LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DU TAUREAU

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DU TAUREAU

Mardi 3 mai 2022

LE TAUREAU AUX CORNES EN CROISSANT DE LUNE

Dans l’immense salle d’honneur du palais d’Agénor, le roi de Phénicie, le banquet venait de prendre fin. Après de multiples congratulations et remerciements, tous les invités quittèrent la famille royale. Seuls restaient le roi, son épouse Théléphassa, leur fille aînée Europe et ses trois frères, Cadmos, Phoenix et Cillix. Ils partirent à leur tour afin de laisser travailler une dizaine de servantes qui s’affairaient à remettre la pièce en ordre.

Comme on était en milieu d’après-midi, les trois princes décidèrent d’enfourcher leur monture et de chevaucher en forêt à la recherche de quelque gibier. La douce Europe, quant à elle, invita ses amies à faire une promenade le long de la plage.

Cette jeune fille était la beauté même et nul doute qu’Aphrodite, la déesse de l’Amour, s’était penchée sur son berceau afin de la pourvoir des dons les plus exceptionnels. Tous les hommes qui croisaient son regard en tombaient immédiatement amoureux et l’on ne pouvait compter le nombre de ses prétendants. Quant à elle, elle se moquait de leurs oeillades, leur répondant par de grands éclats de rire ou des moues des plus charmantes.

Les dieux de l’Olympe faisaient souvent allusion à sa grande beauté tout en buvant le nectar que leur servaient les échansons. Le bruit courait même que le grand Zeus avait, à plusieurs reprises, tenté de la séduire. Ces olympiens ne croyaient pas si bien dire car, en ce moment même, Zeus s’apprêtait à se rendre en Phénicie pour mettre au point une nouvelle tentative de séduction.

Après avoir sollicité l’aide d’Aphrodite, la Déesse de l’Amour, il s’était métamorphosé en un magnifique taureau aux cornes en croissant de lune et s’approchait du château d’Agénor. Alors qu’il broutait l’herbe d’une verte prairie, il entendit de cristallins éclats de rire. Devant ses yeux ébahis, il vit un groupe de jeunes filles en train de batifoler, de danser et même de se rouler dans l’herbe en riant à gorge déployée. Par chance, la séduisante Europe faisait partie du groupe.

Soudain, les jeunes filles se figèrent : Devant elles, un magnifique taureau aux cornes en croissant de lune s’approchait à pas lents. Lorsqu’il fut à quelques mètres d’elles, il arrêta sa marche et poussa le plus surprenant des beuglements que l’on puisse entendre.

Les jeunes filles, une fois la surprise passée, s’approchèrent et Europe osa même poser une main audacieuse sur les flancs du taureau. Comme celui-ci ne bougeait pas, toutes les jeunettes s’enhardirent. On flatta ses cornes magnifiques, sa queue tressée par on ne sait quelle fée ou encore les muscles de son cou.

« Que tu es beau, fit Europe ! Comment se fait-il que mon père ne m’ait jamais parlé de toi ? Tu es pourtant unique ! »

« Jamais je n’ai vu de taureau dont les cornes dessinent de si parfaits croissants de lune, dit une des jeunes filles! »

« Et regardez sa queue si bien peignée, tout pareil à un plumet de fines herbes, ajouta une autre ! »

« Admirez ses pattes puissantes et harmonieusement dessinées…Et la peau de ses fanons douce comme de la soie, ajouta Europe. »

« Et si on allait cueillir des fleurettes pour le parer de mille couleurs, proposa l’une d’elle ? »

Aussitôt, comme des folles, les jeunes filles se lancèrent à l’assaut des pâquerettes, coquelicots et autres boutons d’or pour embellir le splendide animal. Devant tant de flatteries le taureau se fit si docile qu’il se coucha à même le sol. Aussitôt, Europe, en riant aux éclats, se jucha sur son dos en s’accrochant aux cornes si joliment arrondies.

Le taureau va-t-il accepter qu’on le prenne pour un cheval ?...

