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PETITES CHRONIQUES DU CIEL EN BREF

PETIT MOT DU DIMANCHE : FAUT-IL REVOIR LA NOTION DE « planète » ?

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FAUT-IL REVOIR LA NOTION DE « planète » ?

PMDD du 24 septembre 2023

C’est un feu qui ne finit pas de s’éteindre…Le moindre souffle, la moindre petite brise sur des braises encore tièdes, et voilà ressurgir des flammes que l’on pensait définitivement éteintes.

Dix-sept-années ont passé depuis l’assemblée générale de l’Union Astronomique Internationale (UAI) qui fut l’AG la plus médiatisée de toutes…Celle-ci s’est conclue par une décision historique : la qualification de Pluton en « Planète naine ».

Quel tollé à travers le monde ! Combien d’astronomes, souvent amateurs, débutants d’ailleurs, se sont insurgés et pris la brave planète sous leur aile. Comment, qui ose déclasser la dernière planète découverte ? De quel droit ces savants fous osent-ils s’attaquer à ce monde perdu dans les fin fonds de notre système solaire ?…

Selon l’UAI, pour être planète, un astre doit « être en orbite autour du Soleil », avoir une « forme ronde » et « avoir nettoyé son orbite afin d’y être seule ». C ‘est ce troisième critère qui manque à Pluton qui est entouré de plusieurs petits astres de la ceinture de Kuiper comme « Eris », « Makémaké », ou « Hauméa » par exemple.

Cependant, la controverse s’éternise.

Certains scientifiques réputés en viennent à bouder quelques collègues et consoeurs avec lesquels ils ont ce point de désaccord. Pourtant, derrière cette querelle de spécialistes qui a de quoi faire sourire, se cache une question fondamentale : que met-on réellement derrière le terme de « planète » ?.

Selon Mike Brown de l’Institut de technologie de Californie : « Il ne s’agit pas d’une banale question de sémantique mais bien de classification qui est, depuis toujours, au coeur du travail scientifique ».

Il faut dire qu’au fil du temps et des découvertes, le terme planète a déjà plusieurs fois changé de signification. A l’origine, il était utilisé pour qualifier les astres qui, sur la voûte céleste, semblent se déplacer par rapport aux étoiles situées en arrière-plan (1). Ainsi, pour nos aïeux de l’Antiquité, Mars, Jupiter, le Soleil et la Lune étaient des planètes mais pas la Terre. Ceci témoignait d’une vision géocentrique de l’Univers avec, en son coeur, une Terre unique en son genre et des astres qui lui tournent inlassablement autour.

Puis surviennent aux XVIe et XVIIe siècle la révolution copernicienne et les observations de Galilée et autres astronomes de son temps qui mettent en évidence une réalité nouvelle : Le Soleil est au centre de son système.

La définition de la notion de planète se modifie alors et désigne n’importe quel astre tournant autour du Soleil, excepté les comètes déjà connues à l’époque et qui représentent une activité bien particulière avec leur brusque disparition …et leur retour hypothétique.

Dans les siècles qui suivent, grâce aux télescopes on découvre de nouvelles planètes : Uranus, Neptune puis, enfin, Pluton. Vient ensuite la découverte de nombreux astres, bien plus petits que l’on appelle astéroïdes, ce qui signifie « astre en forme d’étoile ».

Par contre, dans les années 1990, les scientifiques mettent en évidence la présence d’une multitude de corps dans une région située au-delà de Neptune. Un astre surtout fait débat. Il s’agit de Sedna, le plus gros objet découvert depuis Pluton. Alors que certains la nomment déjà « la dixième planète du système solaire » d’autres se montrent plus prudents car Sedna peut, dans sa trajectoire, s’éloigner extrêmement loin du Soleil.

C’est le débat sur la classification de Sedna qui a entraîné le conseil de l’UAI à provoquer une assemblée générale dont le thème portait sur la Notion de planète ». Mais sa conclusion qui excluait Pluton des « planètes principales » n’est pas close et le monde scientifique est encore divisé…comme nous le verrons lors du prochain PMDD.

