PETIT MOT DU DIMANCHE - LES AVANCÉES DU XXe SIÈCLE
Connaissance & Partage
PETITE HISTOIRE DU CIEL
Chapitre 28
PMDD du 30 avril 2023
LES AVANCÉES DU XXe SIÈCLE
Avec ce vingt-huitième chapitre, nous nous approchons de la fin de cette chronologie en constatant que ce XXe siècle est souvent décrit comme le siècle qui a connu le plus de progrès dans le domaine de l’astronomie et des avancées technologiques. Après les théories d’Einstein et les découvertes d’Hubble et de Lemaître sur les galaxies lointaines, la taille de l’univers explosa et il fut unanimement admis qu’il était en expansion.
Depuis, l’estimation du nombre de galaxies continue d’augmenter. En 1999, les observations du télescope spatial Hubble avaient donné une estimation d’environ 125 milliards mais, plus récemment, les modélisations informatiques suggèrent que le nombre exact de galaxies pourrait être plus proche de 500 milliards.
Cependant, un autre candidat à la course du progrès émergea en 1964, lorsque les radioastronomes américains Arno Penzias et Robert Wilson découvrirent le fond diffus cosmologique (FDC). Celui-ci apporta de solides preuves confirmant que le Big Bang serait bien à l’origine de l’Univers. Puis, une période que l’on appelle « Recombinaison », eut lieu seulement 378 000 ans après le Big Bang pour créer l’univers tel qu’on le connait.
Les électrons et les protons s’associèrent alors pour la première fois afin de former des atomes d’hydrogène électriquement neutres. Le FDC prit la forme d’un faible rayonnement électromagnétique qui remplit tout l’espace et, en tant que premier rayonnement de ce genre, nous fournit des données sur un univers en formation. Grâce à un radiotélescope suffisamment sensible, il est possible de le détecter et sa découverte en 1964 valut à Arno Penzias et Robert Wilson le prix Nobel de physique en 1978.
Une autre découverte importante advint en 1933 lorsque l’astrophysicien suisse Fritz Zwicky étudia l’amas de Coma, un regroupement de galaxies. Zwicky constata qu’elles se déplaçaient à une vitesse plus grande que celle que leur masse pouvait justifier et estima, après rectification, que l’amas devait avoir une masse 400 fois supérieure à celle mesurée.
Selon lui, il devait exister une « matière noire » invisible à nos yeux.
En effet, il semble que la majeure partie de l’univers soit composée de matière que nous ne pouvons pas voir. Les corps célestes visibles qui émettent un rayonnement ne constitueraient que 4% de la masse de l’univers. L’omniprésence d’hypothétiques matières noires et « énergie sombre » est suggérée par divers effets gravitationnels observables qui ne pourraient avoir lieu qu’en présence de plus de matière que celle qui est visible. Selon les théoriciens, étant donné la vitesse de rotation des galaxies, sans cette énorme masse de matière invisible, elles partiraient en lambeaux. F.Zwicky
Cette idée fut fortement consolidée par le travail novateur de l’astronome américaine Véra Rubin (1928-2016) qui dévoila le décalage entre le mouvement angulaire prévu des galaxies et le mouvement qu’elles avaient en réalité lorsqu’on les observait.
Une théorie à creuser donc !
Bonne lecture
(à suivre)
Bob