PETIT MOT DU DIMANCHE 31/05/2020
Connaissance & Partage
Après avoir, dans le premier chapitre, évoqué les principales catastrophes terrestres causées par les astéroïdes destructeurs, nous envisagerons, maintenant, les côtés positifs qu’ils peuvent présenter pour les humains.
Au cours de leur histoire, les planètes ont vu leurs métaux sombrer vers les profondeurs pour former un noyau. De ce fait, leur surface s’est trouvée appauvrie en ces éléments. Les astéroïdes n’ont pas procédé ainsi comme le prouve l’étude des météorites tombées sur Terre. Celles-ci renferment 20% de fer, 1% de nickel et quelques traces de métaux rares comme le platine et le palladium. Même si ces pourcentages paraissent faibles, ils sont tout de même nettement supérieurs à ceux des minerais terrestres. De plus ces derniers s’épuisent de plus en plus et nous feront défaut dans les années à venir.
Si, dans un premier temps, on exploite les astéroïdes géo croiseurs, on s’affranchit des distances puisque ceux-ci « frôlent » notre planète. Ils peuvent donc être rejoints pour un coût nettement inférieur à une mission vers la Lune ou vers Mars.
Par ailleurs, on peut réaliser une belle économie de carburant en se posant en douceur sur un astéroïde sur lequel la pesanteur est pratiquement nulle. Au contraire, se poser sur la Lune ou sur Mars nécessite une énorme dépense énergétique dans le freinage terminal.
Enfin, l’énergie nécessaire pour quitter Mars ou la Lune est énorme en comparaison de celle négligeable pour échapper à l’attraction quasiment nulle d’un astéroïde sur lequel un bon sprinter pourrait se satelliser sans effort.
Mais ne rêvons pas ! Pour l’instant les expéditions vers les astéroïdes sont excessivement coûteuses. Par exemple l’expédition d’une sonde vers un astéroïde géo croiseur est estimée à 50 000 dollars par kilogramme de matériau ramené sur Terre sans compter la fabrication de la sonde.
Même si le coût des lancements baisse à l’avenir, il faudrait être capable de rapporter sur Terre le métal lui-même en laissant sur place les déchets. Pourquoi ne pas envisager la construction d’usines sur l’astéroïde pour ces différents traitements ?
D’un point de vue économique, seuls les métaux les plus précieux comme le platine, le scandium, le palladium ou le thulium pourraient être visés par l’exploitation lointaine. Ces métaux sont, en effet, recherchés pour la réalisation d’alliages et les supraconducteurs qui s’échangent, actuellement, entre 20 000 et 40000 dollars le kilo.
De plus, les astéroïdes carbonés contiennent 20% d’eau ce qui est intéressant comme source d’oxygène et d’hydrogène pour obtenir le propergol nécessaire à un moteur-fusée. On pourrait liquéfier la glace abondante sur les astéroïdes en utilisant l’énergie solaire abondante et… gratuite.
Les générations futures auront le privilège de vivre ces instants prodigieux, surtout si les grandes puissances ont la riche idée de s’entendre dans ce but.
« Si on ne rêve pas, on meurt ».
Daniel Pennac
Bonne lecture
Bob