Bonne lecture

Bob

(1) Planétas = astre errant

ASTRO-NOTES : COUP DE FOUDRE AU POLE DE JUPITER

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ASTRO-NOTES

Jeudi 21 septembre 2023

COUP DE FOUDRE AU POLE DE JUPITER

Sous l’oeil de la caméra Junocam de la sonde Juno, un éclair orageux s’est récemment allumé au pôle nord de Jupiter. Ce qui semble une anomalie s’explique en réalité très bien car les spécialistes savent que la foudre sur la planète géante est assez similaire à celle que l’on connaît sur la Terre à une différence près : sa localisation. Sur Jupiter, il n’y a jamais de foudre au niveau de l’équateur. C’est aux pôles que les chances de l’observer sont les plus fortes.

DIMORPHOS, FAÇON PUZZLE

Rappelez-vous « l’Astro-Notes du 24 novembre 2022 » dans lequel je vous parlais du contact, le 27 septembre dernier, entre la sonde Dart et l’astéroïde Dimorphos. Sachez que ce choc terrible a eu des conséquences : 137 gros rochers ont été arrachés à l’astéroïde et le plus gros mesure 7 mètres alors que 15 autres dépassent les 4 mètres. La masse totale de ces rochers est estimée à 5000 tonnes soit 0,1% de la masse de l’astéroïde et ils continuent à tourner autour du soleil.

QUE CONTIENT UNE GOUTTE D’EAU DOUCE ?

Si l’on aplanissait tous les reliefs de la Terre, l’eau recouvrirait la surface d’une couche de 3 kilomètres d’épaisseur. Sachez que 97,5% de l’eau de notre planète est salée. On la trouve dans les océans, les mers et dans certaines nappes souterraines. Pour sa part, l’eau douce ne représente que 2,5 % du volume global.

Les glaciers représentent 68,7 % de cette eau douce, les nappes phréatiques 30,1 %, le permafrost 0,8 % et les eaux de surface et atmosphériques 0,4 %.

LE FOND DES MERS EST FRAIS

Au mois de janvier, la température de l’Atlantique variait entre 5°C sur les côtes islandaises et 28°C au large de la Guyane. Cependant, ces données concernent les eaux de surface. Quel que soit l’océan, la lumière est absente à partir d’une centaine de mètres de profondeur, et il commence à faire froid.

Dès 1500-2000 mètres, les températures s’uniformisent et se stabilisent entre 0 et 3° C. La profondeur moyenne des océans étant de 3 700 à 3 800 mètres, la température moyenne est évaluée à 3,5°C.

EXISTERAIT-IL UNE PLANÈTE AU-DELÀ DE NEPTUNE ?

Le système solaire aurait pu capturer une planète géante et la conserver bien au-delà de Neptune. Une étude récente montre que les chances d’un tel scénario ne sont pas nulles. De plus, il faut savoir que les discussions vont bon train parmi les professionnels pour rétablir Pluton parmi les planètes…normales. En effet, dans le public du monde entier, beaucoup n’ont pas apprécié son déclassement en planète naine. Les « Plutophiles » seraient plus nombreux que les « Plutophobes ».

Le système solaire qui, officiellement compte 8 planètes, pourrait en regrouper 9, voire 10.

Affaires à suivre donc…

Bonne lecture

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE : OBSERVER LA VOÛTE CÉLESTE ?

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OBSERVER LA VOÛTE CÉLESTE ?

Pas si simple !

PMDD du 17 septembre 2023

Admirer le ciel de nuit et se faire plaisir sans recourir à des instruments d’optique onéreux n’est possible qu’en suivant quelques conseils.

Tout d’abord, il faut savoir que seulement 33% de la population française est encore en mesure de voir la Voie Lactée. « La nuit disparaît peu à peu » souligne Patrick Lécureuil, médiateur scientifique et auteur de Débuter en astronomie (1). De fait, il devient difficile d’observer le ciel nocturne tant la pollution lumineuse, causée par l’éclairage public, est envahissante. En 25 ans, elle a augmenté de 94% dans l’hexagone. Les meilleurs lieux d’observations se trouvent donc, par conséquent, dans les régions les moins peuplées : le Lot, le Massif Central, les Cévennes, le centre de la Corse, le Triangle noir du Quercy ainsi qu’en altitude.

Le site Internet Light Pollution Map permet de connaître la qualité du ciel à l’endroit où l’on se trouve et de dénicher les zones sombres à proximité.

Il est nécessaire de réduire la pollution lumineuse pour retrouver des zones sombres. Depuis quelques années, la prise de conscience de l’impact écologique, économique et astronomique de cette pollution est réelle. De nombreuses communes françaises ont pris des mesures de protection, notamment les 722 ayant reçu le label « Villes et villages étoilés » grâce à des installations dans leurs rues de lampadaires à éclairage dirigé vers le sol ou se déclenchant au mouvement ou encore en prévoyant la fin de l’éclairage de monuments en seconde partie de nuit.