(à suivre)

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE 01/05/2022

VOYAGE AU CENTRE DU SOLEIL

PMDD du 1er mai 2022

Première partie

Née il y a plus de 4,5 milliards d’années, notre étoile est une fantastique machine à produire de l’énergie grâce à la fusion nucléaire qui a lieu dans son coeur. Une machine aussi phénoménale que complexe, dotée de plusieurs couches que les astrophysiciens épluchent à distance.

Le Soleil constitue l’un des plus beaux paradoxes de l’astronomie : une étoile à la fois très banale et exceptionnelle. Très banale car, comme l’a écrit l’astrophysicien français Claude Pecker « C’est une étoile parmi des milliards d’autres, très moyenne, ni très grosse ni très petite, ni très froide ni très chaude, ni très jeune ni très vieille, mais une étoile exceptionnelle pour nous. »

Sa formation il y a un peu plus de 4,5 milliards d’années a entraîné celle de notre planète qui, par un hasard merveilleux, a eu la chance de ne se trouver ni trop loin ni trop près de son étoile. Juste à la bonne distance pour que l’eau, indispensable à l’éclosion de la vie telle que nous la connaissons, soit présente à l’état liquide.

Toute la vie terrestre repose, directement ou indirectement, sur la chaleur que prodigue la machine-Soleil. Mais une question se pose : Comment cette machine fonctionne-t-elle ? Pour le comprendre, il faut commencer par parler de sa masse et de sa composition : Le Grand Luminaire décrit dans la Bible est vraiment énorme : son rayon de 700 000 km équivaut presque à un aller-retour Terre-Lune ! Sa masse de 2 milliards de milliards de milliards de tonnes représente 300 000 fois celle de la Terre et 99,86% de la masse totale du système solaire.

Sous l’effet de cette masse gigantesque, l’étoile naissante que fut le Soleil il y a un peu plus de 4,5 milliards d’années, s’est contractée entraînant l’échauffement extrême de son coeur. Les astronomes estiment qu’au centre du Soleil, la température approche les 15 millions de degrés. A cette température se déclenchent des réactions de fusion thermonucléaire qui fournissent l’énergie solaire. Ainsi, lors de ces fusions, quatre noyaux d’atomes d’hydrogène, qui est l’élément le plus simple qui soit, fusionnent pour donner un noyau d’atome d’hélium.

Au cours de l’opération, une fraction de la masse initiale est convertie en énergie pure sous la forme de photons, ou grains de lumière, en ayant au passage produit des neutrinos. Lesquels neutrinos ont posé un défi aux astrophysiciens quant à leur détermination et ce, pendant quelques décennies.

(à suivre)

Bob

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE LA TABLE

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE LA TABLE

28 avril 2022

Après la constellation du Sagittaire que je viens de traiter, on trouve dans l’ordre alphabétique:

LE SCORPION, dont nous avons raconté la légende en parlant du chasseur ORION,

LE SCULPTEUR, constellation sans légende proposée par l’astronome LA CAILLE en 1752,

LE SERPENT, reptile dont nous avons parlé avec la légende de la constellation d’OPHIUCUS,

LE SEXTANT, constellation sans légende proposée par Hévélius au XVIIéme s.

LA TABLE, constellation de l’hémisphère sud proposée par LA CAILLE en 1752.

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE LA TABLE

Cette légende concerne la spectaculaire montagne surplombant Le CAP, en Afrique du sud. Entre 1751 et 1752, Nicolas Louis DE LACAILLE fit des relevés astronomiques sur les étoiles de la région et fut suivi par John HERSCHEL entre 1834 et 1838.

LE FUMEUR DE PIPE ET LE DIABLE

La seule légende que j’ai retenue concerne un mythe hollandais qui ne fait pas référence aux étoiles mais aux nuages qui flottent souvent au-dessus de cette montagne spectaculaire.

Elle concerne un habitant du Cap nommé Jan Van Hungs. Cet homme adorait fumer la pipe et prétendait être le meilleur des fumeurs.

Il vivait au pied de la montagne de la table, et, assis à flanc de coteau, à longueur de journée il tirait sur sa pipe, n’arrêtant que la nuit pour dormir.

