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PETITES CHRONIQUES DU CIEL EN BREF

ASTRO-NOTES : YANN SAINTY LE SURDOUÉ DU CIEL PROFOND

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YANN SAINTY LE SURDOUÉ DU CIEL PROFOND

Le Nancéen se consacre à la photo du ciel depuis seulement quatre ans. Une passion dans laquelle il s’est plongé à fond. Avec succès, puisque ses images se hissent au meilleur niveau. Cependant, il étonne car, quoique débutant, il produit des images de haute qualité et enchaîne des découvertes de nébuleuses. « Je me suis mis à l’astronomie pendant le confinement de 2020. J’ai d’abord essayé de réaliser des photos au smartphone puis avec du matériel et des techniques plus adaptés ». Il profite alors de la vente de biens immobiliers pour s’équiper en matériel haut de gamme et passe toutes ses soirées libres à se former, à observer et à traiter ses clichés.

Pour aller plus loin, il se rapproche de deux spécialistes, découvreurs de nébuleuses : Xavier Strottner et Marcel Dreschsler. Parmi ses prouesses, il a notamment débusqué une nébuleuse juste à côté de la galaxie d’Andromède dont la photo est arrivée en tête du concours Astronomy Photographer of the year, organisé par le Royal Museum of Greenwich. Cette collaboration prend un nouveau tournant au printemps 2023 en tissant un partenariat avec la société Atlaskies qui gère une ferme de télescopes au Maroc. Le but est de piloter des instruments à l’observatoire de l’Oukaïmden dans le massif de l’Atlas afin de réaliser d’autres découvertes. Yann Sainty est le codécouvreur d’un nuage ionisé près de la galaxie M31, passé inaperçu jusqu’ici.

L’image qu’il a obtenue a gagné en 2023 le concours photos organisé par le Musée royal de Greenwich. De quoi laisser sans paroles les vieux briscards de la photo astronomique… Chapeau donc mon cher Yann, Bonne lecture Bob PS : Etant donné la fin de l’année, le prochain

ASTRO- NOTES sera publié le 11 janvier 2024.

Bonnes fêtes à tous et que le Père Noël soit généreux…

PETIT MOT DU DIMANCHE : BÉTELGEUSE, UNE FUTURE SUPERNOVA ?

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BÉTELGEUSE, UNE FUTURE SUPERNOVA ?

PMDD du 17 décembre 2023

Si elles sont moins fréquentes aujourd’hui qu’au début de l’Univers, les supernovae se produisent tout de même et sont guettées par les astronomes. A ce titre, l’étoile Bételgeuse dans la constellation d’Orion est très surveillée. Il s’agit d’une supergéante rouge correspondant à 18 masses solaires.

Pour les astrophysiciens et leurs modèles sur l’évolution stellaire, le stade qui est le sien correspond à celui d’une étoile très massive qui a consommé tout l’hydrogène de son coeur juste avant d’exploser en supernova. Or, cette phase dite de « supergéante » ne dure pas éternellement. Elle est même très courte… si on la compare à la durée de vie d’une étoile : quelques dizaines de milliers d’années face à des millions, voire des milliards d’années. On peut donc dire que Bételgeuse est sur le point d’exploser même si, à l’échelle humaine, cette phase de supergéante est …extrêmement longue.

Déjà, en 2019, Bételgeuse avait fait parler d’elle car on avait observé une étonnante baisse de luminosité apparente qui pouvait faire penser à une explosion imminente. C’est tout au moins ce que certains spécialistes avaient suggéré. De récents calculs ont cependant prouvé que l’étoile n’aurait quasiment pas perdu de matière soit moins d’une masse solaire. Qui plus est, la poussière éjectée forme, petit à petit une sorte de bulle opaque autour de l’étoile qui occulte une partie de la lumière émise.

Bételgeuse reste, pour le moment, une étoile extrêmement brillante ce qui amène les astronomes à penser qu’elle vient juste d’entrer dans sa phase de supergéante rouge et qu’elle ne devrait pas exploser avant quelques milliers d’années. D’autres étoiles du même type, comme VY Canis Majoris dans la constellation du grand chien semblent bien plus proches de l’explosion comme le suggère la grande quantité de poussières qui les entoure.

Antarès dans la constellation du Scorpion est une autre candidate car elle risque d’exploser d’ici quelques dizaines ou centaines de milliers d’années… peut être avant Bételgeuse. Dommage pour nous car une explosion de supernova est un spectacle extraordinaire comme seule la nature peut nous en offrir.

Bonne lecture

Bob

(Etant donné la date du 17 décembre, ce PMDD sera le dernier de l’année 2023. Le prochain sera expédié le 7 janvier 2024. Bonnes fêtes à tous et à l’année prochaine.)

