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PETIT MOT DU DIMANCHE 12/06/2022

PETITES CHRONIQUES DU CIEL EN BREF

PETIT MOT DU DIMANCHE 12/06/2022

Connaissance & Partage

LES DIVERSES INFORTUNES DE GUILLAUME LE GENTIL

L’ASTRONOME DU ROI

PMDD du 12 juin 2022

Première partie

Guillaume Le GENTIL est né à Coutances dans la Manche en 1725 dans une famille noble peu fortunée. Venu à Paris pour des études de théologie, il découvre le collège Royal, l’actuel Collège de France. Il y rencontre l’astronome Jacques-François Delisle. C’est une révélation foudroyante : A 23 ans, il abandonne la soutane pour l’étude du ciel.

Présenté par Delisle à Jacques Cassini, le doyen des astronomes de l’Académie, il se familiarise rapidement avec les instruments et les calculs à l’observatoire de Paris et publie ses premiers résultats. Il observe notamment une éclipse de Soleil à Berlin et découvre la galaxie elliptique M32.

En 1753, il est reçu à l’Académie royale des sciences en même temps que Jérôme Lalande. Or, à cette époque, l’astronome Delisle commence à préparer les scientifiques de plusieurs pays à un événement astronomique exceptionnel : le passage de Vénus devant le Soleil. Or, ces transits sont rares car ils ne se produisent que deux fois par siècle et à 8 ans d’intervalle. Observé pour la première fois en Angleterre par Jeremiah Horrocks en 1639, le phénomène doit se reproduire en 1761 puis en 1769.

Grâce à l’astronome anglais Edmond Halley, on a appris que cette observation permet de calculer de façon plus précise la distance Terre-Soleil. Pour cela, il faut que plusieurs observateurs, placés en des lieux les plus éloignés possible mesurent le temps que met Vénus à traverser le disque solaire. Grâce au principe de la parallaxe, l’écart entre ces différents relevés permet de calculer la distance entre notre planète et son étoile.

Delisle, qui a amélioré la méthode de Halley, réfléchit avec ses confrères de l’Académie aux voyages les plus utiles à entreprendre. Plusieurs astronomes français se déplacent en Europe tandis que d’autres sont affectés à des destinations plus lointaines. Jean Chappe est envoyé à Tobolsk, en pleine Sibérie, Alexandre Guy Pingré part pour l’île Rodriguez, à l’est de l’île Maurice. Quant à Le Gentil, en 1759, il obtient du roi, un laissez-passer pour la colonie française de Pondichéry sur la côte orientale de l’Inde.

Mais tout ne pas se passer aussi facilement !

En effet, le 10 juillet 1760, trois mois après son départ de Lorient, l’astronome débarque à l’Isle de France où il apprend que la ville est prise par les Anglais. Bloqué à Port-Louis par les remous de la guerre de sept ans, il déprime de longs mois d’autant plus qu’il est affaibli par la dysenterie.

Sera-t-il au rendez-vous fixé par la mécanique céleste le 6 juin 1761 ?

En février, l’espoir renait : il peut embarquer sur une frégate, un bateau capable de franchir assez rapidement la distance qui le sépare de Pondichéry. Mais la mousson s’en mêle et vient de nouveau contrarier le trajet. Mais le pire est à venir : lorsqu’il arrive fin mai devant la côte de Malabar, au sud-ouest de l’Inde, il est empêché par la marine anglaise d’aller plus loin.

Le 6 juin, c’est donc sur un pont tanguant qu’il tente de mesurer le temps du transit de Vénus avec ses instruments dont sa montre qui n’est pas, selon lui, d’une grande fiabilité. Il demande donc à un assistant de l’aider en utilisant un sablier dont il reconnaît l’imprécision.

Enfin, la pluie vient encore assombrir le tableau et l’empêche d’assister à la fin du phénomène. Il estime cependant la durée du transit avec une grande marge d’erreur, bien en deçà des relevés de ses confrères.

Malgré cette succession d’inci-dents, Le Gentil s’obstine : il restera sur place pendant huit ans dans l’attente du prochain transit…

Le sort va-t-il continuer à s’acharner ?

(à suivre donc)

Bob