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GAÏA, ZEUS and C°- CHAPITRE 9

PETITES CHRONIQUES DE CONFÉRENCIERS

GAÏA, ZEUS and C°- CHAPITRE 9

Connaissance & Partage

CHAPITRE 9

Prométhée devait se décider car Zeus lui avait demandé de partager le corps d’une vache en deux tas. Il se dirigea donc vers une ferme, où, auprès d’un paysan, il se procura une vache qu’il échangea contre trois cochons et revint dans sa grotte, trainant la bête attachée à une corde. N’aimant pas faire souffrir, ni les humains ni les animaux, il donna à manger à la vache de l’herbe qui avait un effet anesthésiant et, lorsqu’elle fut endormie, avec un grand couteau, il lui coupa la veine jugulaire et récupéra le sang dans une jarre. Comme le lui avait demandé Zeus, il alla déposer celle-ci sur un temple tout proche dédié à la déesse Athéna.

De retour à la grotte, il commença à dépecer la vache puis se rendit à la rivière pour laver la belle peau noire et blanche. Restait le plus difficile : partager le corps du pauvre animal. Pour commencer, il mit de côté les entrailles et les os non comestibles puis, avec grand soin, il retira la graisse qu’il détacha des muscles et rassembla les délicieux et très appétissants morceaux.

Une fois l’animal entièrement débité, Prométhée fit deux tas. Dans le premier, il entassa les entrailles et les os qu’il recouvrit de la belle peau de l’animal. Dans le deuxième tas, il plaça les bons morceaux de viande qu’il recouvrit de la graisse maculée de sang.

Lorsque Zeus se rendit sur place, il vit les deux tas, très différents l’un de l’autre. Attiré par celui recouvert de la belle peau, il fit un grand sourire en direction de Prométhée et lui dit :

« Voilà un Titan qui aime les humains mais qui leur préfère les Dieux ! »

Il posa alors la main sur le tas recouvert de la belle peau et prononça une sentence qui se voulait définitive:

« Désormais, voici la part qui reviendra aux dieux. Les humains pourront disposer de l’autre tas. »

Puis il se retira. A peine sorti de la grotte, il eut comme un doute et fit demi-tour. Il s’approcha du tas réservé aux dieux, souleva la belle peau et vit les os dégoûtants ainsi que les entrailles puantes. Il fit alors une grimace et, s’adressant à Prométhée, il lui dit :

« Tu aimes vraiment les humains au point de les préférer aux dieux. Ne te réjouis pas trop car, je te le promets, tu paieras ce forfait ! Pas de ta vie puisque tu es un immortel mais, un jour, tu souffriras le martyr. »

De retour à son palais, le Maître de l’Univers rumina sa vengeance. Lorsque la nuit fut venue, il sortit et lança un œil mauvais vers les multiples lumières qui inondaient la vallée. Alors, d’un geste majestueux, Il leva ses deux bras devant lui, tendit ses doigts vers la plaine et fit jaillir de chacun d’eux un faisceau d’éclairs.

Tout d’un coup, la vallée plongea dans le noir : Hommes et femmes ne disposaient plus du feu. Zeus ne distinguait plus ni les chemins, ni les arbres, ni même les collines environnantes. Il faut dire qu’en ces temps reculés, le ciel était entièrement noir, sans étoiles puisque c’est Zeus, lui-même qui allait les porter au ciel et inventer les constellations.

Peu à peu, une idée germa dans son esprit : Pourquoi ne décorerait-il pas le ciel des lumières et des feux qu’il venait d’éteindre chez les humains. Amoureux, ces temps-ci de la belle Pléiade Maïa, il décida de la porter au ciel en même temps que ses sœurs. C’est ainsi qu’apparut sur la voûte céleste les sept premières étoiles des Pléiades.

De son côté, lorsque Prométhée s’aperçut que les humains avaient perdu le feu, il accepta l’affrontement avec Zeus. Il rendit visite à son ami Hélios, « le Soleil » lorsque celui-ci, comme tous les soirs, se couchait à l’est. Ce dernier accepta de l’aider en lui cédant un de ses multiples rayons qu’il protégea dans une tige de sureau. Après avoir chaleureusement remercié le Roi-Soleil, Prométhée s’en fut dans la campagne et, dans la première ferme qu’il rencontra, donna quelques braises à ses habitants.

« Maintenant que vous avez le feu, allez de ferme en ferme afin de distribuer quelques braises. Si chacun allume dix foyers et demande aux bénéficiaires d’en faire autant, en peu de temps, tous les hommes et les femmes auront retrouvé la chaleur de ce bien si précieux. »

En quelques jours, le problème fut résolu. Lorsque Zeus constata que la plaine était à nouveau inondée de lumières, il comprit qu’il s’agissait d’une énième provocation de Prométhée. Furieux, il fit appel à Cratos et Bia, ses deux plus fidèles serviteurs et leur intima l’ordre de capturer Prométhée :

« Quand vous aurez mis la main sur lui, conduisez-le sur un des plus hauts sommets du Caucase. Là, vous l’attacherez à un rocher et vous l’abandonnerez-le à son sort. Mon aigle, Altaïr lui infligera un supplice dont il se souviendra. »

Ainsi, tous les matins, l’aigle plongeait dans les entrailles du Titan et mangeait son foie par petits bouts, afin de prolonger la douleur. Puis, le soir venu, le rapace regagnait le Mont Olympe tandis que pendant la nuit le foie repoussait. Ce supplice dura très longtemps jusqu’au jour où, un héros du nom d’Héraclès tua le rapace. Prométhée fut alors libéré et se réconcilia avec Zeus en lui dévoilant un terrible secret que nous évoquerons plus tard.

Pendant que se déroulaient ces évènements, dans son palais, Gaïa préparait sa vengeance. Sachant qu’elle ne pouvait plus compter sur les Titans, ses anciens alliés, elle songea aux Géants nés des gouttes de sang venant des organes génitaux d’Ouranos lorsque Cronos les lui avait tranchés. Ces êtres étaient affreux, bêtes et méchants. De plus, ils étaient affublés d’une longue barbe poisseuse où s’accrochaient les vestiges nauséabonds de leur dernier repas. Ils étaient au nombre de vingt-quatre, tous plus querelleurs, grossiers, brutaux et stupides les uns que les autres.

En son palais, Gaïa rencontra leur chef, le prétentieux Eurymédon. Lorsqu’elle lui proposa de chasser Zeus de l’Olympe, sa réaction fut négative. Gaïa tenta de l’encourager :

« Les Olympiens sont puissants, certes, mais je pourrais vous aider à les vaincre. Vous n’auriez à fournir que peu d’efforts. Avec les Destinées, auxquelles même les Dieux obéissent, vous ne pourriez être neutralisés que si vous êtes frappés, à la fois, par un Olympien et par un mortel. »

« Mais, aucun mortel n’osera s’attaquer à un Géant clama Eurymédon ! »

« Voilà pourquoi vous allez gagner, s’écria Gaïa ! De plus, afin que votre gloire traverse les siècles, nous appellerons cette guerre, la Gigantomachie ou Guerre des Géants. Vous serez célèbres pour les siècles et les siècles à venir. »

L’arrangement entre Gaïa et les Destinées allait-t-il aboutir ?

( à suivre)

Bob