ASTRO-NOTES :LE MYSTÈRE DES TOUPIES STELLAIRES

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LE MYSTÈRE DES TOUPIES STELLAIRES

Astro-Notes du 14 décembre 2023

Dans l’univers tout tourne et l’on pourrait ajouter, tout se déplace. Dès qu’un nuage de gaz, emporté par sa propre gravité, commence à s’effondrer sur lui-même sous l’effet de son propre poids, les particules qui le composent finissent pas se retrouver entrainées comme dans un mouvement collectif. De la somme de leurs directions initiales, totalement aléatoires, se dégage un sens. C’est ainsi que s’amorce un mouvement général en rotation.

Ce mouvement cinétique « s’amplifie avec la contraction » explique Daniel Reese, astronome adjoint à l’observatoire de Paris. De cela découle qu’une fois l’étoile formée, elle tourne sur elle-même. De même d’ailleurs qu’une planète, un satellite et tout astre quel qu’il soit. En règle générale, plus cet astre est massif, plus il tourne vite. L’astronome donne comme exemple divers astres : « Le Soleil tourne à 2km/s alors que les étoiles massives atteignent une moyenne de 200 km/s, les plus rapides ayant été mesurées à 600 km/s ».

Cette vitesse folle a des conséquences. Les étoiles de plusieurs masses solaires, comme Régulus, Véga ou encore Altaïr ne sont pas sphériques mais plutôt aplaties en forme de citrouille. La faute à la force centrifuge qui éloigne les parties équatoriales du centre de l’astre. Daniel Resse fait même observer qu’ « On observe un assombrissement gravitationnel à l’équateur qui est loin du centre avec une tache brillante au pôle. »

L’enjeu de ces observations d’étoiles en rotation rapide est de comprendre leur évolution. Même si celle-ci est aujourd’hui comprise dans les grandes lignes, gagner en précision sur ces astres ultra-rapides permettrait de mieux connaître leur durée de vie, mais aussi leur production chimique. En effet, par fusion thermonucléaire, les étoiles sont des usines à fabriquer des éléments de plus en plus lourds, qui ensuite, servent à former des planètes et la vie.

Mais à quel rythme et dans quelles proportions exactes ? Or, pour les étoiles en rotation rapide, les modèles théoriques actuels ne fonctionnent pas bien. Encore faudrait-il savoir pourquoi ? …

D’où l’objet de ces études.

Bonne lecture

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE : LE RÔLE CRUCIAL DES SUPERNOVAE

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LE RÔLE CRUCIAL DES SUPERNOVAE

PMDD du 10 décembre 2023

Première partie

S’il y a des étoiles qui influencent l’évolution de l’Univers tout entier ce sont bien les supergéantes. En effet, lorsqu’elles explosent en supernovae, elles dispersent les éléments qu’elles ont synthétisés et sans lesquels les planètes, satellites et autres astéroïdes n’auraient jamais existé.

Miguel Montargès, de l’observatoire de Paris, étudie l’une des plus proches, la splendide Bételgeuse dans la constellation d’Orion, qui, comme ses semblables, va exploser en supernova.

Quand ? Demain ou… dans quelques milliers d’années… ?

Ce sont des astres fascinants ! A notre échelle humaine elles sont à la fois très rares et spectaculaires. « Seule une petite poignée a pu être visible à l’oeil nu sur l’ensemble de l’histoire de l’humanité » affirme Miguel Montargès. D’après les témoignages historiques, certaines comme celle de 1054, était si brillante qu’on pouvait la distinguer dans le ciel en plein jour.

Pendant très longtemps, les astronomes ont pensé qu’elles correspondaient à des naissances d’étoiles. Il a fallu attendre les années 1930 et les travaux de plusieurs scientifiques sur la nature de ces astres.

Il s’agit de l’explosion soit d’une étoile massive en fin de vie, soit de celle d’une naine blanche qui a récupéré une trop grande quantité de matière. Dans les deux cas, l’étoile devient alors aussi lumineuse que toute sa galaxie.

Miguel Montargès

Dans tous les cas, leur rôle est fondamental car, bien avant leur mort, elles ont passé leur vie entière à brûler des éléments chimiques légers (principalement de l’hydrogène) pour en synthétiser d’autres plus lourds. Leur fin explosive permet alors de disséminer dans l’espace tous ces nouveaux éléments. Voilà pourquoi on peut affirmer que la majeure partie des atomes qui nous constituent aient vécu au sein d’une étoile massive ayant explosé en supernova. Voilà pourquoi Hubert Reeves a un jour annoncé que nous étions « des poussières d’étoiles ! ».

Cependant, alors que ces étoiles massives étaient certainement prédominantes dans les premiers milliards d’années qui ont suivi le big bang, elles sont devenues très rares. Elles ont donc joué un rôle important dans les premiers âges de l’Univers.

Mais à quoi ressemblaient ces étoiles massives du début de l’univers ?

Nous en reparlerons lors du prochain PMDD, notamment en évoquant notre fameuse étoile Bételgeuse.

