PETIT MOT DU DIMANCHE : SOMMES-NOUS SEULS DANS L’UNIVERS ? Deuxième partie
Connaissance & Partage
SOMMES-NOUS SEULS DANS L’UNIVERS ?
PMDD du 20 octobre 2024
Deuxième partie
À partir de la recherche des exoplanètes, en à peine un quart de siècle, nous nous sommes trouvés dans un univers peuplé de milliards de milliards d’étoiles et de quelques centaines de planètes, chiffre qui peut augmenter infiniment au fil des années.
Et pourtant ! En regardant dans ce qui semble être un océan infini de possibilités, les seuls échos que nous ayons reçus de nos explorations, jusqu’à présent, sont des paysages planétaires stériles dans un silence assourdissant.
Serions-nous les seuls invités à la table cosmique ? Bien qu’on ne puisse écarter cette hypothèse, il faut reconnaître que ce serait, comme le disait Carl Sagan, « un gâchis terrible d’espace ». Et ce, pour plusieurs raisons : tout d’abord, les composantes élémentaires, que les scientifiques appellent « briques », c’est-à-dire le carbone, l’hydrogène, l’azote, l’oxygène, le phosphore et le soufre, sont communes dans l’univers. Ce n’est pas par hasard si elles servent de fondation à notre biologie. Ce sont les poussières d’étoiles qui composent tout ce que nous connaissons, que ce soit l’univers, le corps humain, et même la tarte aux pommes, comme aimait le dire avec humour Carl Sagan !
On trouve des molécules organiques à la surface de Mars, dans les geysers d’Encelade, une des lunes de Saturne, dans la stratosphère de Triton et dans les comètes. Les scientifiques en ont découvert dans les astéroïdes et même dans les planètes naines comme Cérès et Pluton. Bien plus loin, près de 200 types de molécules organiques complexes, dites « prébiotiques » (précurseurs de la vie), ont été découverts dans des nuages interstellaires proches du centre de notre galaxie. Certes, les molécules organiques ne sont pas la vie, mais ce sont les éléments de base qu’elle utilise pour sa charpente de carbone et d’hydrogène.
Ce nombre quasi-incalculable de possibilités ajoute à la problématique d’une abondance de vie dans l’univers. Cela pourrait nous donner le tournis. En effet, une simple extrapolation des données de la mission Kepler sur le nombre d’exoplanètes existant uniquement dans notre galaxie suggère que des milliards de planètes de type terrestre pourraient être situées dans la zone habitable d’étoiles semblables au Soleil. Si même une seule exoplanète avait développé un type de vie complexe et intelligente, notre seule galaxie pourrait être peuplée d’une dizaine de civilisations avancées.
Si l’on admet que la distribution dans la nature montre qu’il y a plus de petites flaques d’eau que de grands lacs, plus de collines que de chaînes de montagne, plus de petites planètes que de grandes, plus de vie simple que de vie complexe, il s’ensuit qu’en probabilité, il existe plus de vie simple et microbienne que de vie complexe.
Nous vivons une époque où les rebondissements et les découvertes s’enchaînent à grande vitesse. Il n’est donc pas déraisonnable d’imaginer qu’avant la fin de la présente décennie, une avancée dans le domaine de la vie extraterrestre sera franchie.
Pourrais-je me permettre de nous le souhaiter ?
Amicalement,
Bob