Ces sites modèles sont souvent estampillés RICE, ce qui signifie « Réserve Internationale de Ciel Etoilé ».

On en compte quatre dans notre pays : Le Pic de Midi de Bigorre dans les Pyrénées, le Parc National des Cévennes, celui du Mercantour et le parc naturel régional de Millevaches en Limousin.

Dans ces zones sombres, on peut repérer à l’oeil nu des astres parmi ceux qui brillent le moins comme, par exemple, la nébuleuse d’Orion ou la galaxie d’Andromède. Par les nuits sans lune et débarrassées de toute pollution lumineuse, la bande blanche de la Voie Lactée devient visible sans l’aide d’aucun instrument.

Songez enfin que la plupart des étoiles que nous voyons dans un ciel débarrassé de toute pollution lumineuse sont âgées d’environ 1 000 ans car c’est le temps que met leur lumière à nous parvenir. Pour les plus lointaines il faut utiliser un instrument pour les dénicher…

Bonne lecture

BOB

(1) Edition De Boeck Supérieur- 2022

PETIT MOT DU DIMANCHE : POURQUOI Y A-T-IL PERIODIQUEMENT

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POURQUOI Y A-T-IL PERIODIQUEMENT

DES « ETOILES FILANTES » ?

PMDD du 10 septembre 2023

Une étoile filante est un petit débris rocheux provenant de l’espace et qui, passant près de notre planète, est attiré par son énorme masse et tombe sur elle à grande vitesse. Lorsque ce débris s’approche du sol, il entre en frottement avec notre atmosphère, ce qui provoque son échauffement et son éclat plus ou moins discret. Il ressemble alors à « une étoile qui file dans le ciel ».

Mais d’où viennent ces débris ?

Leur origine est diverse : ils peuvent provenir du heurt plus ou moins violent entre deux corps rocheux comme entre deux astéroïdes ou deux météorites, ou de résidus variés. Par contre, pour les « pluies d’étoiles filantes », comme celles du mois d’août, il s’agit de la rencontre entre notre planète et d’anciennes queues de comètes qui sont constituées de milliards et de milliards de résidus rocheux. Comme la trajectoire de certaines comètes est régulière, cette traversée est prévisible.

C’est un problème de mécanique céleste et une histoire entre la Terre, le Soleil et certaines comètes.

Rappelons le trajet d’une comète. Lorsqu’elle s’approche du Soleil, la chaleur fait que son sol rocheux se délite superficiellement, libérant gaz et poussières. Avec la vitesse se déploie donc à l’arrière de la comète des milliards de particules rocheuses et une masse imposante de gaz. C’est ainsi que se forment les deux queues cométaires: une queue de poussières courbe et une autre de gaz rectiligne (1).

La queue de gaz est bleutée et très discrète. Dans le cas des « étoiles filantes », c’est la queue de poussières qui entre en jeu, la queue de gaz restant très discrète. Comme, dans certains cas, la comète passe et repasse autour du Soleil sur des périodes plus ou moins longues, la queue de poussières suit le Soleil et possède une trajectoire régulière et bien connue des astronomes.

Notre planète a donc rendez-vous régulièrement avec ces queues cométaires qu’elle traverse à intervalles réguliers. Dans le cas des étoiles filantes du mois d’août, la Terre traverse la queue de la comète Swift-Tuttle (1).

On les appelle également les Perséides parce que à cette époque de l’année la Terre, dans sa ronde incessante autour du Soleil, semble se diriger, en fond de ciel, vers les étoiles de la constellation de Persée. En regardant, à la nuit tombée dans sa direction on peut assister au spectacle de la pluie des « Perséides ».

De la même façon que les « Léonides » qui ont lieu en novembre semblent provenir de la constellation du Lion. Existent également les Quadrantides de début janvier, les Lyrides d’avril, les Aquarides de mai, les Ariétides de juin, les Capricornides d’août, les Draconides et les Orionides d’octobre, les Taurides, les Andromédides, les Géménides et les Ursides de décembre. Tout dépend, bien entendu, de l’éclairage public et de la présence ou non de la lune.

Bonne lecture

Bob

(1) Courbure due à la masse, même infime, des poussières.

(2) Du nom de ses deux découvreurs.

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