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PETITES CHRONIQUES DU CIEL EN BREF

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS DE PÉGASE EPISODE (2)

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LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE PÉGASE

Deuxième épisode

Hipponoos change de nom

17 mars 2022

Hipponoos, rêvait au jour où il réussirait à dompter Pégase mais n’en parlait guère à ses amis car il avait peur que l’on se moquât de lui. Il vivait à Corinthe et menait une vie de jeune prince faite de parties de chasse, de diverses festivités et surtout de combats de boxe et de lutte, sports qu’il pratiquait sans réserves. Comme tous les princes, il menait grand train et aimait briller aussi bien à la cour du roi que dans les tavernes qu’il fréquentait assidument.

Physiquement avantagé par la nature, il était plutôt timide avec les femmes et ne semblait pas davantage attiré par les jeunes filles de son âge qu’il lui arrivait de fréquenter, notamment dans les tavernes. Il leur préférait la compagnie des hommes virils et souvent il s’attardait dans les tripots, n’hésitant pas à boire plus que de raison avec les hommes du peuple.

Un soir de beuverie, il se prit de querelle avec un certain Belléros, un homme de mauvaise vie qui passait pour tyranniser les siens et qui était jaloux du statut qu’avait acquis Hipponoos parmi les gens du peuple. La dispute s’envenima à tel point que les deux adversaires sortirent leur poignard et se jetèrent dans un violent corps à corps. Hipponoos, entraîné aux combats, eut aisément le dessus et avant que les témoins ne puissent le retenir, il frappa son adversaire en plein coeur avec une telle puissance que celui-ci mourut sur le coup.

Un procès eut lieu et, bien qu’étant le fils du roi, il fut exilé à Argos. Proetos, le roi de la cité qui connaissait bien Glaucos, le roi de Corinthe, le reçut comme un fils, et le purifia par toute une série de rites expiatoires sacrés. Suite à ce tragique drame, Hipponoos changea de nom et fut désormais appelé Bellérophon, « Le tueur de Belléros ».

Le jeune prince resta plusieurs mois à la cour de Proétos et de la reine Sthénébé, se montrant un hôte charmant, gai, jovial et plein de prévenances pour le couple royal et les membres de la cour. Durant ce séjour, il s’initia à la course en char, au maniement des arcs et épées et s’initia à tout un tas de disciplines qu’il ignorait.

Son corps, habitué à différents sports, était sculpté comme celui des plus grands athlètes et sa seule vue faisait fondre d’amour les plus revêches des jeunes filles et même certaines femmes mariées parmi les plus fidèles. Dès que la reine Sthénébé le vit, elle fut immédiatement séduite mais sut, un certain temps, garder ses distances vis à vis du bellâtre.

En fait, le seul problème venait des nombreuses affaires qui obligeaient le roi à s’absenter de son château, une semaine par mois, laissant ainsi sa charmante compagne toute esseulée.

Que croyez-vous qu’il arriva… ?

( à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS DE PÉGASE EPISODE (1)

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LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE PÉGASE (1)

Premier épisode

15 mars 2022

REMARQUE SUR L’ORDRE ALPHABETIQUE

Par ordre alphabétique la constellation du PAON est avant celle de PEGASE mais comme j’ai prévu de la raconter lors de la conférence du vendredi 17 mars, je me permets d’inverser l’ordre.

Lorsque Zeus, le Maître de l’Olympe et le Seigneur de l’Univers, désire punir un quidam, il gronde, fulmine, tempête et parfois, lorsqu’il est dans son état d’extrême fureur, il utilise son arme favorite : la foudre. Celle-ci, fabriquée par les Cyclopes est transportée dans un lourd chariot que tire le cheval ailé Pégase (1). Comme je l’ai déjà narré dans la légende concernant la princesse Andromède, ce cheval résultait du viol de la Gorgone Méduse par Poséidon. Il naquit lorsque Persée trancha la tête de Méduse qu’il devait rapporter au roi Polydectès .

A peine sorti du cou, il devint un cheval fabuleux, indomptable, d’autant plus insaisissable qu’il était pourvu de deux gigantesques ailes qui, disait-on, lui permettait de monter à l’assaut des étoiles. Nombreux étaient les jeunes gens qui désiraient le chevaucher afin de voir la Terre de haut, elle qui est déjà si belle du sol.

Un des plus grands héros de la Grèce antique qui rêvait de le dompter s’appelait Hipponnoos. Fils de Glaucos, le roi de Corinthe et d’Eurynomé de Mégare, il entendit tout jeune parler du cheval mythique qui refusait de se laisser approcher des humains.

« Un jour, je le chevaucherai, dit-il à sa mère, alors qu’elle parlait avec son mari de l’animal fabuleux. Un jour je le chevaucherai et avec lui j’accomplirai des exploits dont on parlera longtemps après ma mort ».

Pégase, quant à lui, à la compagnie des humains, préférait celle des neuf muses du Mont Hélicon. Artistes dans l’âme, elles passaient leur temps à composer et à déclamer des poèmes, chanter, et jouer de la lyre

Elles adoraient peindre la faune et la flore de leur pays enchanteur. Elles admiraient et aimaient Pégase car, d’un coup de sabot, il avait fait jaillir une source miraculeuse dont l’eau avait la particularité de favoriser l’inspiration poétique. De ce fait, elle s’appelait « la source Hippocrène » ou « source du cheval ».

Quant à Hipponoos, il ne cessait de rêver au cheval fabuleux et nombreux étaient ses amis qui se moquaient de ses prétentions.

« Un jour, répétait-il régulièrement, je serai récompensé de ma ténacité ! Je prie Zeus tous les soirs et je lui fais de régulières offrandes à son temple. Un jour, un jour, je serai récompensé. »

(1) Normalement Pégase vivait dans la nature et ce n’est qu’à la fin de cette légende que Zeus le prit avec lui sur le Mont Olympe.

Ce jour arrivera-t-il ?

(à suivre)

Bob


LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS D'ORION- SIXIEME ET DERNIER EPISODE

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LÉGENDE DE LA CONSTELLATION D’ORION

Sixième et dernier épisode

Jeudi 10 mars 2022

Prétextant donner une leçon de natation au jeune Cédalion, Orion en profita pour s’affranchir de l’amour inconditionnel que lui vouait Éos, la déesse Aurore, et la quitta subrepticement. Lui qui rêvait de liberté, se trouvait prisonnier d’une femme jalouse et possessive. Cela ne pouvait plus durer ! Certes Éos était charmante, délicieuse, amoureuse mais si collante que le jeune chasseur n’y tenait plus. Tous les jours il pensait à sa vie passée et se lamentait : Où sont les courses aux cerfs ou aux sangliers que je menais avec mes amis ? Où sont les jeunes filles que nous séduisions si aisément ?

Lorsqu’à la nuit tombée Éos constata la disparition de son charmant amour, elle tomba dans une profonde dépression. Elle ne ferma pas l’oeil de la nuit, parcourant la berge en appelant, en vain, son cher Orion. Depuis ce temps-là, chaque matin, comme on l’a vu, elle pleure toutes les rosées de la terre.

Orion n’en avait cure. Après avoir reconduit le jeune Cédalion aux Forges des Dieux, il le confia à Héphaïstos et prit la direction de l’île de Chios car il voulait se venger. Il n’avait pas oublié que le roi Eonopion n’avait pas tenu sa promesse de lui offrir la belle Méropé sur un plateau. Cependant, une vision soudaine changea ses plans : Il était à quelques centaines de mètres de la côte lorsqu’il devina un attroupement sur la plage. En se rapprochant il s’aperçut qu’il s’agissait d’un groupe d’une cinquantaine de femmes. En fait, il s’agissait des délicieuses vierges qui accompagnaient Artémis, la déesse de la Chasse. Elles étaient, chacun le sait, plus belles les unes que les autres.

Et c’est la déesse qui l’interpella :

« Je te reconnais Orion, « Le tueur d’animaux » ! Aux ordres du roi Oenopion, tu as tué tous les animaux sauvages vivant sur l’île. Maintenant rats, souris, fouines et autres nuisibles, prolifèrent car il n’y a plus de gros prédateurs pour diminuer leur nombre… Adieu loups, lynx et autres renards ! »

« Quelle femme es-tu pour me parler ainsi, lui dit Orion ? Sache que je suis le fils de Poséidon, le dieu de la mer ! »

« Petit prétentieux, s’écria Artémis. Moi, je suis la fille du grand Zeus, le Maître de l’Olympe ! C’est lui qui m’a désignée comme déesse de la chasse. »

« Ah, ah, ah ! ricana Orion…Tu es la déesse de la chasse ! Sache que nul ne m’a égalé et que jamais je n’ai manqué ma cible ! Organisons un concours, si tu le veux bien, et nous verrons qui est le meilleur de nous deux. »

Artémis était sûre de gagner car, à sa naissance, Zeus lui avait offert un arc et des flèches qui ne pouvaient jamais manquer leur cible…. Même si elle ne visait pas !

