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PETIT MOT DU DIMANCHE  : L’UNIVERS EST-IL INFINI ?

PETITES CHRONIQUES DU CIEL EN BREF

PETIT MOT DU DIMANCHE : L’UNIVERS EST-IL INFINI ?

Connaissance & Partage

L’UNIVERS EST-IL INFINI ?

PMDD DU 24 mars 2024

Extrait d’une conférence d’Hubert Reeves

Quand les humains ont-ils commencé à lever les yeux vers la voûte étoilée et à prendre conscience de la présence de ses luminaires célestes ? On peut supposer que depuis la nuit des temps ils se posèrent des questions sur la matière dont ils étaient constitués et à quelle distance ils se trouvaient.

Les philosophes de la Grèce ancienne discutaient déjà de la dimension de l’espace habité par ces mystérieux luminaires. Deux écoles de pensée s’opposaient. Selon la première dite

« apollinienne » l’univers était fini car Apollon, divinité de la beauté et de la mesure, lui avait naturellement imprimé une dimension harmonieuse exprimée par le mot « cosmos »

qui est à l’origine de notre mot « cosmétique » ou agent de beauté. A l’opposé, les adorateurs de Dionysos, adeptes de bacchanales débridées plaidaient la thèse de l’univers infini, qui cadrait mieux avec leurs goûts des excès en tout genre.

Au moyen Âge, selon la théologie de Saint Thomas d’Aquin qui représentait la référence du monde chrétien, seul Dieu était infini et, en conséquence, l’univers, création divine ne pouvait l’être. Malgré cela certains penseurs avaient des idées différentes. C’est ainsi que le 17 février 1600, sur le Campo dei Fiori à Rome, Giordano Bruno fut brûlé sur un bûcher pour avoir publié un ouvrage intitulé « De l’infini, de l’univers et des mondes ». Grand provocateur, il tenait des propos inacceptables pour les autorités religieuses de l’époque :

« Si votre Dieu n’a pas pu créer un monde infini, le mien l’a pu ». En l’absence de données d’observation, les passions, les opinions philosophiques et les opinions religieuses dominaient totalement le débat et se traduisaient par des positions radicales.

Au XVIIe siècle, les dévelop- pements de l’astronomie donnèrent à ces interrogations des dimensions nouvelles. La théorie de la gravitation universelle permit à l’esprit humain de se projeter dans l’espace et de comprendre les mouvements de la Lune autour de la Terre et des planètes autour du Soleil.

Cependant, les efforts de Newton pour y intégrer aussi le monde des étoiles lointaines n’aboutirent pas. Au-delà du système solaire s’étendait encore le mystère des astres réfractaires à la préhension humaine.

Tout change en 1917 quand Albert Einstein établit sa théorie de la relativité générale dont le champ d’application s’étend à l’univers tout entier et à toute la matière qu’il héberge.

Grâce à elle, les scientifiques peuvent maintenant poser sur des bases sérieuses sur la question de la dimension du cosmos. Cette théorie laisse entrevoir que l’univers pourrait être infini. Cependant, dès les débuts, Einstein était réticent à cette idée et s’en est exprimé ouvertement à plusieurs reprises. Pourquoi ? Etait-il influencé par l’esthétique apollinienne ?

Enfin, après une longue résistance, il finira par accepter la réalité de l’expansion et la possibilité d’un univers infini.

Bonne lecture

Bob