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PETIT MOT DU DIMANCHE 19/06/2022

PETITES CHRONIQUES DU CIEL EN BREF

PETIT MOT DU DIMANCHE 19/06/2022

Connaissance & Partage

GUILLAUME LE GENTIL

PMDD du 19 juin 2022

Deuxième partie

L’ESPOIR D’UNE SECONDE CHANCE

Après avoir raté le premier transit de la planète Vénus devant le Soleil le 6 juin 1761, le tenace astronome du roi, Guillaume Le Gentil décida, de sa propre initiative, de rester sur place dans l’attente du second transit qu’il espèrait pouvoir observer depuis Pondichéry huit ans plus tard, le 3 juin 1769. Une persévérance qui paie puisque, alors qu’il demeure à la Réunion et à l’île Maurice, il apprend en 1763 qu’il monte en grade à l’Académie où il est nommé associé astronome.

La même année, le Traité de Paris met fin à la guerre de sept ans. La Grande-Bretagne devient la première puissance mondiale, tandis que la France perd ses territoires en Amérique et aux Indes.

Mais cette fois, Vénus ne devrait pas lui échapper !

Il faut cependant s’occuper. En 1766, Le Gentil profite de l’invitation d’un capitaine espagnol pour partir aux Philippines. Arrivé à Manille, il poursuit ses observations dans plusieurs domaines. Cette décision est, d’ailleurs, critiquée par plusieurs de ses confrères, comme le rapportera Jean Dominique Cassini dans son « Eloge de M. Le Gentil » publié en 1810 : « On accusa le savant de ne rester aux Indes que pour y faire le commerce et s’y enrichir. On n’a pas tout à fait tort car nous conviendrons que pendant les dix années de son séjour en Asie, il y amassa le plus riche trésor d’observations astronomiques, physiques et politiques dont à son retour il composa des Mémoires très précieux. »

En 1768, il atteint enfin Pondichéry qui, hélas, a été ravagée par les Anglais. Le Gentil s’installe dans une chambre « habitée depuis sept ans par les corbeaux, les vautours et autres vils animaux… » écrira-t-il dans ses textes.

Le fameux jour du transit de Vénus, plus de 150 observateurs scientifiques suivent ce phénomène astronomique. A Pondichéry, le temps est serein. Mais au moment où la planète arrive au bord du disque solaire, le ciel se couvre tout d’un coup…et se dégage aussi subitement une fois l’événement terminé. Le reste de la journée et les jours suivants le temps fut magnifique. Pour parachever le désastre, voilà qu’il tombe malade et ne peut quitter Pondichéry qu’en mars 1770 afin de retourner en France.

Cependant, le sort s’acharne… Après une douzaine de jours en mer, son navire se retrouve pris dans un ouragan qui brise le gouvernail et les mâts. Le bâtiment prend l’eau. Grâce au travail des charpentiers, l’équipage et ses passagers parviennent à regagner leur point de départ. Enfin, Le Gentil finit par trouver un capitaine espagnol qui accepte de le ramener en Europe. C’est ainsi qu’en août 1771, il débarque à Cadix et finit par rejoindre Paris.

Mais quel ne fut pas son désappointement ! En France on le croyait mort. Il a perdu son poste à l’Académie alors qu’en Normandie son frère et sa soeur ont commencé à se partager ses biens…

Mais après tant de revers, le vent tourne enfin ! Grâce à l’intervention de Louis XV, il retrouve ses fonctions à l’Académie. De retour à Coutances, il reçoit sa famille qui accepte de lui restituer une partie de ses biens ainsi qu’une note salée d’un procureur qui lui réclame et obtient de l’argent pour la gestion de son patrimoine pendant ses nombreuses années d’absence.

Le bonheur se présente enfin car il retrouve une demoiselle de 22 ans qu’il connaissait déjà lorsqu’enfant, elle regardait les étoiles avec lui … A 49 ans, il épouse donc Marie-Michèle Potier qui lui donna une fille : Marie Adélaïde.

Par la suite Le Gentil consacra plusieurs années à la rédaction de son épopée « Voyage dans les mers de l’Inde, fait par ordre du roi, à l’occasion du passage de Vénus, sur le disque du Soleil, le 6 juin 1761 et le 3 du même mois 1769.

Cet ouvrage sortit aux presses royales en 1779 pour son premier tome et en 1781 pour le second.

L’astronome continua ses observations astronomiques pour l’Académie et donna de nombreuses conférences sur l’Océan indien, sa faune, sa flore, ses courants, ses îles et les coutumes des peuples qui y vivent. Il mourut à l’automne 1792, en pleine révolution française dans l’appartement de l’observatoire royal qui lui avait été alloué pour lui-même et sa famille.

Bonne lecture

Bob