encore marquée par le passage des chariots, des maisons, un centre public… On s'arrêtait là pour se reposer, se restaurer, changer de cheval, faire réparer son char…

Autre point intéressant, abandonné par les Gallo-romains au milieu du Vème siècle après J.-C.,  le site n’a jamais été réoccupé. Sous une dense végétation de garrigue, ce sont les vestiges de l’Ambrussum antique qui se dévoilent à nos yeux.

La visite se fait en compagnie d’une guide qui, grâce à des photos, nous permet de lire et de décoder les vestiges qui s’offrent à nous.

Pour ceux que la marche à travers le site pose problème, un film à été réalisé et, confortablement installé dans un fauteuil, on peut se laisser conter l’histoire du lieu.

La Via Domitia qui réliait les Alpes aux Pyrénées est la plus ancienne route romaine construite en Gaule. Elle permettait de relier Rome à Cadix en Espagne. Avec le temps, les agglomérations gauloises situées sur son passage devinrent des relais d’étape, comme ce fut le cas pour l’oppidum d’Ambrussum.

Le pont Ambroix, imposant ouvrage d’art de près de 175 m de long, comptant probablement entre 9 et 11 arches, permettait à la Via Domitia de franchir le Vidourle. Sans doute un des plus anciens de la région (construit vers 39 av.J.-C.) il fut partiellement démantelé par les habitants au XIVème s. Les crues du Vidourle sont également responsables de la destruction de plusieurs arches. Le pont est classé Monument Historique depuis 1840.

A L’heure du déjeuner, l'équipe des explorateurs avait pu goûter aux plaisirs de la table du restaurant Le clos de l’écureuil . L’ambiance était détendue et conviviale comme en témoigne la photo souvenir.

Le matin, dès 10 h, avant la visite du site d’Ambrussum, l’équipe s’était retrouvée à la Poterie d’Aigues Vives. Une autre belle histoire que nous contera Richard Esteban, dit « Le Potier » tout  nous faisant montre de son talent.

Après avoir été carrossier de voitures de course, gardien de brebis dans le Causse Noir, Richard obtient un contrat d’apprentissage dans une poterie. Une vraie passion naît alors et, durant 4 ans, il va apprendre la cuisson au four à bois, la décoration, et se perfectionner au tournage, avec des vieux potiers à l’immense savoir. 

Fin 1979, il pose son baluchon à Aigues-Vives pour y trouver un lieu oū pourra se concrétiser sa passion. Dans les années 1995-2000 la presse s’intéresse à l’entreprise de poterie qu’il a créée (articles et reportages dans les magazines de décoration, les radios et chaînes de télévision nationales). 9 potiers auprès de lui assurent la fourniture des commandes venant non seulement de France mais aussi des États Unis et du Japon.

En 2008, la Poterie d’Aigues-Vives est labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant » une distinction qui récompense un savoir-faire rare et particulier. Il est heureux que ce métier soit mis à l’honneur afin qu’il ne soit pas oublié ni méconnu. Richard reste aujourd’hui seul à son poste, à poursuivre sa passion aussi vivace qu’aux tous premiers jours.

La Poterie d’Aigues-Vives, à ce jour, est une des dernières fabriques traditionnelles existantes en Europe.

Regarder travailler Richard Esteban est un moment fascinant qui tient de la magie. D’une boule d’argile informe qui « tourne » sous ses doigts experts, sort peu à peu un objet dont il façonne les contours sous nos yeux ébahis. Il restera encore à le faire cuire puis à le vernir et à l’émailler .

L’équipe des explorateurs a eu bien du mal à quitter la boutique où sont exposées et vendus les objets fabriqués à l’atelier, tous plus superbes les uns que les autres. Beaucoup d’entre eux,  à coup sûr, vont se retrouver sur nos tables.

En rėsumė, une bien belle journée pour remonter le temps et explorer un de ces métiers fabuleux qui laissaient déjà des traces dans le passé, vont en laisser dans le présent et en laisseront encore, j’espère, dans l’avenir.