LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION DE L’HYDRE FEMELLE
Connaissance & Partage
LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE L’HYDRE FEMELLE
Jeudi 13 janvier
Après la constellation d’Héraclès qui a nécessité une douzaine de chapitres, nous continuerons avec la lettre « H » et rencontrerons l’HORLOGE, l’HYDRE FEMELLE et l’HYDRE MÀLE. L’horloge et l’hydre mâle sont deux constellations australes pour lesquelles, à ma connaissance, il n’existe pas de légende mythologique. Par contre, en ce qui concerne l’Hydre femelle, elle appartient à notre hémisphère et représente l’animal qu’Héraclès a dû combattre lors de son deuxième travail (1).
Lorsqu’Héraclès eut accompli son premier travail, à savoir le combat contre le lion de Némée, il quitta l’Argolide et rendit visite à son frère jumeau Iphiclès et à son épouse Automéduse. C’est ainsi qu’il rencontra son neveu Iolaos, un jeune adolescent qui paraissait très éveillé. Héraclès raconta ses diverses aventures ainsi que les travaux qu’il devait accomplir. Devant l’intérêt du jeune homme, il lui demanda s’il accepterait de devenir son écuyer. Le jeune homme, avide d’exploits, accepta sur le champ la proposition de son oncle en demandant, tout de même quelques précisions :
« En quoi consistera mon travail ? Je t’avertis, je n’ai pas beaucoup d’expérience ! »
« C’est relativement simple, tu verras. Tu devras monter la tente à notre arrivée au camp, préparer le feu ainsi que nos repas et t’occuper des chevaux. Le reste du temps tu seras libre de tes actes. »
Dès le lendemain, les deux aventuriers prirent la direction du Péloponnèse où se trouve la région de Lerne, zone connue pour ses nombreux marécages. Or, dans un de ces nombreux marais, vivait une hydre géante qui terrorisait la population en général et les pêcheurs en particulier. Il faut dire que l’animal avait de quoi faire peur : Il possédait sept têtes dont six crachaient du feu alors que la septième était immortelle.
Lorsqu’Héraclès et Iolaos arrivèrent au bord du marais de Lerne, ils trouvèrent le lieu sinistre et rempli de joncs au milieu desquels tout animal pouvait se cacher. Sur les bords de nombreuses barques avaient été renversées, brisées et à moitié calcinées. Quelques arbres rabougris bordaient le marais, la plupart réduits en cendres par le souffle incendiaire du monstre. D’après les habitants des environs, c’était là l’oeuvre d’un énorme serpent que l’on appelait l’hydre de Lerne.
Les deux hommes descendirent de leur monture et, pendant qu’Iolaos donnait à manger aux chevaux, Héraclès inspecta les lieux. Il fut surpris par le manque de vie tout autour du marais. Pas un seul chant d’oiseau, pas un seul remous causé par une grenouille en quête de quelques moucherons, pas une seule araignée d’eau pour troubler la surface glauque du marécage. Jamais Héraclès n’avait vu un lieu aussi sinistre et inhospitalier.
Laissant son neveu à ses occupations, il s’enfonça dans un bois et se mit à la recherche de diverses herbes apaisant les brûlures comme le lui avait enseigné Asclépios, le dieu de la médecine par les plantes. Il trouva quelques feuilles de consoude, de pariétaire et de plantain qu’il écrasa sur un rocher et s’enduisit tout le corps avec le jus ainsi obtenu.
La nuit venue, un puissant remous se fit au niveau des racines d’un saule, tandis qu’une violente clarté nimbait les environs d’une inexplicable lumière. Le monstre s’était réveillé ! Héraclès s’approcha du marais et vit l’hydre qui exhibait ses puissants anneaux alors que chacune de ses sept têtes crachaient des flammes et exhalaient une haleine fétide. L’animal monstrueux se lovait sans cesse et paraissait insaisissable.
Héraclès va-t-il oser se jeter à l’eau pour affronter le monstre ?
(1) J’ai déjà parlé de cette constellation lorsque j’ai abordé la légende du Corbeau en juin 2021
( à suivre)
Bob