Après maintes discussions, Artémis et Orion se mirent d’accord pour organiser un concours de tir à l’arc. Les vierges d’Artémis partirent en forêt et ramenèrent rats, lérots, écureuils, martres, qui furent lâchés, un à un, devant les deux adversaires. A chaque fois l’animal était transpercé par deux flèches, l’une venant d’Artémis, l’autre d’Orion.

A la fin de la journée, il était évident que les deux chasseurs étaient aussi précis l’un que l’autre. C’est alors qu’Orion lança à la déesse :

« Tu vois que nous sommes de force égale et que le soutien que t’accorde le Maître de l’Olympe est inefficace. Pour moi tu es une femme comme une autre et je suis sûr que tu dois aimer être serrée dans les bras d’un homme puissant. »

Sur ce, Orion se jeta sur la déesse qui se défendit avec vaillance. Le combat dura si longtemps que, sentant ses forces diminuer, Artémis fit appel à Zeus.

« Père, Père, viens à mon secours ! Je sens mes forces faiblir ! »

Zeus lui répondit aussitôt en lui donnant un ordre :

« Frappe le sol de ton talon et tu libèreras ton sauveur ! »

Dès qu‘Artémis eut frappé le sol, la terre s’ouvrit et de la faille jaillit un énorme scorpion qui se jeta sur Orion. Une nouvelle lutte s’engagea. Elle dura si longtemps que les deux combattants en perdirent leurs ultimes forces. En s’affaissant Orion planta son poignard dans le coeur du scorpion. Celui-ci mourut sur le coup mais, en s’écroulant au sol, il enfonça son dard venimeux dans la jambe droite d’Orion. Le chasseur et le reptile périrent au même instant.

Artémis était folle de rage de la conduite d’Orion. Elle se rendit immédiatement sur le Mont Olympe et interpella Zeus :

« Heureusement que le scorpion que tu m’as envoyé était là, sinon j’aurais pu périr sous les coups de ce sauvage. Père, cet animal qui m’a sauvée mérite une récompense ! »

Poséidon qui assistait à l’entretien crut bon d’intervenir :

« Orion également mérite une récompense car il a nettoyé la région des bêtes sauvages qui souvent s’attaquent aux animaux d’élevage et nuisent à la population. »

« Tous deux méritent notre reconnaissance, fit Zeus. Je vais les porter au ciel en les transformant en étoiles mais, comme je ne veux pas qu’ils continuent à se battre sur la voûte céleste, l’un apparaîtra dans le ciel d’hiver et l’autre dans celui de l’été. »

C’est ainsi que se termine la vie terrestre d’Orion qui luit dans le ciel de l ‘hiver alors que le Scorpion enchante la voûte céleste estivale.

Vous trouverez ces deux constellations page suivante.

Bonne lecture

Bob


LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS D'ORION- CINQUIEME EPISODE

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LÉGENDE DE LA CONSTELLATION D’ORION

Cinquième épisode

Jeudi 8 mars 2022

Orion rencontre Éos, la « Déesse-Aurore »

Au moment où nous retrouvons Orion, il avançait, pas à pas, dans la mer avec le jeune Cédalion sur les épaules. Au début, le jeune se guidait aux étoiles en gardant l’étoile polaire derrière-lui et en se dirigeant légèrement vers sa gauche afin d’atteindre l’Est. Perché sur les épaules du géant, il finit par apercevoir une lueur laiteuse colorer l’horizon.

« Je vois une lueur à ma gauche, cria-t-il ! C’est le jour qui se lève ! »

Au début, debout sur son char laiteux tiré par quatre blancs coursiers, Eos annonce de la trompette le lever de son frère Hélios-le-Soleil. C’est après avoir sonné qu’elle aperçut Orion dont le visage était maculé de sang. Il était si beau, elle avait le coeur si tendre…qu’elle en tomba automatiquement amoureuse. Elle allait l’interpeler lorsqu’elle fut interrompue par le lever de son frère le Soleil.

En effet, juste après les quelques notes qu’elle venait de jouer, le Dieu Flamboyant apparut dans toute sa splendeur aveuglante. Hissé sur un char tout en or que tiraient huit chevaux au pelage argenté, il commença son extraordinaire voyage à travers le firmament.

C’est au moment précis où flamboyèrent ses premiers rayons, qu’Orion retrouva la vue et croisa les yeux pleins d’amour d’Eos. Tous les deux se rapprochèrent et s’unirent avec une telle tendresse qu’ils envisagèrent de ne plus se séparer.

Permettez-moi, à ce moment du récit, de vous préciser qu’Eos n’était pas une blanche colombe…Elle avait déjà perdu sa virginité et ce, depuis belle lurette…Elle était la fille du Titan Hypérion et de la Titanide Théia et la soeur, comme on l’a vu, d’Hélios le Soleil et de Séléné, la Lune. Elle épousa, en première noce, le Titan Astraeos, « l’étoilé » avec qui elle engendra les Vents, et Eosphoros, l’étoile du matin.

La déesse Aurore et Orion vécurent de longs mois ensemble et de son côté, le jeune Cédalion , occupait ses journées à se construire une forge sur le modèle de celle de son Maître Héphaïstos. Il réalisa ainsi un char qui lui permettait de se déplacer dans les environs et participer aux chasses d’Orion.

Seulement celui-ci n’était pas homme à se sédentariser et à accorder ses faveurs à une seule femme, fut-elle la déesse Éos. Au bout de quelques mois, il tenta de la quitter mais celle-ci entra dans une violente colère et le menaça des foudres de son frère le Soleil si bien qu’il renonça, pour un moment, à son désir de liberté.

Un jour, cependant, il mit son projet à exécution.

Alors qu’Eos était dans son jardin en train de cueillir un beau bouquet pour son élégant intérieur, Orion imagina une baignade en mer avec Cédalion.

« A son âge, ce jeune homme ne sait pas encore nager. Il est temps d’y remédier. Pendant que tu t’occupes de ton potager, je vais l’amener sur la plage afin de lui donner sa première leçon. »

A peine avaient-ils affronté les premières vagues qu’Orion installa le jeune apprenti sur ses épaules et s’enfonça dans les flots en direction de l’île de Chios. Le soir venu, Eos constata la disparition de son amant. Elle attendit toute la nuit en pleurant, pleurant à chaudes larmes…

Promeneur, toi qui piétines sans vergogne les hautes herbes qui croissent dans les champs où des perles soulignent les fils des toiles d’araignées, ne t’étonne pas d’y rencontrer de la rosée.

Ce sont, je te l’assure, « LES LARMES D’ÉOS », la soeur du Soleil et de la Lune.

(à suivre)

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE 13/03/2022

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Sacépassécemoisiméilyatrélontan

Mars : le mois du décès d’Isaac NEWTON

Le 31 mars 1727, disparaissait Isaac NEWTON

Physicien, mathématicien et astronome anglais, Isaac Newton est né à Woolsthorpe dans le Lincolnshire le 4 janvier 1643.

Après des études au Trinity Collège de Cambridge en 1669, il devint professeur de mathématiques en cette même université. Nommé membre de la Royal Society en 1672, il en devint président en 1703.

Mathématicien de renom, il étudia plus particu-lièrement le calcul différentiel, ce qui lui valut une forte polémique avec Liebniz (1646-1716).

Il travailla également sur les problèmes liés à la gravitation universelle et l’attraction entre les corps célestes qui s’établit selon l’inverse du carré des distances. Il donna également une définition nette et précise sur les notions de masse et de force.

Isaac Newton, fervent héliocentriste, appliqua sa mécanique à l’explication du mouvement des planètes et de la Lune, ce qui n’avait été que partiellement établi par Képler (1571-1630). Il expliqua également le phénomène de la précession des équinoxes, celui des marées et expliqua pourquoi la terre est aplatie aux pôles.

La mécanique de Newton resta la base de tous les développements ultérieurs de la mécanique des fluides et de la mécanique céleste jusqu’à l’avènement de la théorie de la relativité d’Einstein.

En optique, en 1671, il réalisa le premier télescope et élabora la théorie des couleurs fondée sur l’étude de la dispersion de la lumière blanche par le prisme. Celle-ci est très étudiée de nos jours pour calculer les distances et le mouvement des astres lointains. C’est ainsi qu’en 1929, Edwin Hubble (1889-1953) contribua au succès de la théorie de l’expansion de l’univers.

Bonne lecture

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE 06/03/2022

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COMMENT A T’ON CALCULÉ L’ÂGE DE LA TERRE ?

Cinquiéme et dernière partie

L’UTILISATION DES MÉTÉORITES

PMDD du 6 mars 2022

Une des solutions pour connaître l’âge de la nébuleuse primitive qui a donné naissance aux planètes du système solaire et, plus précisément, à la Terre est de calculer celui des grosses météorites que l’on a réussi à étudier.

