ASTRO-NOTES : La planète rouge
Connaissance & Partage
MARS
La planète rouge
Astro-notes du 21 mars 2024
Première partie
MARS est la quatrième planète du système solaire par ordre de distance à son étoile, le Soleil. Son nom vient du dieu de la Guerre dans la mythologie romaine, principalement pour sa couleur rouge. Dans la mythologie grecque, ce dieu s’appelait Arès dont les deux fils Déimos et Phobos ont donné le nom aux deux satellites de la planète.
D’après les analyses fournies par les sondes, c’est la planète qui ressemble le plus à la Terre. Elle présente de vastes quantités de glace et est la seule sur laquelle nous pourrions établir des bases habitées dans un avenir relativement proche.
Mars est plus petite que la Terre à savoir la moitié en diamètre et le quart en superficie et affiche une riche variété géologique. Elle possède d’importantes réserves en eau sous forme de calottes polaires ainsi que de permafrost dans le sol, à des latitudes élevées. A cause de l’inclinaison de son axe de rotation, comme sur la Terre, on assiste sur Mars à l’alternance des saisons avec les variations de température. Celles-ci évoluent en moyenne autour de -60° C avec des minimas de -150°C aux pôles en hiver et des pointes de + 20° C en été à l’équateur.
Les deux hémisphères de la planète montrent d’importantes différences.
L’hémisphère Nord présente des plaines plates et une cratérisation relativement faible, tandis que, dans l’hémisphère sud, la cratérisation est cinq fois supérieure à celle de l’autre hémisphère. A cheval sur l’équateur se situe l’immense bombardement volcanique de Tharsis, comportant de grands volcans comme Arsia Mons, Pavonis Mons, Olympus Mons et déchiré par un rift d’origine tectonique long de 4 000 km et appelé Valles Marineris.
De nombreuses formations trahissent une activité fluviale à la surface de la planète. On observe, d’une part, des réseaux hydrographiques avec de petites vallées et leurs affluents dans des terrains anciens qui attestent d’un climat humide et doux à une époque marquée par des pluies et, d’autre part, des systèmes de grands chenaux d’inondation plus récents, mesurant jusqu’à 400 km de large qui auraient pu être le résultat de torrents d’eau, violents et impromptus, provoqués par la fonte de la couche de permafrost.
Les premières ères géologiques furent marquées par un bombardement météoritique intense et un volcanisme actif. Quant aux réseaux hydrographiques, les scientifiques expliquent leur existence à l’époque grâce à la présence d’océans stables autorisant le cycle de l’eau : évaporation de la mer, condensation en nuages et précipitations.
Cependant, la faible masse de la planète ne leur a pas permis de retenir les gaz de son atmosphère. Le cycle de l’eau s’est tari, l’eau s’est évaporée ou a été absorbée au sein des roches poreuses. Des coulées intermittentes ravinent encore aujourd’hui des versants exposés au Soleil. Ces écoulements seraient constitués de saumures très salées, faites de chlorate, perchlorate de magnésium et perchlorate de sodium.
Nous parlerons, la semaine prochaine de l’atmosphère de Mars et de son exploration à venir.
Bonne lecture
Bob