LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION DU LION- DEUXIEME EPISODE
Connaissance & Partage
LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DU LION
Deuxième épisode
Mardi 25 janvier 2022
Au moment où nous commençons ce récit, Eurysthée, le roi de l’Argolide était le plus fier et le plus heureux des hommes : Zeus, le Dieu de l’Olympe, venait de lui confier une mission de la première importance. En voici la teneur.
« Héraclès mérite un sévère châtiment pour avoir tué sa femme et ses enfants dans une crise de démence. Tu devras trouver une dizaine de terribles épreuves périlleuses, afin que cela lui serve de leçon. Je t’ai choisi, car je sais à quel point tu le détestes. »
Eurysthée était aux anges car Héraclès était son pire ennemi. En fait, il s’agissait de son contraire : Alors qu’Héraclès était extrêmement fort, courageux et audacieux et qui plus est, bel homme, lui, était couard, maigrichon, laid et d’une méchanceté maladive. Il ferait donc son possible pour trouver des épreuves extrêmement dangereuses en espérant que son pire ennemi trouve la mort dans l’exécution de l’une ou de l’autre.
« Pour te donner une idée du genre d’épreuves auxquelles tu devras le soumettre, lui dit Zeus, demande-lui de débarrasser la ville de Némée d’un lion particulièrement féroce et dangereux. Oblige-le, à la fin de chacun de ses travaux, de te prouver qu’il l’a bien exécuté. Pour le lion de Némée, par exemple, exige qu’il te montre sa dépouille. Après quoi, tu lui annonceras une nouvelle épreuve. Je te laisse libre de la choisir. »
Eurysthée convoqua donc notre jeune héros et lui annonça ce qu’il devait faire.
« Pour ta première épreuve, tu te rendras en Argolide et tu débarrasseras la région de Némée d’un terrible et puissant lion qui terrorise les habitants de la ville. Va sur place et rencontre les habitants afin qu’ils te montrent où se trouve le gîte du monstre. Tue-le et rapporte moi sa dépouille. »
Le lendemain matin Héraclès partit en Argolide. Les responsables de la région le conduisirent à l’entrée de la grotte où le fauve se terrait. Héraclès inspecta les lieux et prépara ses armes : un poignard à la lame particulièrement bien aiguisée, un arc dont lui seul était capable de bander la corde, d’énormes flèches de deux mètres de longueur, un javelot trois fois plus long ainsi qu’une massue de deux cents kilos que lui seul pouvait soulever.
En fin de nuit, il s’approcha de l’entrée de la grotte et se cacha derrière un arbre. Lorsque, au petit matin, le lion sortit de son antre, il fut éberlué. Le monstre avait la taille d’un boeuf mais semblait deux fois plus massif et plus lourd. Le gigantesque félin fit ses griffes en se dressant contre un arbre en projetant quantité de copeaux tout autour de lui.
Bien caché derrière son arbre, Héraclès commença par lui décocher quelques flèches qui, toutes, se brisèrent sur son corps sans que le monstre ne réagisse. Puis, il brandit son javelot qui frappa l’animal sans lui causer la moindre blessure, mais le fauve se retourna vers lui et, le voyant, il fonça sur lui.
Bien campé sur ses pieds, le jeune homme l’attendait avec sa massue qui se brisa en deux sur la tête du fauve sans que celui-ci ne s’écroulât sous le choc.
Ne restait plus alors que le corps à corps !
Avisant un tas de lourdes pierres, Héraclès se jeta sur l’animal, saisit de ses deux mains ses mâchoires qu’il écarta afin de l’étouffer à l’aide de gros cailloux. Hélas, le fauve se libéra de cette étreinte, obligeant notre jeune héros à utiliser son poignard. Comme on s’y attendait, la lame de son couteau se tordit comme s’il s’était agi d’un simple fétu de paille.
Héraclès allait-il être assez résistant pour vaincre le fauve ?
(à suivre)
Bob