Parmi celles-ci figure LA METEORITE D’ALLENDE qui est tombée le 8 février 1969 dans l’état de Chihuahua au Mexique près du village Pueblito d’Allende. Il s’agit de la plus grosse chondrite carbonée jamais récupérée sur Terre. Elle pèse deux tonnes et fut considérée comme la « pierre de Rosette » par les chimistes du cosmos car elle nous fournit l’âge de la Terre comme la pierre qui permit à Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes. Les chondres qu’elle renferme sont esti-més à 4,567 milliards d’années, soit 287 millions d’années de plus que les plus vieilles roches trouvées sur Terre.

Une autre tentative se basa sur la fameuse météorite qui creusa le célèbre METEOR CRATER aux USA. Cela se passa il y a environ 50 000 ans, en Arizona. L’astéroïde qui se fracassa sur le sol devait mesurer quelques 50 mètres. Il a creusé un cratère de 1200 mètres de diamètre et 190 mètres de profondeur.

Ce célèbre « Météor Crater » s’appelle maintenant « Cratère Barringer » du nom de l’ingénieur des mines Daniel Moreau Barringer qui l’a acquis en 1903. De nombreux fragments de la météorite ont été trouvées dans le cours d’eau proche, le « Cañon Diablo » ou « Cañon du Diable ». Le géochimiste américain Clair Cameron Patterson, se basant sur les concentrations de plomb contenues dans la météorite, l’estima âgée de 4,55 milliards d’années.

Depuis, les autres mesures pratiquées sur diverses météorites ont donné des résultats concordants avec une approximation de 1%. De nos jours l’âge de notre planète est estimé à 4,57 milliards d’années.

Bonne lecture

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS D'ORION- QUATRIEME EPISODE

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LÉGENDE DE LA CONSTELLATION D’ORION

Quatrième épisode

Jeudi 3 mars 2022

Orion et son jeune guide

Sur la plage de l’île de Chios, Orion gisait dans les bras de Poséidon, son père spirituel. Les yeux crevés, il souffrait énormément et espérait que le dieu de la mer et des océans, le deuxième plus haut dignitaire de l’Olympe, pourrait lui redonner la vue.

« Cela m’est impossible mon fils ! Même le grand Zeus en serait incapable. Un seul dieu pourrait te guérir et … »

« Qui est-ce, le coupa Orion ? »

« Comme tu es pressé mon fils, gronda Poséidon ! Ce dieu s’appelle Hélios et c’est le Dieu-Soleil. Ses premiers rayons, ceux qui illuminent l’horizon du matin, sauront vaincre ta cécité. »

« Je peux entrer dans la mer sans problème car ma taille me permet d’avoir toujours la tête hors de l’eau, mais comment trouverai-je l’horizon Est en étant aveugle ? Il me faut trouver une aide. »

« Je connais un gamin courageux et capable de t’aider. Il est apprenti dans les Forges Sacrées d’Héphaïstos, le forgeron des dieux. »

« Mais, comment le trouverai-je. J’ai les yeux crevés, je te rappelle ! »

« Tu es aveugle, certes, mais tu n’es pas sourd !

« Et alors, à quoi mes oreilles me serviraient-elle pour trouver les forges sacrées d’Héphaïstos ? »

« Ecoute…écoute ! Entends-tu ces martellements dans le lointain ? Ces bruits viennent des coups de marteau des forgerons. Guide-toi aux sons et trouve l’entrée du domaine d’Héphaïstos. Là, se trouve un jeune courageux et dégourdi. Il s’appelle Cédalion et lui, pourra te guider. »

« Comment, pourrait-il me venir en aide ? »

« Tes yeux sont inutiles mais pas les siens, répondit Poséidon. Place le jeune homme sur tes épaules, traverse la mer et suis ses conseils, seules ses jambes seront mouillées jusqu’aux genoux. »

« Par contre, fit Poséidon, il faut que je te raconte comment se déroule une journée

d’Hélios-le-Soleil car c’est assez extraordinaire et ignoré du commun des mortels. »

« Qu’y a-t-il de si exceptionnel, demanda Orion ? Le matin, le Soleil se lève et le soir il se

couche…! »

« C’est ce que croient tous les mortels mais c’est faux ! Le matin, Eos, l’Aurore, la soeur du Soleil, se lève et joue de la trompette. C’est parce qu’elle est installée sur un char tout blanc que l’horizon s’éclaire peu à peu. Ensuite, dans sa gloire, le Soleil se lève installé sur un char d’or. Ce sont ses premiers rayons qui guériront tes yeux. »

Après ce beau récit, Orion quitta Poséidon et, au son des martellements, prit le chemin des forges d’Héphaïstos. Non sans mal, il réussit à trouver les Forges sacrées où il fut accueilli par Héphaïstos.

Après avoir expliqué son problème, le Forgeron des Dieux lui présenta le jeune homme chargé de le guider jusqu’à l’horizon Est :

« Cher Cédalion, tu vas grimper sur les épaules d’Orion et tu vas le guider vers l’horizon Est, c’est à dire l’endroit où le Soleil apparaît le matin. Au début tu suivras les étoiles comme te l’ont déjà montré les marins puis, aux premières clartés de l’aube, dirige-toi vers elles. Je te confie à Orion, le fils du Dieu de la mer. Quand il aura terminé sa mission, il te reconduira ici. »

Le soir même Orion et Cédalion entrèrent dans la mer et ….

Le miracle allait-il s’accomplir ?

(à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS D'ORION- TROISIEME EPISODE

Connaissance & Partage

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION D’ORION

Troisième partie

Mardi 1er mars 2022

Orion, le chasseur qui ne manquait jamais sa cible

Devenu adulte Orion s’adonna à deux pratiques régulières : la chasse et la cour aux belles femmes. Il eut, en effet, de nombreuses maitresses mais finit par épouser Sidé, dont le nom signifie « grenade ». Celle-ci lui donna deux filles Ménippé et Métioché que l’on appelait les Coronides.

Hélas, Sidé était très orgueilleuse. Un jour qu’elle discutait avec des amies, elle prétendit être plus belle qu’Héra, l’épouse de Zeus. Cette vantardise vint un jour aux oreilles du Maître de l’Olympe qui, pour la punir, la précipita aux Enfers. Désormais Orion poursuivit ses conquêtes féminines mais sans s’attacher outre-mesure. Il faut dire qu’il était très beau…très beau et extrêmement habile à l’arc. Quand on parlait de lui, on disait toujours que n’était pas né celui qui lui verrait manquer sa cible.

Il faut dire qu’à son époque, le gibier ne manquait pas. Les forêts grouillaient de loups, de sangliers, de lynx, d’ours et autres animaux dangereux, si bien qu’avant de construire un village les responsables devaient faire appel à de nombreux chasseurs pour éliminer les nuisibles.

Un jour, Oenopion, le souverain de Chios, demanda son aide à Orion car il voulait fonder une nouvelle communauté.

« Je connais ta réputation, mon cher Orion, et j’aimerais que tu me rendes un service. Avec quelques hauts dignitaires, nous avons trouvé une site excellent où nous aimerions installer un village. Le problème que nous rencontrons vient de la faune sauvage qui se montre parfois dangereuse. Le mois dernier, deux femmes ont été attaquées par une meute de loups et toutes deux ont été tuées et dévorées. On connaît ta réputation d’excellent chasseur et voilà pourquoi je te demande si tu pourrais nous débarrasser de tous ces animaux sauvages ! Pour cela je te paierai grassement et, en récompense suprême, je t’offrirai ma fille Méropé qui serait enchantée de devenir ton épouse. Elle serait à même de remplacer ta pauvre Sidé qui a rejoint les Enfers ! »

« Avec joie, répondit Orion ! Tes conditions me conviennent et devenir ton gendre m’honore. Avec mes compagnons chasseurs, nous commencerons dès demain matin si, toutefois, on peut trouver, chaque soir, le gîte et le couvert en ton château. »

Oenopion accepta le marché si bien qu’Orion et ses amis partirent battre la campagne avec force arcs, arbalètes, massues et poignards. Comme tous étaient d’excellents chasseurs en un mois, tous les animaux dangereux avaient été éliminés.

Le roi Oenopion serait content : il allait pouvoir construire son village et Orion, faire de la belle Méropé sa nouvelle maîtresse.

« Quant à l’épouser, il faudra voir disait-il à ses amis chasseurs…On ne s’attache pas à une femme ordinaire quand on a eu Sidé comme épouse et que toutes les belles femmes vous font les yeux doux… »

Après avoir payé ses compagnons de chasse, Orion les remercia et chacun retourna dans son foyer. Pour lui, il restait à se rendre au château du roi de Chios pour lui rendre compte du travail accompli, recevoir la prime promise et partir avec la belle Méropé.

