PETIT MOT DU DIMANCHE 02/10/2022
Connaissance & Partage
PETITE HISTOIRE DU CIEL
Chapitre 3 PMDD du 2 octobre 2022
LE CIEL DE L’ANTIQUITÉ
« L’astronome pousse l’âme à regarder vers le haut et nous guide de ce monde vers un autre. »
Platon.
La République (vers 380 av.J.-C)
L’histoire de notre réaction face au ciel a laissé des traces dans la culture moderne car les cieux ont toujours été une source d’émerveillement pour les humains. Dans l’arène céleste, nous avons trouvé des dieux, des monstres, la mesure du temps, les secrets de la chimie et des avertissements divins. Le tout imprégné du poids terrifiant de l’infinité cosmique au-dessus de nos têtes. Cet enchantement est encore vrai aujourd’hui car plus nous déchiffrons les secrets du ciel plus nous découvrons de mystères et plus nous nous enfonçons dans ses méandres.
L’histoire documentée de nos questionnements au sujet du ciel commence avec les Sumériens. Mais qu’en est-il des temps précédant les traces écrites ? Quel était la nature du ciel qui est décrit par ce qu’il est convenu d’appeler l’archéoastronomie dont le but est de définir les relations énigmatiques que les peuples préhistoriques avaient avec la voute céleste.
Récemment, particulièrement en Europe, la découverte d’anciens artéfacts astronomiques a permis aux spécialistes de conforter la vision des peuples du Néolithique et de l’âge de bronze. Contrairement à ce qu’ils pensaient, ces peuples primitifs étaient en possession d’un savoir sophistiqué en mathématiques et en astronomie, bien avant l’invention des systèmes d’écriture ou des instruments optiques utiles à l’observation.
LA DECOUVERTE DE LA GROTTE DE LASCAUX
En 1940, près du village de Montignac, dans le sud-est de la France, un chien nommé Robot amena un groupe d’adolescents à découvrir l’une des plus grandes collections d’art préhistorique jamais trouvées et les a conduits à la grotte de Lascaux. A l’intérieur les jeunes « explorateurs » découvrirent ce que le jeune Marcel Davidat décrit comme une « cavalcade d’animaux plus vrais que nature, peints sur les murs et le plafond de la grotte. ». En effet, plus de 600 peintures murales aux pigments minéraux et près de 1500 gravures décorent la grotte surnommée « La chapelle Sixtine de la préhistoire ». Selon les spécialistes, cette œuvre aurait été créée il y a quelques 17 000 ans.
Plus particulièrement en ce qui concerne le ciel, le Docteur Michel Rappenglucck de l’université de Munich estime que certains dessins représentent la première carte du ciel de l’histoire. Le dessin d’un taureau, d’un oiseau et d’un homme serait formé par les étoiles Véga, Déneb et Altaïr, que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de « Triangle de l’été ».
Dans la salle des taureaux, un autre dessin pourrait représenter l’amas des Pléiades alors que quelques touches de couleur en différents lieux seraient susceptibles de positionner entre-elles les étoiles les moins brillantes.
Mais interpréter le ciel pour mesurer le temps était apparemment une autre technique. Ainsi le monument calendaire mésolithique de Warren Field, en Ecosse, un site créé aux alentours de 8000 ans avant J.-C sert aujourd’hui d’objet d’analyse dans les études consacrées à la naissance du concept de temps. Repérés depuis les airs et mis au jour en 2004, les douze creux semblent représenter les phases de la lune et suivre les mois lunaires. C’est le plus ancien exemple connu de structure céleste servant à observer le passage du temps.
Et que dire du site de Stonehenge, en Grande Bretagne et dont nous parlerons lors du prochaine PMDD.
Bonne lecture
Bob