PRINCIPAUX MYTHES GRECS CHAPITRE 5
Connaissance & Partage
CHAPITRE 5 : Dionysos et le Bélier Sauveur
5 novembre 2020
Nous sommes en plein désert au sud de la Grèce. Le dieu Dionysos, accompagné par une escorte d’une vingtaine de soldats, était venu dans la région régler un différend entre deux communautés qui risquait, s’il n’était pas solutionné, d’entraîner une lutte fratricide.
Le problème résolu, il retournait vers l’Olympe quand, sur le parcours, la troupe s’égara dans un lieu désertique. Voilà plusieurs jours que Dionysos et sa troupe erraient sans pouvoir se repérer de nuit avec les étoiles tant le ciel était sans cesse parcouru par de lourds nuages. Le Soleil lui-même ne se montrait guère, l’horizon étant perpétuellement gris anthracite. Les vivres, et surtout la boisson, commençaient à manquer malgré le rationnement organisé par Dionysos.
La petite troupe marchait de plus en plus lentement quand ils aperçurent, au sommet d’un rocher, un bélier qui les observait. Sûrs du bon repas qui s’offrait à eux, les hommes se précipitèrent vers l’animal. Hélas, à peine s’approchèrentils, que l’animal se sauva et se percha sur une autre rocher, une centaine de mètres plus loin. Ce manège se répéta plusieurs fois comme si l’animal les invitait à le suivre. Après une partie de cache-cache qui dura plus d’une heure, le bélier disparut une fois encore derrière un monticule pierreux. Derrière ces quelques rochers épars, les soldats tombèrent sur une source limpide qui chantait en traversant une partie herbeuse.
A quelques mètres de là gisait un oryx fraîchement tué, certainement par un lion ou un léopard. Les hommes crièrent leur joie : leur calvaire était terminé. Lorsque Dionysos fit le compte rendu de son expédition à Zeus celui-ci évoqua les bienfaits d’un autre bélier. « Ces animaux méritent bien de figurer parmi les étoiles. En plus de ton bélier salvateur, j’ai entendu parler d’un autre bélier qui sauva d’une mort certaine deux enfants royaux d’une grande cité béotienne. Lui, sa particularité, était de parler comme toi et moi, de voler comme un oiseau et, de surcroît, d’arborer une splendide toison tout en or. Un jour, mon fils, je te conterai ses fabuleuses aventures. »
(à suivre)
Bob