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PETIT MOT DU DIMANCHE 13/02/2022

PETITES CHRONIQUES DU CIEL EN BREF

PETIT MOT DU DIMANCHE 13/02/2022

Connaissance & Partage

COMMENT A-T-ON CALCULÉ L’ÂGE DE LA TERRE ?

PMDD du 13 février 2022

Deuxième partie

Au dix-huitième siècle, avec ses boulets chauffés à blanc, BUFFON avait calculé l’âge de notre planète et estimé à 74 936 ans. Cependant, il n’était pas satisfait car il pensait bien qu’elle devait être âgée d’environ un million d’années…

Fallait-il encore le prouver !

Lors du siècle suivant, le physicien anglais William Thomson (1824-1907) utilisant la même méthode que Buffon était arrivé à un âge de la Terre de 24 millions d’années. Bien plus proche de la réalité que son illustre prédécesseur, bien qu’il soit resté encore loin de la réalité.

De son côté, Charles Darwin, le père de la célébrissime théorie de l’évolution des espèces, toujours pour connaître l’âge de notre planète eut l’idée de calculer le temps qu’il fallait à un fleuve pour creuser une vallée. Pour étayer ses calculs, il se rendit dans le sud-est de l’Angleterre et étudia le cas de la large vallée du Weald. Ses résultats ne furent pas pris au sérieux par les scientifiques de son époque car trop fantaisistes.

Au début du XIX ème siècle, le géologue John Phillips (1800-1874) se consacra à l’étude du taux de sédimentation à l’embouchure des fleuves et choisit le Gange pour ses calculs. Ayant mesuré une énorme épaisseur de sédiments, il obtint pour la Terre un âge respectable de 96 millions d’années.

Plus tard, l’Irlandais John Joly (1877-1933) étudia la salinité marine. Il mesura la quantité de sel dissoute dans l’eau des fleuves et la compara à celle des océans. Pour qu’une telle dissolution se produise dans ces énormes étendues d’eau, il estima qu’il aurait fallu de 90 à 100 millions d’années, chiffres qui correspondent à ceux obtenus par John Phillips, au siècle précédent.

L’étude des fossiles va reculer encore plus l’âge de notre planète. Le géologue Charles Lyell (1797-1875) consacra ses recherches sur les fossiles de mollusques les plus récents, ceux de l’ère tertiaire. Selon ses recherches, cette période aurait duré 80 millions d’années. En ajoutant les chiffres de l’ère primaire et ceux de l’ère secondaire, il arriva à un âge de 300 millions d’années pour notre planète.

Un sacré coup de vieux pour la Terre… mais très loin du chiffre réel.

La recherche était bloquée car manquait une découverte essentielle : la radioactivité.

On doit cette avancée fondamentale au chercheur Henri Becquerel (1852-1908) dont les travaux furent poursuivis par plusieurs autres chercheurs dont les plus remarquables furent Rutherford (1871-1937), Soddy (1877-1956), Pierre Curie (1867-1934) et Marie Curie (1859-1906).

Becquerel obtint le prix Nobel de physique en 1903, prix qu’il partagea avec Marie et Pierre Curie. Ernest Rutherford était un physicien et chimiste anglais qui obtint le prix Nobel de chimie en 1908. Marie Curie, reçut, en sus, le prix Nobel de chimie en 1911. Quant à Frederick Soddy, il fut couronné du prix de Nobel de chimie en 1921.

Henri Becquerel, le premier, découvrit que certains éléments se désintégraient naturellement et à un rythme constant et mesurable en laboratoire. Ces éléments furent nommés « radioactifs » et ce sont eux qui permirent d’approcher de la vérité à propos de l’âge de notre planète.

Ce sera l’objet du prochain PMDD.

(à suivre donc)

Bob