Compte-rendu 23 janvier 2023 : Visite commentée Au Musée Lattara de Lattes
Connaissance & Partage
23 janvier 2023
Visite commentée
Au
Musée Lattara de Lattes
Statues-Menhirs
Les miroirs de pierre du Néolithique
3000 ans avant notre ère
Les richesses archéologiques du territoire de la métropole de Montpellier sont immenses et régulièrement mises en valeur par des expositions au sein du
Site archéologique Lattara -
Musée Henri Prades.
A l’occasion de la nouvelle exposition temporaire Statues-Ménhirs, Miroir du Néolithique, l’accent est mis sur un patrimoine exceptionnel et méconnu de notre région occitane :
des stèles sculptées à figure humaine.
Des reliefs forestiers de moyenne montagne du Rouergue aux zones de garrigue du Bas Languedoc, ces statues-menhirs jalonnent les paysages de la fin du Néolithique (3200- 2500 avant notre ère), elles se présentent à nous, témoignages émouvants de ces hommes et de ces femmes qui nous ont précédés sur le territoire.
Le samedi 23 janvier à 14 h, 20 explorateurs du Néolithique, membres de l’association Connaissance et Partage, se lancent à la découverte de cette exposition sous la houlette de Jean Barrot, notre guide pour l’occasion.
Edith, Françoise, Brigitte, Régine, Jeanine, Michelle,
2 Moniques, Joël, 2 Marie Jo, Marie, Christine, Bernard, Robert, Jeannette, François, Jacques, Simone se pressent autour de lui.
Les statues-menhirs sont des pierres ouvragées dressées à la manière d’un menhir. Elles représentent, souvent - sous une forme monumentale - un être humain figuré en buste ou dans son intégralité. Sur la face, le dos et les côtés, elles portent des motifs gravés ou sculptés qui correspondent à des attributs physiques, des éléments vestimentaires et des objets.
Les caractéristiques anatomiques visibles peuvent être: _ le visage, avec les yeux et le nez
_ des tracés horizontaux qui évoquent des possibles tatouages, scarifications ou peintures corporelles
_ des bras et des jambes souvent terminés par des mains et des pieds
_ la chevelure, généralement visible de dos;
_ des «crochets » assimilés à des omoplates ou à des accroches de vêtements à l’arrière des épaules.
Pour le reste, il s’agit d’objets symboliques ou du quotidien, de parures et de vêtements.
Si le sens de ces statues-menhirs reste aujourd’hui difficile à déchiffrer pour les archéologues, elles n’en demeurent pas moins des œuvres fondamentales pour pénétrer au cœur des populations néolithiques. Grâce à elles, nous possédons une documentation figurée de leurs vie qui ne sont que rarement parvenus jusqu’à nous. Par leur étude, elles nous renseignent sur les domaines immatériels de la société, comme la spiritualité, l’organisation sociale et le statut des membres de la communauté.
Au Néolithique, le message véhiculé par ces stèles était certainement compréhensible par tous, relayé par la tradition orale qui nous échappe désormais.
Ozzy est un homme du Néolithique qui a vécu entre 3500 et 3000 avant notre ère. Conservée dans un glacier qui l’a recouvert, sa momie a été mise au jour en haute altitude dans les Alpes. Son équipement, exceptionnel par sa diversité et son état de conversation, est similaire à celui représenté sur les statues-menhirs .
Vers 17 h, nous sommes retournés vers le monde moderne, nos voitures, nos « menhirs » de verre et de béton dressés vers le ciel, vestiges de notre trace sur terre. Ils ne survivront certainement pas 5000 ans