Association CONNAISSANCE & PARTAGE

10 rue des pensées
34170 Castelnau le lez
Italia

T 06 29 16 36 12
E connaissanceetpartage@gmail.com

Moulin Navitau, 3 chemin des Hirondelles
Castelnau-le-Lez, Languedoc-Roussillon, 34170
France

Connaissance & Partage a pour objet d’organiser des journées, des soirées et des stages thématiques avec les méthodes pédagogiques fondées sur les valeurs de l’éducation populaire.
L'association favorise la rencontre avec des professionnels, des spécialistes, des passionnés, sur la base du partage des connaissances.

Les feuilles d'inscription et de don sont à remplir et à renvoyer à l'adresse du siège social de Connaissance & partage

Adhesion

Feuilles d'inscription en téléchargement ICI

devenez membre bienfaiteur

Faites un don pour aider Connaissance & Partage
Feuille de don en téléchargement ICI

Connaissance & Partage

Moulin Navitau, 3 chemin des Hirondelles
Castelnau-le-Lez, Languedoc-Roussillon, 34170
France

PETIT MOT DU DIMANCHE  : « Les comètes sont ce qu’il y a de plus primitif dans le système solaire » (1)

PETITES CHRONIQUES DU CIEL EN BREF

PETIT MOT DU DIMANCHE : « Les comètes sont ce qu’il y a de plus primitif dans le système solaire » (1)

Connaissance & Partage

« Les comètes sont ce qu’il y a de plus primitif

dans le système solaire » (1)

Pmdd du 8 septembre 2024

« Morceaux du système solaire primitif maintenus « au congélateur » les comètes sont des

archives précieuses. Leur exploration détaillée par des sondes a bousculé nos connaissances sur

la formation planétaire », estime Hervé Cottin, astrochimiste à l’université Paris-Est Créteil et

Paris Cité lors d’une conférence dont sont résumées ci-dessous les analyses.

En effet, au fil des siècles, les astronomes ont découvert, grâce aux comètes, bien des choses sur

l’histoire de notre système. Tout d’abord, la confirmation des lois de la gravitation de Newton.

Elles ont également permis de prouver, comme on l’a cru longtemps, qu’il n’y a pas d’orbes

solides sur lesquelles les planètes se déplacent.

En 1682, Edmond Halley, en appliquant les lois de Newton, se rend compte qu’il y a un objet

que l’on appelle comète qui, vraisemblablement, revient de façon régulière dans les parages du

Soleil. Il arrive à en calculer la trajectoire et peut alors formuler une prédiction à savoir l’année

de sa prochaine apparition. Il meurt avant celle-ci, mais le fait que l’astre revienne bel et bien

en 1759, constitue, pour la mécanique céleste, une découverte immense.

En effet, perdurait encore cette

idée ancrée en Occident depuis

Aristote et Ptolémée que les astres

sont fixés sur les orbites solides.

Or, le fait d’avoir des objets qui

passent très près du Soleil et s’en

éloignent ensuite considérable-

ment rend ce schéma impossible.

Par ailleurs, en ce qui concerne la

nature des comètes, les premières

idées sont très récentes car elles

datent des années 1950. En effet,

c’est la théorie de la « boule de

neige sale » de l’Américain Fred

Whipple. Cette idée vient des

observations, notamment en spec-

troscopie.

Dès 1910, on avait détecté le radical CN (cyanure) dans la chevelure de la comète de Halley. Puis

on a déniché de l’eau en phase gazeuse ce qui fait que, forcément, les scientifiques se sont dit

que cette eau venait du noyau de la comète où elle était gelée. Pour eux, à l’approche du Soleil,

la glace se sublimait en vapeur dans l’espace.

En 1950 Wipple a cette vision de la « boule de neige sale » parce qu’il se disait que ce n’était pas

de la glace pure. Des particules de poussières étaient mélangées à cette glace d’eau

accompagnée de dioxyde de carbone et d’ammoniac. Malgré tout, on se représentait les

comètes comme étant assez claires : « des boules de neige plutôt blanches » pensait-on.

Cependant, les sondes qui ont croisé la comète de Halley en 1986 ont changé cette vision. Elles

ont fait des survols de quelques minutes et les résultats ont été surprenants car les clichés

étaient plutôt sombres.Les spectromètres de masse de la sonde européenne Giotto et des sondes soviétiques Véga ont

analysé des poussières qui ont percuté les instruments à environ 70 km/s et qui ont été

pulvérisées. On y a trouvé des fragments de matière organique ce qui signifie que les comètes

possèdent de l’eau mais probablement aussi de beaucoup de matière organique.

Elles auraient pu contribuer donc à la formation des océans sur Terre et amorcer dans ces

derniers la chimie des origines de la vie et donc l’apparition du vivant …

(A suivre)

Bonne lecture

Bob

(1) Extrait d’un article d’Hérvé Cottin, astro-chimiste à l’université Paris-Est Créteil et Paris-Cité