PETIT MOT DU DIMANCHE - « MARS EST HABITEE… »
Connaissance & Partage
PETITE HISTOIRE DU CIEL
Chapitre 25
Pmdd du dimanche 2 avril 2023
« MARS EST HABITEE… »
… Voilà ce qu’écrivait le New York Times, le 30 août 1907, suite à l’article d’un certain Percival Lowel (1855-1916), le fondateur de l’observatoire Lowel à Flagstaff dans l’Arizona . L’astronome américain avait, selon ses dires, observé des canaux à la surface de la planète rouge lorsque celle-ci était au-plus près de la Terre.
« Une fois que la fonte de la calotte polaire sud était bien entamée, les canaux ont commencé à apparaître aux environs du pôle » affirmait l’astronome de Flagstaff. Selon lui, la conclusion directe de ce constat est que la planète Mars abrite une vie intelligente capable de construire. « Les observations que j’ai menées depuis l’ont totalement confirmée. » Percival Lowell
Lowell avait quitté le commerce du coton à la fin du XIXème siècle pour se consacrer à sa passion pour l’astronomie. Inspiré par le travail du français Camille Flammarion (1842-1925), il fit de l’observation de Mars son obsession. Il était fasciné par les « canaux » (c’est à dire les cours d’eau artificiels) décrits pour la première fois par l’astronome italien Giovanni Schiaparelli (1835-1910) après la grande opposition de 1877, lorsque Mars s’approcha de la Terre à moins de 56 millions de kilomètres. C’est de là que prit racine l’histoire rocambolesque d’une « vie martienne » qui allait captiver l’imaginaire victorien pendant plus de quarante ans.
Schiaparelli avait donné aux fines lignes sombres qu’il avait observées aux pôles martiens le nom de « canali » qui signifie « sillons » mot qui fut traduit par « canaux » et associé à des travaux délibérés dus, forcément, à une vie intelligente…
Même si ce n’était pas le seul à être fasciné par le fantasme des canaux, Lowell fut celui qui fit le plus d’efforts pour populariser cette idée. Il passa 15 ans à étudier, cartographier et mettre par écrit la preuve de la vie martienne.
Il publia une trilogie d’ouvrages : Mars (1895) Mars and its canals (1906) et Mars as the Abode of Life (1908).
Hélas, la communauté scientifique restait sceptique. Les canaux se montraient insaisissables aux yeux des autres observateurs. Finale-ment en 1909, le puissant téles-cope de 1,5 m de l’observatoire du Mont Wilson, dans le sud de la Californie, permit d’observer avec plus de détails les fameux « canaux » et prouva qu’il s’agis-sait, en fait, de formations géo-logiques irrégulières créées par la nature, probablement par des éro-sions naturelles. L’observatoire du Mont Wilson
Mais Percival Lowell n’abandonna pas, pour autant, son travail de recherche.
Après les canaux martiens, il va jouer un très grand rôle dans la recherche d’une nouvelle planète à laquelle, après avoir prouvé son existence, les scientifiques vont donner ses initiales P…ercival L…owel pour PL…uton.
Bonne lecture
(à suivre)
Bob