Lorsqu’il fut reçu par le roi, celui-ci lui annonça que pour finir il ne lui donnerait pas sa fille.

« Je me suis renseigné sur toi Orion ! Tu es un être brutal et infidèle ! Jamais je ne te donnerai ma fille comme épouse. Je crains trop ton infidélité et ta cruauté ! »

« Qu’à cela ne tienne, car d’autres femmes m’acceptent comme je suis, fit Orion qui réfrénait au mieux sa colère. Ta fille n’est pas unique et j’aurai d’autres occasions de trouver une belle épouse. Par contre, dans ce cas, paie-moi pour mon travail et celui de mes compagnons. »

« Mon cher Orion, sache que je suis ruiné. Je ne pourrai te payer que dans quelques années… si tu vis jusque-là, fit Oenopion dans un grand éclat de rire.»

Orion se jeta alors sur le roi mais fut aussitôt enserré par des dizaines de bras car le souverain avait prévu sa réaction. Cachés derrière des rideaux, une vingtaine de soldats n’attendaient que l’appel du roi et la réaction d’Orion pour bondir sur le géant.

Une fois maîtrisé et immobilisé par de nombreuses cordes, Orion fut, non sans mal, traîné à l’extérieur du château et abandonné sur la plage. C’est alors que, fier de lui, Oenopion lui creva les yeux en lui disant :

« Ainsi aveugle, jamais aucune femme ne voudra de toi ! »

Le lendemain matin, à son réveil, Orion souffrait terriblement. Il porta une main à son visage et sentit qu’il était ensanglanté. De plus, il ne voyait rien : il était aveugle ! Grâce à mille contorsions, il réussit tout de même à se libérer de ses liens tandis que le bruit du ressac lui fit comprendre qu’il était en bord de mer.

La mer, le royaume de son père Poséidon !

Il se redressa péniblement et mettant ses mains en porte-voix, il s’écria :

« Père, Père ! Viens à mon secours. Père, Père aide-moi !… »

Mais, que Poséidon pouvait-il faire pour lui ?

(à suivre)

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE 27/02/2022

Connaissance & Partage

COMMENT A-T-ON CALCULÉ L’ÂGE DE LA TERRE ?

Quatrième partie

LE MILLIARD D’ANNÉES EST LARGEMENT DÉPASSÉ !

PMDD 27 février

Les géologues sachant que les plus anciennes roches se trouvaient au centre des continents, ils concentrèrent leurs recherches dans ces zones et plus particulièrement celles riches en uranium et en plomb. En effet, les spécialistes de la radioactivité avaient déjà démontré que l’uranium se désintégrait en donnant du plomb avec une demi-vie de plus de 4 milliards d’années.

C’est dans le bouclier scandinave que fut franchie la barre du milliard d’années dans un minerai uranifère. Peu après, au Canada on découvrit un autre minerai uranifère âgé de 2,2 milliards d’années.

Encore plus tard, c’est dans l’étude de gneiss australien que l’on va battre un nouveau record avec 3,6 milliards d’années. Plus tard encore, dans l’ouest du Groenland des chercheurs découvrent les roches d’Isua âgées de 3,8 milliards d’années. Le Canada va ensuite faire tomber le record avec des roches de 4,03 milliards d’années découvertes dans les gneiss de la région du lac du Grand ours.

Les géologues pensaient avoir atteint les limites de l’ancienneté de la Terre avec les gneiss mais c’était sans compter sur les minéraux les plus indestructibles que sont les zircons.

Le silicate de zirconium est extrêmement résistant et peut supporter des milliards d’années d’abrasion. Or, ce silicate renferme de toutes petites quantités d’uranium suffisantes toutefois pour les rendre aptes à la datation. De nos jours, le record absolu des plus vieilles roches découvertes sur terre est détenu par l’Australie avec 4,4 milliards d’années. Peut-on sur Terre remonter un peu plus loin ?

Certainement pas car les roches les plus anciennes ont été fondues et refondues par la fournaise régnant à l’époque de la formation de notre planète, fournaise consécutive au bombardement intensif de la surface terrestre par de gros astéroïdes. Il faut donc chercher en dehors de notre planète, dans la nébuleuse primitive qui a donné naissance à tout le système solaire. Or, cette nébuleuse n’existe plus que sous forme de poussières et de roches qui n’ont formé ni le Soleil, ni ses huit planètes ni ses dizaines de satellites.

Là se trouve le Saint Graal des géologues. Il faut donc remonter près de 5 milliards d’années en arrière, c’est à dire au tout début de la formation de notre système solaire.

Selon les scientifiques, le système solaire s’est constitué à partir d’une énorme masse de poussières, de roches et de gaz appelée « nébuleuse primitive ».

Celle-ci en quelques centaines de millions d’années a donné naissance au Soleil et à une impressionnante quantité de gaz et de roches. Ceux-ci, en se heurtant, ont formé les premières « protoplanètes », ancêtres de nos planètes actuelles, des comètes, des astéroïdes, et des météorites.

Ces différents astres sont de la même composition que les roches et les astres de la nébuleuse primitive car ils n’ont subi aucun malaxage. Ils sont donc identiques à la Terre primitive. Si l’on pouvait donc aller sur un astéroïde ou une comète, on pourrait déterminer leur âge…et, en même temps, celui de la Terre.

Ce serait une aventure périlleuse à tenter un jour, pensaient les chercheurs de l’époque.

Le chapitre suivant parlera des dernières recherches.

(à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS D'ORION- DEUXIEME EPISODE

Connaissance & Partage

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION D’ORION

Deuxième épisode

LA NAISSANCE D’ORION

24 février 2022

La naissance de ce géant du ciel est l’affaire des dieux de l’Olympe. Son père n’était autre que Hyriée, le fondateur d’Hyria en Béotie, ville proche de Delphes où se célébraient de multiples oracles.

Un jour le roi Hyriée apprit que Zeus, Hermès et Poséidon, les trois plus grands dieux de l’Olympe, désiraient visiter la région et avaient prévu de faire halte en son château. Ce fut, chez le souverain, un branlebas de combat afin de recevoir au mieux les trois olympiens.

« Nous profiterons de leur visite, dit-il à son épouse, pour leur demander par quel malheur nous n’arrivons pas à avoir un héritier. Peut-être qu’ils sauront résoudre ce problème ! »

La visite des divinités olympiennes se passa pour le mieux. Le roi avait regroupé musiciens et conteurs, jongleurs et équilibristes, si bien que Zeus, le premier, félicita Hyriée et lui prouva sa reconnaissance en lui proposant de le couvrir de cadeaux.

« Je ne désire rien d’autre que ce que j’ai en ce moment, répondit le roi. La seule chose qui me fasse défaut vient de notre couple. Mon épouse et moi-même avons beau essayer, nous n’arrivons pas à avoir d’enfant. Il faudrait un miracle… »

« Mais nous sommes trois faiseurs de miracles lui répondit Poséidon, le dieu de la mer et des océans. Dis-moi, cher Hyriée, sacrifies-tu parfois un boeuf en l’honneur des dieux de l’Olympie ? »

« A chaque pleine lune, Ô grand Poséidon ! Tous les habitants d’Hyria peuvent en témoigner ! »

« Dans ce cas, va me chercher la peau du dernier boeuf que tu as sacrifié ! »

Hyriée quitta les trois olympiens et s’en fut dans sa grange chercher la peau du boeuf ayant servi à son ultime sacrifice. Habituellement, il conservait ces peaux pour en fabriquer chaussures et vêtements résistants. Lorsqu’il revint auprès des trois divinités, Zeus lui demanda de creuser un trou afin d’y enterrer la peau. Une fois celle-ci au fond de la cavité, Hermès lui donna un ordre :

« Maintenant, urine sur cette peau puis rebouche le trou. ».

Lorsque les divinités le quittèrent, le roi resta interdit. Qu’allait-il se passer ?

Neuf mois après ces évènements, à l’empla-cement du trou naquit un garçon que son père appela Orion, nom qui vient d’«ouria», mot qui signifie «urine» en grec.

Cet enfant n’était pas un enfant comme les autres de par sa naissance et de par sa taille. Devenu adulte, il était si grand, dit la légende, qu’il pouvait traverser mers et océans en ayant toujours la tête hors de l’eau.