Un jour, un passager le provoqua :

« Tu prétends être le meilleur des fumeurs et moi, je te lance un défi : Saurais-tu, comme moi, fumer toute la journée et continuer la nuit suivante ? »

Jan Van Hungs

Jan Van Hungs, persuadé que personne ne pourrait l’égaler accepta le défi. Hélas, il ignorait que son visiteur n’était autre que le diable en personne. Les deux adversaires fumèrent tout le jour et la nuit suivante à tel point qu’au petit matin, ils ne pouvaient même plus voir le bout de leur pipe. La Montagne Sacrée, elle-même, disparais-sait sous l’épaisse fumée.

Le diable, fâché de n’avoir pu sortir victorieux de l’affrontement, abandonna la partie et partit sans se retourner ni saluer son adversaire. Depuis ce temps-là, la fumée n’a pas réussi à quitter le sommet de la montagne et forme, encore de nos jours, un immense nuage quasi-permanent.

C’est pourquoi désormais, on surnomme ce sommet « La Montagne du Diable ».

Bonne lecture

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DU SAGITTAIRE (4) DERNIER EPISODE

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DU SAGITTAIRE

26 avril 2022

Dernier épisode

Héraclès faisait maintenant route vers le Mont Olympe. Il se remémorait avec peine les derniers évènements qui avaient vu le brave centaure Chiron souffrir le martyre après avoir été blessé par une de ses flèches empoisonnées. Lorsqu’il arriva au sommet du Mont Sacré des dieux olympiens, il fut immédiatement accueilli par son père Zeus.

« Si mon fils demande audience, dit-il à son fidèle second Poséidon, le dieu de la mer, c’est qu’il a de bonnes raisons. L’affaire risque d’être grave ! »

Une fois qu’Héraclès eut raconté les derniers évènements, Zeus sut quoi faire pour venir en aide au brave Chiron.

« Sais-tu mon fils que tu as de la chance car, normalement, je ne dispose pas aussi facilement des vies éternelles des uns et des autres. Chiron est d’origine divine, donc immortel … »

« J’ai de chance dis-tu, répondit Héraclès ? Y aurait-il donc une possibilité ? »

« En effet, mais il faut que je te raconte. Lorsque tu es allé dans le jardin des Hespérides tu as eu l’occasion de parler avec le Titan Prométhée. Tu as même tué l’aigle qui lui dévorait le foie. »

« Je m’en souviens bien, fit Héraclès. C’est même lui qui m’a indiqué le chemin pour me rendre dans ce jardin secret. »

« En effet, fit Zeus. J’ai puni Prométhée car, depuis fort longtemps, il est au courant d’un danger qui menace mon avenir. Or, ce sacré têtu, ne veut rien me révéler (1). »

« Je ne vois pas le rapport avec les souffrances qu’endure le brave centaure Chiron et… »

« Attends, attends, mon fils ! Comme tu es impatient ! Voilà où je veux en venir : je voudrais me réconcilier avec Prométhée afin qu’il me dévoile son secret. Si je retire l’immortalité de Chiron et que je l’offre à Prométhée, je fais d’une pierre deux coups : je laisse Chiron mourir en paix et finies ses atroces souffrances et je fais plaisir à Prométhée qui attend, depuis des années de devenir immortel. »

« Je serais heureux que tu puisses soulager Chiron mais ne pourrait-on pas le récompenser pour avoir inventé l’arc, la flèche et initié à ces armes de nombreux héros grecs comme Asclépios, Jason, Actéon et le grand Achille, demanda Héraclès ? »

« En effet, il est important que nul n’oublie ce grand génie qu’est Chiron. Dès ce soir, je placerai quelques étoiles dans le ciel. On pourrait appeler cette nouvelle constellation « Le Sagittaire » en souvenir de son adresse au lancer de flèches. »

C’est ainsi que se termina la vie terrestre de Chiron qui maintenant est au ciel sous forme d’étoiles. Quant à Prométhée, il revint en son domaine et, étant convoqué un jour par Zeus, il lui dévoila son secret.

« Mon cher Zeus, je sais que tu courtises assidument la belle Thétis, la fille de Nérée. N’est-ce pas la vérité ? »

« Effectivement car je la trouve fort à mon goût, répondit Zeus ! Il y aurait-il du mal à cela ? »

« Sais-tu que les Destinées, qui commandent même aux dieux, ont décidé que l’enfant qu’aurait Thétis serait plus fort que son père ? »

« Si c’est ce que prétendent les Destinées, il est grand temps de la marier à un autre, fit Zeus ».

