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COMPTE-RENDU DE L’ATELIER IKEBANA ET LA CEREMONIE DU THE

PETITES CHRONIQUES DE NOS SORTIES & CONFERENCES

COMPTE-RENDU DE L’ATELIER IKEBANA ET LA CEREMONIE DU THE

Connaissance & Partage

Rencontres culturelles

Samedi 26 novembre 2022

Atelier art floral Ikebana

Musée du Japon

L’Ikebana,  également connu sous le nom de Kado , « la voie des fleurs » ou « l’art de faire vivre les fleurs » est  un art traditionnel japonais fondé sur la composition florale.

Le boudhisme Zen est la source de cet art complexe et codifié où l’humain, en totale harmonie avec la nature, se doit de créer un objet de contemplation en adéquation avec son état d’âme.

Ce samedi -là, nous étions 4  (0dile, Christiane, Sylviane  et Monique ) à vouloir s’initier à cet art floral afin de mieux comprendre la spiritualité qui s’en dégage.

Cela se passe au Musée du Japon

Nous sommes reçues  par Marina Icho _  enseignante pour son école Kidou-Mishoryo _ merveilleuse dans son kimono traditionnel ( celui de sa maman nous a-t-elle avoué ) et son délicieux sourire.

Nous avons à notre disposition 3 branches ornées de boules rouges et 6 fleurs à tiges  (des blanches, des rouges, des vertes ). 

Marina nous donne les codes à suivre pour positionner les 3 branches qui serviront de base à la structure du bouquet, celle-ci devant répondre à certaines règles afin de créer l'harmonie finale. Son dessin est explicite.

Marina va nous guider, pas à  pas, tout au long de la création de notre œuvre personnelle à partir des mêmes ingrédients de base. A notre disposition, nous avons un vase muni de pointes sur lesquelles piquer branches et fleurs et un sécateur pour couper les végétaux à la bonne dimension.

La réalisation d’un Ikebana est un réel moment de calme, de rapprochement avec la nature. Il ne s’agit pas seulement d’un bouquet, d’une sculpture, mais plutôt d’une création esthétique et épurée qui dégage de la sérénité. Une composition visuelle et réfléchie avec très peu de végétaux. 

Même si cet art floral répond à des règles strictes si on veut le pratiquer dans le respect de la tradition, aucun Ikebana ne peut ressembler à un autre, car il est le fruit d’une émotion à un moment donné, son créateur n’est jamais de la même humeur.

Merci à Marina pour sa gentillesse et sa patience dans cette transmission d’un savoir ancestral qui, à l’écoute des commentaires en fin d’atelier, et à l’exposition de leurs œuvres, a incontestablement séduit les participantes.



La cérémonie du thé

Une tradition millénaire 

Musée du Japon

Le thé, tout un art de vivre

Plus qu’une boisson, le thé vert est un élément très important de l’histoire et de la culture du Japon. Des moines bouddhistes ont commencé à planter du thé vert au IXème siècle pour l’utiliser lors de leur prière et à des fins médicinales. La pratique de l’organisation de réunions sociales dans la haute société pour boire du Matcha (thé vert réduit en poudre) ne s’est répandue qu’à partir du XIVe siècle.

Les japonais ont pris l’habitude de servir le thé pour accueillir un invité et partager avec lui le plaisir de ce breuvage en considérant que chaque rencontre est un trésor et un moment à honorer. C’est ce qu’on appelle la cérémonie du thé, un art de boire ensemble qui ressemble à un rite religieux.

La cérémonie du thé est un moment calme et sacrée. Elle obéit à un rituel chorégraphique. Elle est dirigée par un sensei (maître, comme dans les arts martiaux) qui a acquis par cœur les gestes à répéter à la perfection : comment tenir la théière, comment verser le thé… Cet apprentissage peut prendre une grande partie de la vie.

Le personnage le plus emblématique de l’histoire du thé au Japon est sans aucun doute le grand maître du thé Sen No Rikyû qui estimait que chaque rencontre doit être chérie car les sentiments qu’elle procure ne pourront jamais être vraiment retrouvés. C’est lui qui rédigea les 4 principes fondamentaux qui devaient régir ce rituel : l’harmonie, le respect, la pureté, la tranquillité. 

Le maître de thé qui reçoit, en ce samedi, au musée du Japon, 4 membres de l’association Connaissance et partage ( Odile, Christiane, Sylviane et Monique) s’appelle Marina Icho, enseignante pour son école Kidou-Mishoryo. Elle se propose de partager avec nous la cérémonie du thé traditionnelle pour le jour de l’an. Le thé étant cueilli en mars, novembre est le bon moment pour le savourer. 

Pour respecter le rituel, elle utilise  un certain nombre d’ustensiles codifiés :

_  un bol à thé

_  une écope de bambou pour servir la poudre de thé 

_  un fouet, également en bambou. Le Matcha, de par sa forme particulière en poudre, n’est pas infusé mais battu. D’où l’utilisation du fouet à thé.

_  la boîte à thé qui contient la précieuse poudre de thé vert de jade. Traditionnellement, elle est recouverte d’une laque noire et de motifs en or.

Le thé est préparé dans une bouilloire sur un feu de charbon.

« Le thé n’est rien d’autre que ceci : faire chauffer l’eau, préparer le thé et le boire convenablement. Il n’y a rien d’autre à savoir. » Sen No Rikyû

Profondément enracinée dans la philosophie Zen, c’est une façon de se retirer des affaires mondaines de la vie quotidienne et d’atteindre, ne serait-ce que pour un temps, là sérénité de la paix intérieure.

Les invités doivent retirer leurs chaussures et se mettre assis à genoux sur le tatami.

 Le maître Marina Icho, nettoie minutieusement les instruments dans un ordre précis. Elle porte le kimono traditionnel, ( obligatoire même pour les invités), des chaussettes blanches également obligatoires (pureté)

Elle nous donne à chacun un morceau de gâteau à la châtaigne, très savoureux,  ainsi que des bonbons japonais censés atténuer l’amertume du thé Matcha.

Selon les codes de la cérémonie, nous explique-t-elle, une fois le thé prêt, il doit être versé dans un bol remis à l’invité d’honneur en premier. Ce dernier doit soulever le bol en guise de respect pour l’hôte, le tourner afin d’orienter le motif décoré du bol vers l’hôte, prendre une gorgée, complimenter l’hôte sur le goût du thé et l’esthétisme du bol puis passer le bol à l’invité suivant qui répètera ces mêmes gestes jusqu’à ce que tous les invités aient goûté le thé.

Évidemment, nous avons eu chacun notre bol, nous ne nous sommes pas toutes assises à genoux sur le tatami, nous n’avons pas revêtu le kimono traditionnel !!!! Mais de l’avis général nous avons partagé un moment intense et inoubliable. La cérémonie terminée, nous avons beaucoup échangé sur les traditions japonaises, le rôle de la femme, le rapport au travail, à la modernité… Marina se prêtait à toutes nos questions avec une extrême patience, une grande gentillesse et beaucoup de modestie. Pour être un maître de thé accompli, nous a-t-elle confié, il faut au moins 10 ans et, paraît-il, même après tout ce temps passé à étudier, on est loin de la perfection. On a toute la vie pour y parvenir. Toute une philosophie !!!  

Merci à Marina et aussi à Francis qui nous a accueilli dans son petit musée de Samouraï avec ses habits typiques du Japon. Un lieu à visiter si vous ne le connaissez pas. Francis reçoit à la demande, sur rendez-vous.

Monique Perriault