C’est d’ailleurs grâce à cette particularité qu’il conquit le coeur d’Eos, la déesse de l’Aurore…

Mais cela est une autre histoire que nous conterons plus tard…

(à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS D'ORION- PREMIERE PARTIE

Connaissance & Partage

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION D’ORION

22 février 2022 Première partie

VOIR ORION DANS LE CIEL

Contrairement à mes habitudes, je représente la constellation en tout début de texte car vous pouvez la retrouver en ce moment, le soir, dans le ciel du sud-ouest. Voir le dessin en bas de page Orion est la constellation reine du ciel hivernal et la seule à posséder deux étoiles de première magnitude. La constellation est formée par quatre étoiles brillantes dessinant un grand losange (Bételgeuse- Bellatrix ici dénommée Shoulder, Rigel et Saiph, ici dénommée Knee). Au centre de ce losange se trouvent trois étoiles parfaitement alignées, généralement appelées « Le baudrier d’Orion » (ici Belt). Juste sous lui son épée(ici Sword )

Dans la représentation allégorique classique du grand chasseur, on le voit lancé à la poursuite des Pléiades, sept étoiles très regroupées censées représenter la femme et les filles du Géant Atlas. Heureusement, celles-ci sont protégées par le Taureau où brille l’étoile Aldébaran. Les trois étoiles du baudrier, quant à elles, pointent vers l’horizon l’étoile Sirius, de la constellation du Grand Chien. Il s’agit de l’étoile la plus lumineuse de tout l’hémisphère nord.

(à suivre)

Bob


PETIT MOT DU DIMANCHE 20/02/2022

Connaissance & Partage

COMMENT A-T-ON CALCULÉ L’ÂGE DE LA TERRE ?

Troisième partie

QU’EST-CE QUE LA RADIOACTIVITÉ ?

PMDD du 20 février 2022

Rectificatif

Un lecteur perspicace m’a amicalement fait remarquer quelques erreurs dans les dates de naissance et de décès de la famille Curie.

Effectivement, j’ai remplacé la date de naissance du mari par celle de son épouse. Impardonnable ! Voici donc les vraies dates rétablies :

Marie Curie est née en 1867 et décédée en 1934 alors que Pierre Curie est né en 1859 et décédé en 1906.

Mille excuses !

La radioactivité est un phénomène physique naturel qui traduit la propriété qu’ont certains atomes présents sur Terre, dans l’atmosphère et même dans notre corps, de se transformer par désintégration en devenant d’autres atomes. Pour se transformer, ils expulsent leur énergie supplémentaire sous la forme d’un rayonnement invisible à l’œil nu : Rayons Alpha, Gamma ou Delta . Ce qui est intéressant est lié au fait que ce rythme de désintégration est régulier dans le temps.

La radioactivité fut découverte par Henri Becquerel et Pierre et Marie Curie, ce qui leur valut le Prix Nobel en 1903.

Pour donner un exemple, parlons du carbone 14 (C14) qui est un isotope radioactif du carbone. Sa période radioactive est le temps au bout duquel la moitié de ses atomes se désintègrent en azote 14 (N14). Ce laps de temps est de 5 730 ans. On l’appelle demi-vie.

C14 est également appelé « atome-père » et N14 « atome-fils ».

Prenons un exemple :

Si au départ on a 1 000 atomes de carbone 14, au bout de 5 730 ans, on aura : 500 atomes de carbone 14 (1000 : par 2) et 500 atomes d’azote 14, Au bout de 11 460 ans (2 fois la demi-vie), il restera 250 atomes de carbone 14 et 750 atomes d’azote 14. Puis 125 atomes de C14 et 875 de N14 au bout de 17 190 ans...). Cela revient à dire que si, dans un élément, l’on est capable de calculer la proportion entre

le nombre d’atomes de C14 et celui de N14, on peut obtenir l’âge de cet élément.

C’est donc la radioactivité qui a permis de mieux s’approcher de l’âge de notre planète.

Après avoir travaillé sur le radium qui n’a une demi-vie que de 1 602 ans, les physiciens utilisèrent l’uranium dont la demi-vie est de 4,468 milliards d’années. C’est ainsi qu’en 1904 Rutherford étudia un minerai d’uranium et trouva un âge de 140 millions d’années pour notre planète.

Après lui, son disciple le chimiste américain Bertram Boltwood (1870-1927) trouva des roches qui s’avéraient être âgées de plusieurs centaines de millions d’années.

Puis, le géologue anglais Arthur Holmas (1890-1965) étudiant des roches du carbonifère trouva un âge de 340 millions d’années puis 430 millions d’années dans des roches du Silurien riches en fossiles.

Quand allait-on franchir le milliard d’années ?

Les scientifiques désireux de battre des records tentèrent de répondre à cette question cruciale : où trouver sur terre les roches les plus âgées ? Les géologues sachant que ces roches se trouvent au centre des continents, ils concentrèrent leurs recherches dans ces zones-là, appelées « boucliers ».

Tout alors allait changer !

(à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS DEUXIEME EPISODE

Connaissance & Partage

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE DE LA

CONSTELLATION D’OPHIUCUS

Jeudi 17 février 2022

Deuxième épisode

Asclépios, le dieu de la médecine par les plantes venait, par maladresse, de tuer la couleuvre qui s’était enroulée autour de sa canne. Mais le vieux sage n’eut pas le temps de se lamenter car une couleuvre identique sortit de sous un rocher avec des plantes dans la gueule qu’elle promena sur le corps de la bête morte. Aussitôt celle-ci retrouva sa vigueur et toutes deux se coulèrent dans un taillis.

Asclépios fut stupéfait à tel point qu’il resta bouche bée durant une bonne minute. Etait-ce possible ? La première couleuvre était vraiment morte au milieu du chemin et voilà, qu’après avoir été caressée par la plante miraculeuse, elle se retrouvait fraîche comme au premier jour. Revenu de sa stupeur, Asclépios ramassa les plantes guérisseuses et revint chez lui.

Après une heure de réflexion, il se décida à agir. Il fit le tour de sa cabane à la recherche d’un animal mort et, sous quelques planches à moitié pourries, il finit par trouver un rat en putréfaction. Son odeur répugnante le fit hésiter mais, pour faire son expérience, ce cadavre était idéal. Rentré dans sa cabane, il posa l’animal sur sa table et le caressa avec les herbes miraculeuses. Après deux secondes, le rat reprit vie, sauta de la table et disparut dans un trou du plancher.

Grâce à une couleuvre, Asclépios avait découvert les plantes qui permettaient de ressusciter les morts. En tant que dieu de la Médecine, il décida d’honorer la couleuvre en inventant le caducée des médecins et pharmaciens où l’on voit un serpent enroulé autour d’un bâton.

Il était, en quelques minutes, devenu supérieur à Hadès, le dieu des Enfers et surtout à Zeus, le Maître de l’Univers. Il était impératif qu’il garde ce secret pour lui-même sinon la vengeance des dieux serait terrible.

Or, c’était sans compter sur les extraordinaires dons de son père Apollon, le dieu de la Culture et des Arts mais également le dieu de la Divination. Immédiatement, il devina le pouvoir stupéfiant qu’avait acquis son fils. C’est ainsi que par une nuit sans Lune, dans une obscurité totale, il lui rendit visite.

« Mon fils, j’ai lu dans les astres ta grande découverte et je te demande de bien vouloir en faire usage dans l’intérêt d’un jeune prince injustement tué pour une faute qu’il n’a pas commise. Serais-tu prêt à rendre ce service à ton père ? »

Comment résister à une telle supplique ? Asclépios hésita car il devait prendre sur lui le fait de désobéir aux autres dieux de l’Olympe. Par ailleurs, il avait utilisé sa plante miraculeuse sur un rat mais jamais sur un humain. Seraient-elles d’un même effet ?

Et tout d’abord, qui devait-il ressusciter ?

(à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS (SUITE)

Connaissance & Partage

LÉGENDES DES CONSTELLATIONS (suite)

15 février 2022

Dans la liste de toutes les constellations concernant les deux hémisphères, nous en étions arrivés à la constellation de la lyre. Vient ensuite toute une série de petites constellations pour lesquelles, à ma connaissance, il n’existe pas de légendes :

LA MACHINE PNEUMATIQUE, constellation introduite par LA CAILLE en 1752.

LE MICROSCOPE, introduit par le même La Caille, la même année.

LA MOUCHE, proposée par BAYER en 1603.

L’OCTANT, imaginé par LA CAILLE EN 1752.

L’OISEAU DE PARADIS introduit par BAYER en 1603

Et enfin OPHIUCUS dont je vais vous parler maintenant.

OPHIUCUS, LE SERPENTAIRE

Cette constellation est traversée par le Soleil du 29 novembre au 17 décembre et représente la fameuse treizième constellation zodiacale. Les astrologues la négligent car elle contrarie leur ciel divisé en douze constellations égales de 12 degrés chacune alors qu’il est divisé en 13 constellations de longueurs très inégales…

Mais restons dans le domaine du rêve et du mythe.

