PETIT MOT DU DIMANCHE 23/01/2022
Connaissance & Partage
LA MORT PROGRAMÉE DE LA TERRE
PMDD du 30 janvier 2022
PREMIÉRE PARTIE
Idéale pour l’épanouissement de la vie, la distance qui sépare la Terre du Soleil est cependant trop faible pour la mettre à l’abri des mésaventures de son étoile dont la fin de vie aura des conséquences désastreuses. Toutefois, la mort inéluctable de notre planète n’est pas pour demain…sauf accident.
En dépit des variations de son climat et des séismes qui se déclenchent çà et là, la Terre est un modèle de stabilité. Son orbite, à une distance moyenne de 150 millions de kilomètres du Soleil, son bouclier magnétique, les effets gravitationnels des autres planètes et sa vitesse de rotation, en font le monde tempéré et accueillant que nous connaissons.
Pourtant, elle fait partie d’un ensemble cosmique en constante évolution. Elle est née de l’agrégation de petits corps et a connu une enfance violente, sous les heurts d’astéroïdes et de comètes. Il y a 4,5 milliards d’années, brûlante et instable, elle ne ressemblait pas du tout à notre belle planète bleue. Cependant, ayant éliminé les obstacles sur son orbite, elle allait se refroidir et se stabiliser. Son destin était désormais lié à celui du système solaire.
Au coeur de ce système, le Soleil domine par sa masse qui représente 99% de celle du système tout entier. De plus, il rayonne sur ces astres qu’il tient sous son emprise : Mercure, planète la plus proche de lui, connaît des variations de température de 500°C alors que Vénus est toxique et surchauffée.
Par contre sur Terre, le Soleil est un bienfait mais ses humeurs sont inquiétantes comme les tempêtes solaires massives qui ont des effets nocifs sur la santé et provoquent des orages magnétiques capables d’anéantir les réseaux électriques.
Cependant, comme toutes les étoiles, le Soleil évolue. Sa masse, relativement modeste, lui confère une longévité bien plus grande que celle des étoiles massives, mais il brûle irrémédiablement son carburant essentiel : l’hydrogène. Lorsque celui-ci sera épuisé, le Soleil entrera dans sa phase déclinante et tout le système solaire en sera affecté. Il est bon de savoir qu’à chaque seconde le Soleil consomme 600 millions de tonnes d’hydrogène qu’il transforme en 595 millions de tonnes d’hélium. Cela signifie que le Soleil « maigrit » de 5 millions de tonnes par seconde.
Cependant ce n’est pas cet amaigrissement colossal qui causera sa mort mais la quantité de ses réserves. Lorsque, dans 5 à 8 milliards d’années, le volume d’hydrogène s’amenuisera de trop, c’est le système solaire tout entier qui en sera affecté. En effet, jusqu’ici l’énergie de la fusion nucléaire luttait contre la gravitation qui avait tendance à faire s’effondrer le Soleil sur lui-même.
Si les réserves d’hydrogène diminuent trop, la gravitation aura tendance à l’emporter et le Soleil sera soumis à un espèce de tassement sur lui-même. Conséquence : le coeur de notre étoile va se réchauffer jusqu’au moment où la température sera telle que l’hélium lui-même va pouvoir commencer sa propre fusion thermonucléaire.
Cette énergie nouvelle aura pour conséquence de le faire gonfler car, cette fois-ci, la gravitation ne sera plus capable de lutter contre la fusion de l’hélium. Le Soleil gonflera tant que sa surface passera du jaune au rouge.
Le Soleil sera devenu une géante rouge. Il englobera Mercure et Vénus et rôtira la Terre.
Je vous laisse imaginer la suite.
Bonne lecture
(à suivre)
Bob