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ASTRO-NOTES : LA SONDE JUICE

PETITES CHRONIQUES DU CIEL EN BREF

ASTRO-NOTES : LA SONDE JUICE

Connaissance & Partage

ASTRO-NOTES

13 avril 2023

LA SONDE JUICE

Deuxième partie

Entre 1973 et 2007, sept sondes, dont les missions américaines Voyager 1 et Voyager 2 ont exploré le système jovien. Dernière en date : Juno qui, depuis 2016, se concentre sur l’étude de la planète géante. Mais Galiléo, entre 1996 et 2003, est la seule à avoir mené une observation in situ des quatre lunes galiléennes. Elle a notamment confirmé l’hypothèse d’un océan sous-glaciaire dans les entrailles d’Europe, hypothèse avancée en 1979 par la sonde Voyager 2. De même, elle a révélé celui de Ganymède mais sans dévoiler ses caractéristiques propres.

«Concernant l’océan de Ganymède, on ignore son épaisseur et sa composition indique Olivier Vitasse » dont on a parlé dans le premier chapitre. « On sait juste qu’il y a de l’eau salée liquide, mais sans connaître si elle se trouve à 50 ou 100 km de profondeur ».

Sur le satellite Europe, les données récoltées sont un peu meilleures, mais elles demandent, là aussi, à être précisées. Dans les deux cas, l’épaisseur de la banquise et la profondeur de l’océan sont estimées, pour l’instant, à quelques dizaines de kilomètres. La présence d’eau liquide serait du même ordre que sur Ganymède mais la glace pourrait y être plus fine. Les deux mondes présentent toutefois de nettes différences, Europe étant plus de type terrestre que Ganymède car il y a plus de roches avec, cependant, un champ magnétique bien plus faible.

Pour en revenir à la mission Juice, il s’agit d’un défi technologique. Avant son insertion sur orbite jovienne, huit ans vont s’écouler et 2 milliards de kilomètres seront à parcourir. Au total, entre son lancement et son terme, douze ans vont se passer. Juice dispose d’une dizaine d’instruments dont la conception a mobilisé deux mille personnes, majoritairement en Europe. Afin de se prémunir des radiations, elle est protégée « par un blindage spécifique, constitué d’une feuille de plomb entre un sandwich d’aluminium », détaille Cyril Clavel, chef du projet Juice chez Airbus DS.

Ses instruments doivent également émettre le moins possible d’ondes électromagnétiques pour ne pas fausser les données enregistrées sur les champs magnétiques de Jupiter et de Ganymède. L’alimentation électrique est assurée par 85 m2 de panneaux solaires qui fourniront 790 W de puissance. Ces panneaux sont actuellement les plus grands construits par Airbus.

Pour rejoindre sa destination, la mission Juice aura recours à l’assistance gravitationnelle à quatre reprises (1) : celle de la Terre en août 2024, puis de Vénus en août 2025. Puis elle reviendra dans notre direction en septembre 2026 et en janvier 2029.

Après être restée trois ans autour de Jupiter, Juice se satellisera autour de Ganymède de décembre 2034 à septembre 2035. Ce qui permet à Cyril Clavel de souligner que « L’on n’a jamais mis en orbite une sonde autour d’une lune (2) qui n’est pas la nôtre ».

L’aventure de Juce ne fait que commencer.

(1) Pour l’assistance gravitationnelle on utilise la force d’attraction d’un corps céleste qui attire la sonde ce qui lui permet d’accélérer. Bien entendu, au moment ultime, à bien calculer, il faut dévier la trajectoire de la sonde afin qu’elle ne s’écrase pas sur le corps céleste.

(2) On dit « lune », faussement d’ailleurs, en parlant des satellites d’autres planètes que la Terre. Des lunes il n’y en a qu’une : c’est la nôtre ! Non, mais alors !

Bonne lecture

Bob