En une après-midi de fin d’été, la nature étouffait dans une chaleur torride tandis que Notos, le vent du sud, cardait de son souffle puissant la broussaille dorée des champs et des prairies. A l’horizon, quelques nuages amoncelés filtraient les rayons du soleil, dessinant un immense éventail de lumière évanescente. Ne semblant redouter ni le vent ni la terrible canicule, un vieil homme, d’un pas lent et mesuré, arpentait le chemin rocailleux. Ce patriarche chenu n’était autre qu’Asclépios, le dieu de la Médecine par les plantes que les Latins appelaient Esculape. Il était le fils d’Apollon et de Coronis, la princesse d’Orchomène.

Asclépios, en tant que dieu olympien, aurait très bien pu passer sa vie sur le Mont Olympe auprès des autres divinités. Mais ce n’était pas dans sa nature. Il aimait trop arpenter prairies et forêts, landes et collines à la recherche des plantes qu’il utilisait dans sa pratique de médecin herboriste. Il cueillait, cueillait, cueillait toute la journée et, le soir venu, il vidait son sac sur sa table et triait les plantes par catégorie et les suspendait aux poutres de sa cabane. Autant dire que quelques graines tombaient au sol ce qui faisait le régal de multiples souris, campagnols et mulots de beaux gabarits.

De temps en temps, un paysan ou une paysanne des environs venait le consulter et, souvent avec grande efficacité, il leur proposait gratuitement, qui un onguent, qui une tisane à base de ses plantes.

Tous les jours, dès l’aube, il arpentait les sentes en profitant de l’air vif du matin et des cris sympathiques des animaux qui, l’un après l’autre, s’éveillaient. Il marchait d’un pas lent le long des sentiers comme seuls les gens paisibles savent le faire. Il aimait reconnaître le chant d’une fauvette ou le cri d’un geai surpris dans son nid. Il s’amusait des dessins changeants des nuages dans le ciel et le soir, son régal se concentrait sur la voûte céleste. Au printemps, plein sud, il admirait le Grand Chariot dont le timon pointait l’étoile Arcturus alors qu’en fin d’automne il attendait que se lève le grand chasseur Orion dont, dit-on, Eos l’Aurore était amoureuse.

Le matin où nous le retrouvons, il cheminait vers la forêt des herbes folles lorsqu’il fut surpris de voir une couleuvre dormant, allongée en plein milieu du sentier. Amusé, il l’admira un instant : ses écailles vertes et jaunes sur fond noir en faisaient l’un des serpents les plus longs que l’on voyait en Grèce. Bien qu’elle fut assoupie, ses yeux restaient ouverts car il avait appris que les serpents ont une pupille transparente. Amusé, il la caressa de l’extrémité de sa canne sans que celle ci ne se réveille. C’est lorsqu’il la bouscula un peu que l’animal se manifesta : Il se dressa lentement, s’agrippa à sa canne et s’y enroula.

Asclépios, amusé, se mit alors à éclater de rire : jamais il n’avait vu un tel comportement. Comment était-ce possible ? Il poursuivit son chemin tout en constatant que le serpent refusait toujours de lâcher prise.

« Je ne vais pas t’amener dans ma cabane, murmura Asclépios en riant. Il faut maintenant que tu retournes chez toi. Allez, va ! Va rejoindre tes copains au sang froid ! »

Il secoua alors sa canne de plus en plus fort, tira d’une main le corps de l’animal mais rien n’y fit. Avisant un rocher sur le bord, il frappa légèrement le reptile qui restait toujours enroulé. Tapant sur la pierre , dans un geste malheureux, la tête de la couleuvre s’écrasa à-demi.

Aussitôt l’animal déroula ses anneaux et vint mourir aux pieds d’Asclépios. Celui-ci, navré n’eut pas le temps de se lamenter car, sortant d’un buisson, une autre couleuvre apparut, tenant un petit bouquet d’herbe dans sa gueule. Elle s’approcha de celle qui avait perdu la vie…et,

Et c’est là qu’un miracle s’accomplit…

(à suivre)

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE 13/02/2022

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COMMENT A-T-ON CALCULÉ L’ÂGE DE LA TERRE ?

PMDD du 13 février 2022

Deuxième partie

Au dix-huitième siècle, avec ses boulets chauffés à blanc, BUFFON avait calculé l’âge de notre planète et estimé à 74 936 ans. Cependant, il n’était pas satisfait car il pensait bien qu’elle devait être âgée d’environ un million d’années…

Fallait-il encore le prouver !

Lors du siècle suivant, le physicien anglais William Thomson (1824-1907) utilisant la même méthode que Buffon était arrivé à un âge de la Terre de 24 millions d’années. Bien plus proche de la réalité que son illustre prédécesseur, bien qu’il soit resté encore loin de la réalité.

De son côté, Charles Darwin, le père de la célébrissime théorie de l’évolution des espèces, toujours pour connaître l’âge de notre planète eut l’idée de calculer le temps qu’il fallait à un fleuve pour creuser une vallée. Pour étayer ses calculs, il se rendit dans le sud-est de l’Angleterre et étudia le cas de la large vallée du Weald. Ses résultats ne furent pas pris au sérieux par les scientifiques de son époque car trop fantaisistes.

Au début du XIX ème siècle, le géologue John Phillips (1800-1874) se consacra à l’étude du taux de sédimentation à l’embouchure des fleuves et choisit le Gange pour ses calculs. Ayant mesuré une énorme épaisseur de sédiments, il obtint pour la Terre un âge respectable de 96 millions d’années.

Plus tard, l’Irlandais John Joly (1877-1933) étudia la salinité marine. Il mesura la quantité de sel dissoute dans l’eau des fleuves et la compara à celle des océans. Pour qu’une telle dissolution se produise dans ces énormes étendues d’eau, il estima qu’il aurait fallu de 90 à 100 millions d’années, chiffres qui correspondent à ceux obtenus par John Phillips, au siècle précédent.

L’étude des fossiles va reculer encore plus l’âge de notre planète. Le géologue Charles Lyell (1797-1875) consacra ses recherches sur les fossiles de mollusques les plus récents, ceux de l’ère tertiaire. Selon ses recherches, cette période aurait duré 80 millions d’années. En ajoutant les chiffres de l’ère primaire et ceux de l’ère secondaire, il arriva à un âge de 300 millions d’années pour notre planète.

Un sacré coup de vieux pour la Terre… mais très loin du chiffre réel.

La recherche était bloquée car manquait une découverte essentielle : la radioactivité.

On doit cette avancée fondamentale au chercheur Henri Becquerel (1852-1908) dont les travaux furent poursuivis par plusieurs autres chercheurs dont les plus remarquables furent Rutherford (1871-1937), Soddy (1877-1956), Pierre Curie (1867-1934) et Marie Curie (1859-1906).

Becquerel obtint le prix Nobel de physique en 1903, prix qu’il partagea avec Marie et Pierre Curie. Ernest Rutherford était un physicien et chimiste anglais qui obtint le prix Nobel de chimie en 1908. Marie Curie, reçut, en sus, le prix Nobel de chimie en 1911. Quant à Frederick Soddy, il fut couronné du prix de Nobel de chimie en 1921.

Henri Becquerel, le premier, découvrit que certains éléments se désintégraient naturellement et à un rythme constant et mesurable en laboratoire. Ces éléments furent nommés « radioactifs » et ce sont eux qui permirent d’approcher de la vérité à propos de l’âge de notre planète.

Ce sera l’objet du prochain PMDD.

(à suivre donc)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - CONSTELLATION DE LA LYRE - DEUXIEME LEGENDE- LA LYRE D’ORPHÉE

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LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE LA LYRE

Deuxième légende :

LA LYRE D’ORPHÉE

Jeudi 10 février

Fils d’Oeagre, roi de la ville grecque de Thrace, Orphée était un des élèves d’Apollon, le Dieu de la Musique et des Arts. Non seulement Apollon lui avait enseigné les bases dans l’utilisation de la lyre mais, en quelques mois, l’élève avait dépassé le maître. Et de loin !

Lorsqu’Orphée jouait de son instrument, personne ne pouvait poursuivre sa tâche : l’enseignant quittait ses élèves et ceux-ci le suivaient comme un seul homme, le passant, le promeneur, le laboureur ainsi que la gardeuse de chèvres, tous quittaient leur activité. Certains disaient même que les roches se déplaçaient pour faire cercle autour de lui. Là, ils rencontraient tous les animaux des environs et même certains arbres, capables de se déraciner pour s’approcher du prodige.

Pendant sa carrière riche et longue, il accompagna les Argonautes dans leur quête de la Toison d’Or car il était capable, en cas de tempête, de calmer les vagues. Arrivé en Colchide, c’est lui qui apaisa le dragon qui gardait le bois d’Arès et l’Arbre Sacré auquel était accrochée la fameuse Toison d’Or (voir la légende du Bélier).

De retour de cette expédition, Orphée épousa Eurydice, une ravissante naïade qui n’avait d’yeux que pour lui. Tous deux vécurent une passion extrême, sans le moindre ombrage.

