Association CONNAISSANCE & PARTAGE

10 rue des pensées
34170 Castelnau le lez
Italia

T 06 29 16 36 12
E connaissanceetpartage@gmail.com

Moulin Navitau, 3 chemin des Hirondelles
Castelnau-le-Lez, Languedoc-Roussillon, 34170
France

Connaissance & Partage a pour objet d’organiser des journées, des soirées et des stages thématiques avec les méthodes pédagogiques fondées sur les valeurs de l’éducation populaire.
L'association favorise la rencontre avec des professionnels, des spécialistes, des passionnés, sur la base du partage des connaissances.

Les feuilles d'inscription et de don sont à remplir et à renvoyer à l'adresse du siège social de Connaissance & partage

Adhesion

Feuilles d'inscription en téléchargement ICI

devenez membre bienfaiteur

Faites un don pour aider Connaissance & Partage
Feuille de don en téléchargement ICI

Connaissance & Partage

Moulin Navitau, 3 chemin des Hirondelles
Castelnau-le-Lez, Languedoc-Roussillon, 34170
France

PETIT MOT DU DIMANCHE - LES CALCULATRICES DE PICKERING

PETITES CHRONIQUES DU CIEL EN BREF

PETIT MOT DU DIMANCHE - LES CALCULATRICES DE PICKERING

Connaissance & Partage

PETITE HISTOIRE DU CIEL

Chapitre 26

PMDD du dimanche 16 avril 2023

LES CALCULATRICES DE PICKERING

Le plus célèbre groupe de «Calculatrices humaines» de la fin du XIXéme siècle se trouvait à l’université de Harvard. Là, une équipe de femmes qualifiées en calcul et en recueil de données fut assemblée par le directeur de l’université Edward C.Picke-ring(1846-1919) et ce, après la mort de l’astro-photographe et pionnier dans son domaine Henri Draper en 1882.

Les « Calculatrices de Pickering » comme on les surnommait, allaient devoir poursuivre le travail de Draper et créer un nouveau catalogue de classification stellaire.

Depuis l’Antiquité, on avait classé les étoiles selon leur luminosité et par ordre de magnitude (1). L’arrivée des télescopes a permis aux astronomes d’observer plus d’étoiles qu’auparavant, des étoiles trop peu brillantes pour être repérées à l’oeil nu. De plus, grâce aux progrès de l’astrophotographie, une technique bien plus précise de mesure de magnitude était alors disponible à la fin du XIXème siècle. Il devenait donc indispensable de l’appliquer au ciel étoilé, aux nouvelles comme aux anciennes découvertes.

C’est ainsi que Pickering demanda aux Calculatrices de Harvard de noter la luminosité, la position et les couleurs des étoiles dans le cadre d’une grande mission : mener une étude spectroscopique à la fois du ciel de l’hémisphère nord mais aussi de l’hémisphère sud. L’équipe, composée de Williamina Fleming, d’Henrietta Swan Leavitt, de Florence Cushman, d’Anna Winlock et d’Antonia Maury compara les photographies modernes avec les catalogues existants.

Parmi ces femmes extraordinaires se trouvait notamment Annie Jump Cannon (1863-1941) qui faisait preuve d’un talent si singulier qu’elle le transforma rapidement en une compétence formidable :

« Miss Cannon est la seule personne au monde, hommes et femmes confondus, qui puisse faire ce travail aussi vite. » déclara Pickering à propos de sa brillante assistante. Effectivement ses exploits furent remarquables : Elle classifia manuellement plus d’étoiles dans sa vie que n’importe quel autre astronome dans l’histoire, cumulant un total d’environ 350 000 étoiles.

C’est elle qui ordonna les étoiles grâce à son propre système de classification spectrale que tous les astronomes amateurs ou professionnels connaissent : « O,B,A,F,G,K,M » (2) que l’on mémorise par la phrase suivante « Oh,Be,A,Fine,Girl,Kiss,Me ».

Elle effectua tout son travail avec une précision toujours impeccable . Miss Annie Jump Cannon

Le 9 mars 1922, l’Union Astronomique Internationale adopta officiellement son système de classification, dit de Cannon.

(à suivre)

Bob

(1) La magnitude d’un astre s’exprime par un chiffre. Plus celui-ci est élevé, moins l’astre est lumineux. Les anciens avaient classé les étoiles de magnitude 1 à 6. Entre deux chiffres consécutifs, le rapport de luminosité est de 2,5. Ainsi une étoile de magnitude 1 est 2,5 fois plus lumineuse qu’une étoile de magnitude 2 qui, elle, est 2,5 fois plus brillante qu’une étoile de magnitude 3.. Pour les astres plus lumineux que les étoiles comme le Soleil ou la Lune, on utilise des magnitudes négatives. C’est ainsi que le Soleil est de magnitude -27.

(2) Les étoiles O sont les plus chaudes en surface (env.30 000°) et M les moins chaudes (env. 3000°). Les Soleil est de type G avec 5900°.