( à suivre)

Bonne lecture

Bob

ASTRO-NOTES : XUNTIAN LE CONCURRENT CHINOIS DE HUBBLE

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XUNTIAN LE CONCURRENT CHINOIS DE HUBBLE

ASTRO-NOTES DU 7 DÉCEMBRE 2023

La Chine ne se contente pas d’ambitions en matière de vols spatiaux habités et de missions automatiques d’explorations planétaires. En astronomie spatiale, elle devrait également se hisser au niveau des Etats Unis et de l’Europe avec Xuntian (1) dont le lancement est prévu en 2024 à l’aide d’une fusée Longue Marche 5 B.

Malgré un diamètre légèrement plus petit que celui du télescope Hubble (2), Xuntian dont les premières études remontent à 2011, vise des performances égales. Pour cela il observera le ciel dans les mêmes longueurs d’ondes, à savoir le visible et l’ultraviolet, mais en couvrant un champ bien plus large. Sa caméra de 2,5 milliards de pixels placée au foyer pourra ainsi, en dix ans, photographier 17 500 degrés carrés du ciel, soit 40 % de la sphère céleste, jusqu’à la magnitude 25,5.

Xuntian devrait être placé sur une orbite basse autour de la Terre. Un temps, il avait été envisagé de l’amarrer à la station spatiale chinoise mais, finalement, l’engin volera de manière indépendante. Toutefois, il sera placé sur la même orbite, à 400 km d’altitude. Ainsi la station spatiale pourra le rejoindre et s’y amarrer pour des opérations de maintenance.

XUNTIAN

Comme cela a été le cas pour Hubble lors des missions de la navette spatiale, des astronautes pourront effectuer des sorties en scaphandre pour remplacer ses instruments afin d’augmenter ses performances.

Pour l’instant la Chine n’a pas encore indiqué les caractéristiques précises du télescope de Xuntian et les programmes d’observation qu’il mènera.

Attendons… donc !

(1) Ce qui, en chinois, signifie « Croiseur des cieux ».

(2) 2 mètres pour Xuntian contre 2,4 m pour Hubble.

Bonne lecture

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE : PRODUIRE DE L’ENGRAIS AVEC DU RÉGOLITHE LUNAIRE

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PRODUIRE DE L’ENGRAIS AVEC DU RÉGOLITHE LUNAIRE

PMDD du 3 décembre 2023

Tous les experts le disent : l’installation durable d’humains sur la Lune ne sera possible que si l’on parvient à faire pousser des plantes à sa surface. En Norvège, un groupe de scientifiques et d’ingénieurs cherche un moyen de convertir le sol lunaire en le fertilisant.

Il ne s’agit pas encore de transformer la « magnifique désolation » décrite par l’astronaute Buzz Aldrin en jungle luxuriante, mais le sujet d’une étude norvégienne qui, financée par l’Agence spatiale européenne ne laisse pas d’intriguer.. En effet, il s’agirait de « Permettre à l’agriculture lunaire de produire des engrais à partir de régolithe enrichi ». Tel est l’objectif d’Ethel Tolentino et de son équipe de Solsys Mining de Oslo.

A première vue, la juxtaposition des mots agriculture et lunaire paraît incongrue. Et pourtant, si nous voulons un jour nous installer vraiment dans une base permanente sur la Lune, il faudra bien passer par les plantes. Et pas seulement pour se nourrir même si ce sera leur fonction principale. En effet, compte tenu des coûts de l’énergie, il sera impossible sur le long terme de convoyer de la nourriture depuis la Terre.

De plus, les plantes serviront à purifier l’air, à recycler l’eau et, sans doute, à assurer le bien-être psychologique des humains désormais…déracinés. Or, assure l’équipe norvégienne dans la note de présentation de ses études, pour cultiver ces plantes, il n’y aura pas d’autres choix que de « se tourner vers les matériaux disponibles dans l’environnement lunaire ». Il faudra donc jeter notre dévolu sur l’eau présente dans quelques cratères des pôles dont le fond ne voit jamais le jour et vers le régolithe, cette couche de roche pulvérisée qui recouvre la Lune et dans laquelle Aldrin, encore lui, a laissé une empreinte de chaussure célèbre.

Mais, comment s’y prendre ?

En 2022, trois scientifiques américains ont montré que la petite Arabidopsis thaliana pouvait se développer dans des échantillons lunaires tout en soulignant que sa croissance était très lente. En effet, le régolithe lunaire n’est pas un substrat anodin car, sur le sol lunaire, l’exposition continue aux météorites, aux rayons cosmiques et au vent solaire le rend plutôt hostile au développement des racines. Sans compter les différences physico-chimiques entre le sol terrestre qui contient des minéraux, de l’air, de l’eau, de la matière organique et des microorganismes alors que le sol lunaire n’enferme pas de sol au sens biologique du terme.

Mais les chercheurs sont optimistes car ils prétendent qu’à l’exception de l’azote réactif, tous les éléments qui sont nécessaires à la croissance des plantes sont présents dans le régolithe. Leur étude débutée en janvier 2022, devrait s’achever dans les mois qui viennent.

Si ces chercheurs ont de l’humour, ils pourraient appeler leur étude :

« Comment jardiner avec la Lune… » ce qui ne manquerait pas de réjouir les journalistes de la revue horticole « Rustica ».

Bonne lecture

Bob

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