La belle naïade passait ses jours à la recherche de fleurs et de feuillages pour embellir sa demeure pendant que son mari jouait de la lyre et ravissait son entourage. Un jour que la belle flânait dans les champs, elle rencontra Aristée, un des fils d’Apollon et de la nymphe Cyrène. Celui-ci voyant Eurydice avec un magnifique bouquet de fleurs dans les bras, eut une violente envie de l’étreindre. La belle, surprise, s’échappa mais, en traversant un pré, elle mit le pied sur une vipère.

La douleur que ressentit Eurydice fut terrible et, quelques heures après, elle rejoignit le royaume des morts. Lorsqu’elle arriva au bord du Styx, le fleuve des Enfers, elle paya son écot à Charon, le passeur et caressa le chien Cerbère qui avait la particularité de laisser passer les morts dans un sens mais interdisait tout retour en arrière.

Lorsqu’Orphée se retrouva seul, il cessa de jouer de la lyre et dans la région chacun s’en plaignit. C’est son ami Orthos qui lui donna un conseil des plus judicieux :

« Pourquoi n’irais-tu pas jouer de la lyre devant Hadès, le Dieu des Enfers et du Monde Souterrain ? Je suis sûr que lui et sa femme Perséphone seraient séduits et pourraient accepter de te rendre Eurydice. »

Convaincu Orphée se rendit à Ténare, en Laconie et s’engagea dans le passage qui conduit au monde souterrain. Arrivé devant le fleuve des Enfers, il joua de la lyre si merveilleusement que Charon ainsi que le chien Cerbère le laissèrent passer.

Lorsqu’il utilisa sa lyre devant Hadès et Perséphone, ceux-ci furent si attendris qu’ils accédèrent à la demande d’Orphée :

« J’accepte que tu ramènes Eurydice chez toi à la condition que tu la précèdes sur le chemin. Elle te suivra mais, à une condition : tu ne te retourneras pas avant que vous ayez atteint, tous les deux, le Monde Supérieur. »

Le couple gravit le chemin escarpé qui menait à la vie mais, l’amour d’Orphée pour son épouse était si puissant qu’il ne put résister et se retourna alors qu’un seul pas leur restait à faire. Aussitôt Eurydice disparut dans les sombres profondeurs de l’Enfer et les autres tentatives d’Orphée pour retraverser le Styx furent sans effet : il avait perdu son Eurydice !

Orphée, par la suite, vécut en reclus en évitant surtout la compagnie des femmes. Les Ménades de Thrace, avec lesquelles il avait maintes fois célébré les orgies dionysiaques lui en voulurent beaucoup, chacune désirant l’avoir pour elle. C’est ainsi quelles le mirent en pièces, chacune en récupérant un morceau. Seule sa tête fut épargnée et emportée par le fleuve Hébros. Roulant de-ci de-là en criant constamment

« Eurydice », « Eurydice », elle parvint jusqu’à la mer et échoua à Lesbos. En souvenir de ses exploits, les habitants de l’île l’enterrèrent et fondirent un sanctuaire et un oracle.

Les restes de son corps furent mis en terre en Pirée. Quant à Zeus, sur la demande d’Apollon, il porta des étoiles au ciel pour former la constellation de la lyre (dont nous avons vu la représentation dans la légende précédente).

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - HERMÈS INVENTE LA LYRE - TROISIEME EPISODE

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LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE LA LYRE

8 février 2022

Troisième et dernier épisode

HERMÈS INVENTE LA LYRE

Comme tous les enfants, Hermès ne pensait qu’à jouer, sauf qu’il ne s’agissait pas d’un enfant mais d’un nourrisson de quelques mois à peine. Très précoce, donc, il s’était amusé à cacher quelques vaches de son frère Apollon et, pour se faire pardonner, il avait sacrifié une vache à son père Zeus, le « Dieu des dieux ».

La pauvre bête agonisait et versait les dernières gouttes de son sang dans un trou qu’Hermès avait creusé dans le sol. Assis en tailleur à côté d’elle, il constata que le sang coulait de moins en moins fort et que, au bout de quelques minutes, il se figeait. Curieux, il se demanda comment l’animal était constitué.

« Qu’y a-t-il derrière ce gros ventre se demanda-t-il ? ».

Il saisit son couteau et entailla l’abdomen rebondi de l’animal, des pattes avant jusqu’aux mamelles. Aussitôt, boyaux et organes se répandirent jusqu’à ses pieds, provoquant chez lui un grand éclat de rire. Quelques muscles se contractaient encore par réflexe. Il les découpa et constata qu’ils étaient attachés aux os par quelques tendons. Il utilisa son couteau bien effilé pour en dégager quelques-uns qu’il eut l’idée d’attacher solidement devant la carapace de la tortue et de les tendre après les avoir fixés entre les cornes de la vache sur un morceau de bois.

Sans le savoir, il venait d’inventer la première lyre. Il pinça les cordes une à une et fut admiratif des sons qu’il obtenait. Toujours aussi précoce, il ne lui fallut que quelques ajustements pour jouer les plus douces mélodies. Fier de lui, il prit le chemin de la grotte.

Sa mère Maia était occupée à laver du linge et ne vit pas le musicien en herbe se recoucher où il s’endormit profondément après avoir posé sa lyre au pied du lit. De son côté, Apollon avait pris le chemin de la grotte afin de rencontrer Maia et son petit frère. En route, il aperçut son troupeau de vaches et constata immédiatement qu’il en manquait deux. Un voleur aurait –il osé dérober des vaches appartenant à un dieu de l’Olympe ? Le coupable devait s’attendre à une sanction si terrible que ce ne pouvait être qu’un fou ou… qu’un autre dieu ! Serait-il possible que ce soit son petit frère ? Quant à Hermès, il ne dormait que depuis quelques heures lorsqu’Apollon fit son entrée dans la grotte. Après avoir embrassé Maia, il lui fit part de sa colère :

« On m’a dérobé deux vaches ! Qui oserait commettre un tel larcin ? Es-tu sûre que ton fils n’en serait pas capable ? »

« Mais non, s’écria la brave nymphe. Regarde le petit dort encore dans son lit. Il est sage comme un ange…Il est si petit, si mignon, comment à son âge pourrait-il toucher à ton troupeau ? »

Apollon s’approcha du lit d’Hermès et le secoua afin de le réveiller.

« Est-ce toi qui m’as volé deux vaches ? »

Le petit ange malin fit semblant de ne pas comprendre ce que lui disait son frère.

« Va..ge ! Tu dis va..ge ? Je ne sais pas de quoi tu parles. C’est quoi une va…ge ? Tu sais moi, je suis tout petit, fit-il d’un ton amusé. »

« Arrête de te moquer de moi, veux-tu ! Si tu n’avoues pas, j’irai me plaindre à Zeus et lui, saura te délier la langue… »

Apollon s’interrompit brusquement lorsqu’il vit la lyre posée au sol.

« Qu’est-ce, demanda-t-il ? Où as-tu trouvé cela ? »

« Mais je ne l’ai pas trouvé, ricana Hermès ! Je l’ai fabriqué moi-même avec des tendons d’une de tes vaches que j’ai sacrifiée en l’honneur de Zeus, notre père commun. »

« Et à quoi sert cet appareil, demanda Apollon ? »

« Tu vas voir, et surtout entendre ! »

Sans un mot, Hermès se saisit de sa lyre et produisit une musique improvisée. Au bout de quelques minutes Maia et Apollon furent tellement ravis et émus que les larmes leur vinrent aux yeux. Revenu de ses émotions, Apollon dit à son petit frère :

« Si tu me donnes cette lyre bizarre, je ne me plaindrai pas auprès de Zeus. Oublions la vache que tu as sacrifiée et qui t’a permis de réaliser un si bel instrument. »

Bien entendu, parce que l’on ne peut rien lui cacher, Zeus était au courant des farces d’Hermès. En souvenir de celles-ci, il décida de porter au firmament quelques étoiles représentant la Lyre, dont la plus belle s’appelle Véga.

Bonne lecture

Bob


PETIT MOT DU DIMANCHE 06/02/2022

Connaissance & Partage

COMMENT A-T-ON CALCULÉ L’ÂGE DE LA TERRE ?

PMDD du 6 février 2022

Première partie

Selon les textes religieux du XVIII° siècle, la Terre serait âgée de 6000 ans. En effet, à cette époque-là, en Europe, l’on croyait encore que la Terre était née le dimanche 23 octobre 4004 av.J.C à 21 heures très précises. Cette date de création avait été calculée au siècle précédent par l’archevêque anglican James Ussher sur la base des récits bibliques et des chronologies de différentes civilisations.

Cependant, la plupart des scientifiques de cette époque ne croyaient guère à cet âge, notamment le naturaliste BUFFON (1707-1788). Pour lui, les récits théologiques et les miracles que ces textes comprennent sont éloignés des observations et des lois de la physique. Il a donc l’intention de démontrer l’inexactitude de ces affirmations.

