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GAÏA, ZEUS and C° - CHAPITRE 6

PETITES CHRONIQUES DE CONFÉRENCIERS

GAÏA, ZEUS and C° - CHAPITRE 6

Connaissance & Partage

CHAPITRE 6

Après avoir digéré le puissant vomitif que Zeus lui avait administré, Cronos convoqua d’urgence en son palais les Titans et les Titanides. Selon lui, il était grand temps de préparer la riposte et d’organiser le combat à venir.

« Chers amis et alliés, commença-t-il d’un ton solennel, vous savez que Zeus, mon fils, a réussi à libérer ses frères et sœurs et qu’il se sont tous réfugiés sur les sommets du Mont Olympe. Nul doute qu’ils sont en train de se préparer à la guerre dans le but de conquérir le pouvoir et la gestion du Monde. Nous devons agir avant qu’ils ne s’organisent et nous chassent. »

« Que comptes-tu faire, demanda Japet ? Il me semble que nous sommes bien seuls. Avonsnous, au moins, des alliés sûrs ? »

« Hélas, non ! Je ne sais même pas si tous les Titans nous suivront, fit-il , en jetant un œil mauvais vers les Titanides. Celles-ci, dans un coin de la grande salle du Palais, discutaient en se montrant quelque peu mal à l’aise. Complotaient-elles contre lui ? »

Passablement énervé, Cronos les interpela :

« Que pensez-vous, chères Titanides, de cette guerre entre Titans et Olympiens ? Pourra-ton compter sur vous ? En tant que Titanides, allez-vous rallier notre cause ? »

C’est Phoebé qui prit la parole, au nom de ses cinq sœurs :

« O ! Cronos, mon frère. Cette guerre pour le pouvoir nous est étrangère. Nous ne saurions choisir entre le père qui enferme ses enfants dans le Monde Souterrain et celui qui enferme ses enfants dans ses entrailles. La violence nous exaspère et nous aspirons à la paix et à la liberté. Nous voulons rester neutre. »

Cronos, furieux, les avertit :

« Couardes Titanides ! Vous ne comprenez rien à la stratégie militaire ! Si les Olympiens vous enferment dans le Monde Souterrain, ne comptez pas sur moi pour vous délivrer. Restez neutre si tel est votre désir ! Nous nous occuperons seuls des affaires du Monde. »

D’autres Titans d’ailleurs préférèrent la neutralité comme Hélios « Le Soleil » qui plane audessus des préoccupations bassement terrestres. Les deux frères Prométhée et Epiméthée choisirent également de ne pas intervenir. Ils savaient, en effet, le rôle essentiel que leur avait réservé Zeus si les Olympiens sortaient vainqueurs de cette guerre : La création d’êtres vivants…

Zeus, de son côté, afin de préparer la guerre et de renforcer ses troupes, fit libérer les Cyclopes et les Hécatonchires que Cronos avait enfermés dans le Tartare. Ceux-ci, heureux d’être enfin libres, montrèrent leur reconnaissance en offrant des présents aux Olympiens. Zeus reçut une myriade d’éclairs, Poséidon obtint un trident en or tandis qu’Hadès se vit attribuer un casque qui avait le pouvoir de rendre invisible celui qui le coiffait.

La guerre fut titanesque, c’est bien le cas de le dire et la décision finale incertaine. Dans les premiers temps, aucune armée n’emporta de victoire décisive. Tantôt les Titans avaient le dessus, tantôt c’était au tour des Olympiens.

Un jour, cependant, Cronos crut à une victoire définitive. Confortablement installés sur les hauteurs d’une montagne, les Titans avaient surpris les Olympiens qui campaient dans la vallée. Sans arrêt, ils précipitaient sur eux d’énormes rochers. Réfugiés dans une grotte, toute sortie était impossible aux alliés de Zeus car, chaque fois que l’un d’eux tentait une sortie, une avalanche de rochers tombait et il devait retourner dans la grotte.

Heureusement, Hadès possédait un organe vocal capable, par sa puissance phénoménale, de faire fuir tous ceux qui étaient proches. En pleine nuit, il gravit la montagne et s’installa discrètement au milieu du camp des Titans endormis. Lorsque le Soleil commença à darder ses premiers rayons, il se redressa et poussa son terrifiant beuglement. Les Titans, croyant que le Ciel leur tombait sur la tête, ne demandèrent pas leur reste et se sauvèrent à toute jambes, laissant sur place leur campement et même leurs armes.

C’est ainsi que les Olympiens purent quitter leur grotte et reprendre le combat.

La guerre prit un tour décisif lorsque, aidés des Cyclopes et des Hécatonchires, les Olympiens s’attaquèrent au palais de Cronos. Ce fut un jeu d’enfant de pénétrer, en pleine nuit, dans sa demeure car, Cronos, sûr de lui, ne gardait qu’un seul Titan pour surveiller les portes du palais.

Une fois les Olympiens introduits dans la place, chacun joua son rôle : Hadès, coiffé de son casque, entra dans la chambre du maître des lieux alors que Poséidon pinçait le nez du tyran. Celui-ci bondit comme un cabri. La première chose qu’il vit fut un trident pointé sur son torse, tandis qu’un cyclope tenait fermement ses poignets liés par un gros cordage.

A son chevet Zeus toisa son père. Cronos tomba alors dans le piège qu’on lui avait tendu. Il hurla à pleins poumons afin d’alerter les autres Titans. C’est justement ce qu’attendaient les Olympiens. Se précipitant tête baissée dans la chambre de Cronos, les Titans tombèrent dans les bras des Hécatonchires. Atlas beuglait comme un bœuf, Japet se mettait en boule comme un hérisson tandis que Hypérion se lovait comme un serpent.

Zeus jeta un œil sévère à Cronos et délivra sa sentence :

« Que n’as-tu retenu la leçon que tu avais infligée à ton père, le fâcheux Ouranos ? La tyrannie ne dure qu’un temps et le tien est à son terme. Personne ne te pleurera, ni ta mère, ni ta femme, ni tes enfants que tu as osé enfermer dans tes entrailles. Tu as vécu en monstre, tu périras en monstre. Seul le feu purificateur de mes éclairs saura te laver de tes péchés ! »

Le Maître de l’Olympe saisit alors un de ses éclairs, le pointa vers son père et le foudroya. Le tyran venait de périr mais comme il était éternel, son enveloppe charnelle survécut sans avoir le pouvoir ni de parler ni d’agir. Aucun culte ne lui fut dédié par les Grecs car ils ne voulurent pas honorer un tyran.

Les Titans furent enfermés dans le Tartare et gardés par les Hécatonchires et les Cyclopes. Cet acte provoqua la mauvaise humeur de Gaïa qui craignait que reprennent ses crampes d’estomac. Pour l’instant, elle n’osa pas s’opposer à son fils et se joignit aux autres pour chanter sa gloire. Cependant, elle réfléchissait déjà à une solution afin de résoudre ses problèmes intestinaux qui ne manqueraient pas de survenir.

Parmi les autres sanctions infligées par Zeus aux Titans, Atlas fut exilé sur une île de l’extrême orient et, pour avoir dirigé l’Armée de Cronos, condamné à porter la voûte céleste sur son dos. Quant aux Titanides, qui restèrent neutres durant le conflit, elles furent épargnées et purent jouir d’une totale liberté. Ne restait plus aux Olympiens qu’à se partager le pouvoir.

(à suivre)

Bob