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PETIT MOT DU DIMANCHE 09/01/2022

PETITES CHRONIQUES DU CIEL EN BREF

PETIT MOT DU DIMANCHE 09/01/2022

Connaissance & Partage

LES COMÈTES

PMDD du 9 janvier 2022

Premier chapitre

L’histoire de l’étude des comètes remonte si loin dans le temps que l’on en trouve des traces vers 1000 ans avant notre ère, dans les chroniques chinoises de la dynastie Shang. Bien que les Grecs puis les Romain proposent des descriptions et des classifications, il a fallu attendre le Moyen Age pour que des noms leur soient attribués.

A la renaissance, des savants comme Tycho Brahé (1546-1601), Johannes Képler (1571-1630) ou Pierre Gassendi (1592-1655) commencèrent à en décrire la structure. C’est à l’astronome anglais Edmund Halley (1656-1742) que nous devons les premiers calculs de trajectoire et la première prédiction de passage d’une comète. La justesse de cette prédiction rendit célèbre et son auteur et les comètes elles-mêmes.

Si l’on voulait suivre son raisonnement, il faut savoir qu’en 1705, Edmund Halley s’intéressa à trois passages cométaires datant de 1531, 1607 et 1682. En fonction de leur trajectoire, il fit l’hypothèse que ces apparitions étaient celles d’un même objet céleste : similitude des coordonnées de leurs trajectoires respectives et passages séparés par 75 ans environ. Selon lui, ce phénomène devait se représenter en 1758. Hélas, l’astronome disparut en 1742 et n’eut pas l’occasion de vérifier ses prévisions car la comète réapparut effectivement dans le ciel en décembre 1758. Les scientifiques décidèrent que, désormais, cette comète porterait son nom et s’appellerait « La comète de Halley »(1).

Le dernier passage de la comète de Halley eut lieu en 1986. A cette occasion, pas moins de cinq sondes spatiales partirent à sa rencontre mais c’est la sonde européenne Giotto qui, passant au plus près, enverra le maximum d’informations sur son noyau, sa chevelure et sa

queue (2). Pour le prochain passage, rendez-vous en…2061.

Au niveau structurel, les comètes sont des petits corps célestes de forme irrégulière pouvant atteindre une dizaine de kilomètres dans leur plus grande dimension. Elles sont essentiellement composées de glace (90%) et de poussières riches en carbone. Leurs orbites

elliptiques, plus ou moins allongées et très éloignées du Soleil en font des objets célestes solides et très froids. La seule façon qu’elles ont de sortir de l’anonymat consiste à s’approcher de notre Etoile. Ce déplacement vers l’intérieur du système solaire peut être provoqué, par exemple, par le choc entre deux ou plusieurs noyaux cométaires ou suite à l’influence gravitationnelle d’étoiles proches.

Si le noyau voit sa trajectoire incurvée vers le Soleil, son sort est bouleversé car il va pouvoir se faire remarquer en se réchauffant.

C’est ce que nous verrons dans le deuxième chapitre lors du PMDD du 16 janvier.

(1) Cette comète est représentée sur la Tapisserie de Bayeux, broderie du XI èmes qui retrace la guerre entre le roi d’Angleterre Edouard le Confesseur et Guillaume le Conquérant à la bataille de Hastings qui s’est déroulée en 1066.

(2) Giotto (1266-1337) est un peintre italien qui aurait peint cette comète sur l’« Adoration des Mages », oeuvre qu’il a réalisée entre 1303 et 1304. C’est en son honneur que la sonde porte son nom.

Extrait de la tapisserie de Bayeux

(à suivre)

Bob