Pour ce faire, il décida de pratiquer ce qui est considéré, encore aujourd’hui, comme la première expérience d’astrophysique de laboratoire.

Propriétaire d’une forge à Montbard, en Côte d’Or, il emploie environ 400 ouvriers qui produisent, chaque année, plusieurs centaines de tonnes de fonte et de fer qui servent à fabriquer des boulets pour les canons. Il fait d’abord fabriquer dix boulets de fer de différentes tailles. Le plus petit mesure 1,35 cm de diamètre pour 10 grammes, et le plus grand 13,5 cm de diamètre pour 10 kilogrammes.

De prime abord, il les fait chauffer à blanc puis les entrepose dans une cave dont la température est constante. A partir de cet instant, il mesure le temps de refroidissement de ces boulets.

Le naturaliste prend en compte deux durées de refroidissement : La première est déterminée par le moment à partir duquel on peut tenir les boulets dans la main pendant une seconde. Pour la seconde, il touche simultanément les boulets chauffés et des boulets de référence qui sont à la température de la cave. Il enregistre ainsi le moment où les sensations de chaleur qu’il perçoit entre ses deux mains sont identiques.

Le plus petit refroidit en 12 minutes avant de pouvoir être tenu en main pendant 1 seconde puis atteint la température de la cave en trente minutes. Le plus gros peut être tenu dans la main après 3h 52 min, et la seconde durée de refroidissement est de 8h 42 min.

Son intuition est donc confirmée : Plus l’objet est gros et lourd, plus il met de temps à se refroidir. A partir de cette conclusion, il extrapole linéairement ses mesures au diamètre de la Terre pour en déterminer son âge. Il trouve alors 96 670 ans et 132 jours…

Buffon recommença de nouvelles expérience mais il n’était toujours pas satisfait. Ayant observé les dépôts sédimentaires, étudié les fossiles et les travaux des géologues, cet âge de la Terre lui paraissait bien trop court. En effet, dans ses notes manuscrites, il penchait plutôt pour une Terre âgée d’au moins 1 million d’années.

D’autres scientifiques vont utiliser de nouvelles méthodes dont je parlerai dans le prochain PMDD.

Bonne lecture

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION DE LA LYRE D’HERMÈS- DEUXIEME EPISODE

Connaissance & Partage

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE LA LYRE

3 février 2022

Deuxième épisode

HERMÈS ET SA PREMIERE FARCE

Lorsque nous avons laissé Hermès, celui-ci s’apprêtait à quitter la grotte où il était né alors que sa mère, Maïa, reposait encore sur la peau d’ours qui lui servait de lit. Pourtant le travail ne lui manquait pas car, Apollon, le dieu de la Culture et des Arts et lui aussi fils de Zeus, s’était invité pour le repas de la mi-journée afin de rencontrer son demi-frère.

Sur le pas de la grotte, Hermès fut surpris de voir, sur le sol, une tortue les quatre pattes en l’air. Il la ramassa et fut écoeuré tant les chairs pourries répandaient une odeur pestilentielle. Mais, plutôt que de jeter l’animal dans les fourrés voisins, il la reposa au sol et s’en fut à l’intérieur de la grotte à la recherche d’un couteau. Armé de celui-ci, il se saisit de la tortue et prit la direction d’un torrent dont on entendait, au loin, le grondement. Arrivé sur place, il utilisa le couteau pour jeter dans l’eau tourbillonnante les chairs pourries puis lava la carapace afin qu’aucune odeur ne s’en échappe. Ceci fait, la plaçant sous son bras, il reprit sa promenade.

Traversant un petit bosquet, il déboucha dans une prairie où paissaient quelques vaches aux flancs constellés de taches noires et blanches. Soudain, il fut pris d’une inspiration comme seuls les dieux en sont capables :

« Mais c’est le troupeau de mon frère Apollon qui vient manger chez nous à midi ? Pour notre première rencontre, je vais lui faire une farce dont il se souviendra. »

Il s’approcha des vaches et attacha ensemble les queues de deux d’entre-elles. Puis il les tira à reculons jusqu’à un bosquet où il les cacha.

« Comme elles vont marcher à reculons, Apollon les recherchera en se trompant de direction. Il suivra les traces d’un côté alors que les bêtes seront derrière lui…Je suis vraiment trop malin ! ».

Fier de lui, Hermès chantait à tue-tête en sautillant d’un pied sur l’autre sur le chemin du retour à la grotte. Regardant les vaches restantes, il pensa à son père Zeus et se posa une question bien embarrassante :

« Zeus, mon divin père, tolèrerait-il que je me moque ainsi du dieu de la musique et des Arts ? Ne risquerais-je pas de m’attirer ses foudres car Apollon est un de ses dieux préférés ? Ne serait-il pas temps pour moi de le calmer et de m’attirer ses faveurs ? »

Après ces mûres réflexions, il décida d’honorer le Maître de l’Univers.

« Zeus n’est jamais si heureux que lorsque l’on sacrifie un animal en son honneur…Je vais donc tuer une vache à sa gloire. De toute façon, je suis curieux de savoir comment elle est faite à l’intérieur… »

Aussitôt dit, aussitôt fait !

Avec son couteau, il creusa un trou pour recueillir le sang d’une des vaches, la coucha au sol et l’égorgea sur le champ sans autre forme de procès.

Comment savait-il qu’il fallait procéder ainsi…Zeus seul le sait… ».

(à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION DE LA LYRE D’HERMÈS

Connaissance & Partage

LA CONSTELLATION DE LA LYRE D’HERMÈS

Mardi 1er février 2022

INTRODUCTION

Après la constellation du lion de Némée et par ordre alphabétique, nous rencontrons deux petites constellations :

LE LOUP : Qui représenterait LYCAON, le roi d’Arcadie. Celui-ci aurait été puni par Zeus pour avoir osé lui servir un repas à base de viande humaine (voir la légende de la Grande Ourse).

LE LYNX : Constellation introduite par LA CAILLE au XVIII°siécle. Celui-ci prétendait que pour voir les petites étoiles de sa nouvelle constellation, il fallait « avoir des yeux de lynx ».

LA LYRE dont voici deux légendes :

- La Lyre d’Hermès le dieu des commerçants, des voyageurs et des voleurs.

- La Lyre d’Orphée.

- Premier épisode

HERMÈS, LE ROI DES FARCEURS

Il y a bien des siècles et des siècles, les dieux avaient construit sur le Mont Olympe, la plus haute montagne grecque, un immense et somptueux palais où ils vivaient tous. On les nomma donc les Olympiens. Leur chef était Zeus. C’était le dieu suprême, le maître du ciel, des étoiles et de l’univers.

Pour le seconder dans ses lourdes tâches, l’entouraient une douzaine d’autres dieux dont les plus éminents étaient Poséidon, le dieu de la mer et des océans, Hadès, le dieu des ténèbres et des morts, Athéna, la déesse de la Guerre, Artémis, celle de la chasse ou encore Apollon le dieu de la Culture. Zeus avait épousé sa soeur Héra mais il fréquentait de préférence le lit de ses nombreuses maîtresses plutôt que celui de sa femme.

C’est ainsi que de ses amours avec Maïa, l’aînée des Pléiades, naquit Hermès. Plus tard, celui-ci deviendra le dieu des Commerçants, des Voyageurs et des Voleurs, mais avant de devenir une divinité, il eut une enfance très mouvementée dont je vais vous parler.

Dès sa naissance, Hermès montra une extraordinaire précocité. Après trois mois de grossesse, Maia le mit au monde dans une grotte du Mont Cylène en Arcadie, les grottes étant les lieux privilégiés des dieux grecs pour y faire naître leur progéniture.

Zeus, lui-même, n’était-il pas né dans une grotte du Mont Dicté ?

Le jour de sa naissance les collines revêtaient leur nouvelle parure d’herbes caressées par la douce lumière du printemps. Encore frileuses, les premières feuilles vert tendre se déployaient sous l’effet des timides rayons du soleil d’avril. De temps en temps, dans le ciel, des grues en migration peignaient de mouvantes et criantes flèches géantes.

Né dans la nuit, frais et rose comme un bonbon, Hermès se reposait dans son lit fait d’une nacre marine géante, offerte par Poséidon. Déjà, tout en dormant, ses lèvres souriaient comme pour souligner que le nourrisson allait devenir un sacré farceur. La suite nous montrera que la prédiction s’avéra des plus crédibles.

Dès le deuxième mois, le bébé, constatant que sa mère était encore dans son lit, enjamba la nacre sur laquelle il reposait et sortit de la grotte…

D’aucuns s’étonneront, mais n’est pas fils de Zeus qui veut !

La suite démontrera amplement cette évidence.

(à suivre)

Bob