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PETIT MOT DU DIMANCHE - DECOUVERTES DE WILLIAM ET CAROLINE HERSCHEL

PETITES CHRONIQUES DU CIEL EN BREF

PETIT MOT DU DIMANCHE - DECOUVERTES DE WILLIAM ET CAROLINE HERSCHEL

Connaissance & Partage

DECOUVERTES DE WILLIAM ET CAROLINE HERSCHEL

PMDD du 12 février 2023

Une fois ses miroirs meulés et polis à la main, le 4 mars 1774, Herschel, toujours accompagné de sa sœur Caroline, était en train d’observer la nébuleuse d’Orion lorsqu’il remarqua qu’elle avait, apparemment, changé de forme. A vrai dire, on ne connaissait à cette époque des nébuleuses que leur aspect laiteux et diffus. On ne savait rien de leur composition même si on pensait qu’elles étaient peut-être constituées « d’un fluide aérien rayonnant » selon Edmond Halley.

Herschel fit une découverte surprenante : « Les nébuleuses peuvent varier de forme car il peut y avoir des changements parmi les étoiles fixes. »

Décidés à résoudre ce mystère, frère et sœur se mirent à l’œuvre, et étudièrent leurs multiples observations nocturnes.

Ils scrutaient désormais le ciel avec un réflecteur de 2,1 mètres et lors d’une observation de routine dans la constellation des Gémeaux, ils remarquèrent un objet qu’ils pensaient être une étoile alors qu’en fait, il s’agissait d’un « astre errant » inconnu. Au premier abord, Herschel supposa qu’il s’agissait d’une comète et en informa Nevil Maskelyne, astronome royal, qui disposait d’instruments plus puissants que les siens. Très vite, celui-ci confirma la découverte. Aussitôt, Herschell proposa d’appeler cet astre nouveau Georgium Sidus (l’étoile de Georges) en l’honneur du roi Georges III.

En fait, cet astre devint rapidement la planète Uranus.

Grâce à cette découverte, Herschel devint astronome du roi et, avec la pension qui lui était attribuée, il put multiplier ses observations et construire de nouveaux télescopes.

En 1781, équipé d’un télescope géant de 6 mètres pourvu d’un miroir de 45 centimètres, frère et sœur se mirent à balayer tout le ciel anglais en faisant référence au catalogue de Messier (1730-1817) qui regroupait 68 nébuleuses, amas et galaxies. Pendant les vingt années qui suivirent, frère et sœur utilisèrent leurs puissants instruments pour ratisser chaque centimètre carré du ciel, équipés, à partir de 1789, d’un télescope de 12 mètres.

On connaît surtout les travaux d’Herschel mais j’aimerais rappeler le rôle de sa sœur, Caroline. Ce fut la première femme à découvrir une comète et elle répertoria 2 400 objets astronomiques. Fait particulièrement remarquable étant donné ses problèmes physiques : aveugle d’un œil et mesurant 1,30 mètre après un accès de typhus dans son enfance, elle était obligée de consulter des tables de multiplication lorsqu’elle travaillait, car, en tant que femme, elle n’avait pas eu le droit d’apprendre les mathématiques…

Elle commença par consigner le travail de son frère puis, estimant que le catalogue de John Flamsteed (1646-1719), basé sur les constellations, n’était pas pratique, elle créa le sien organisé selon la distance des étoiles au Nord Polaire.

Lorsqu’elle parlait de son travail, elle disait « s’occuper des cieux ».

Elle balaya le ciel et le 26 février 1783, elle découvrit une nébuleuse non répertoriée dans le catalogue de Messier. La même année, elle en découvrit deux autres. Voyant cela son frère, jaloux de ses succès, se mit lui aussi, à rechercher de nouvelles nébuleuses et s’empressa de reléguer sa sœur à la prise de notes de ses propres observations. Cela n’empêcha pas Caroline de découvrir huit comètes entre 1786 et 1797 dont cinq furent publiées dans le journal de la Royal Society.

La huitième qu’elle découvrit le 6 août 1797 le fut à l’œil nu. Elle parcourut immédiatement les 48 kilomètres qui la séparaient de l’observatoire de Greenwich pour en informer l’astronome royal Nevil Maskelyne. Suite à cela, elle devint la première femme à recevoir un salaire pour ses entreprises scientifiques et fut gratifiée d’une médaille d’or, d’une adhésion honorifique à la Royal Astronomical Society ainsi que d’une adhésion honorifique à la Royal Irish Academy. A quoi il faut ajouter une médaille d’or de la science de la part du roi de Prusse.

Deux des catalogues qu’elle créa sont toujours en usage alors que le cratère lunaire Caroline Herschel, sur le côté ouest de la Mer des Brumes, fut nommé à sa mémoire.

Mais nous reparlerons des autres travaux du frère et de la sœur dans le prochain PMDD.

(à suivre)

Bob