Aussitôt, le Maître de l’Olympe manigança de telle sorte qu’il fit se rencontrer Thétis et Pélée, le fils du roi d’Egine. Les amants se marièrent rapidement et eurent un enfant qui devint célèbre sous le nom d’Achille, le futur héros de la guerre de Troie.

Les Destinées avaient vu juste : il devint bien plus fort que son père Pélée.

Bonne lecture

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE 24/04/2022

L’EXCEPTION TERRESTRE

Dernière partie

PMDD DU 24 AVRIL

Dans le dernier PMDD concernant « l’exception terrestre », nous avons expliqué le « Principe de médiocrité » selon lequel les scientifiques, qui en sont partisans, pensent que notre planète est un astre banal qui n’occupait pas de position privilégiée dans l’univers.

Au contraire leurs adversaires sont partisans de l’hypothèse de « La Terre rare ». Selon eux, un incroyable concours de circonstances a été nécessaire pour qu’elle abrite une vie intelligente. Il fallait impérativement que la Terre voit le jour dans un environnement surprotégé.

Cela commence par la localisation dans la Galaxie du système solaire lui-même.

En effet, tous les emplacements ne se valent pas dans notre galaxie. Il fait bon « vivre », comme notre système solaire, dans sa banlieue mais non dans les régions centrales où les rayons X et Gamma s’en donnent à coeur joie alors que ce sont des rayonnements que les organismes vivants n’apprécient guère.

La Terre a également eu la chance d’apparaître dans une région de la galaxie ou les grosses étoiles sont rares car celles-ci terminent leur vie dans d’effroyables explosions. De plus, par leur masse extrême, ces étoiles sont capables d’expulser tout astre qui gravitationnellement les dérange : astéroïdes, comètes et même planètes de taille modeste comme la nôtre. D’un autre côté, il ne faut pas s’installer trop loin du centre de la galaxie pour ne pas risquer de manquer d’éléments lourds nécessaires à la fabrication d’une planète rocheuse.

Pas trop près, pas trop loin…Ce refrain a amené les cosmologistes partisans de la théorie de « la Terre rare » à parler de « la planète Boucle d’Or » en référence au célèbre conte pour enfants dont l’héroïne qui est rentrée dans la maison des trois ours pendant leur absence trouve que tel bol de soupe est trop chaud ou trop froid, tel fauteuil trop mou ou trop dur et choisit à chaque fois ce qui est « juste comme il faut ». Selon les partisans de cette théorie, la Terre a eu la « chance » de naître au bon emplacement dans la galaxie et près d’une étoile ni trop grosse ni trop petite.

Le Soleil est une étoile idéale mais que fallait-il pour que notre planète présente un environnement propice à la vie ? Il fallait qu’elle se situe dans ce que les astronomes appellent « la zone d’habitabilité ». Dans ce cas l’eau peut être présente à l’état liquide, une condition indispensable à l’éclosion de la vie. Plus loin, ce n’est que de la glace, plus près, l’eau s’évapore.

En plus d’être située dans la bonne région de la Galaxie et de voguer à la bonne distance de la bonne étoile, la Terre a disposé d’un autre atout dans son jeu : La Lune.

Tout avait pourtant mal com-mencé. Quelques dizaines de millions d’années seulement après la formation du système solaire, une petite planète de la taille de Mars, appelée Théia, est venue percuter la Terre de plein fouet. Sous l’impact, un volume considérable de débris s’est retrouvé en orbite autour de notre planète et s’est rassemblé pour créer un satellite naturel. De plus, ce satellite naturel est énorme car il a un diamètre du quart de celui de la Terre. Cela lui confère une masse relative beaucoup plus importante que celle des satellites de Jupiter ou de Saturne. Cette masse colossale de la Lune joue un rôle très important pour notre planète car elle stabilise son axe de rotation qui reste incliné d’un peu plus de 23°. Or, c’est cette inclinaison qui est la cause des saisons. Si la Lune n’était pas là (ou si elle était beaucoup moins massive), cet axe risquerait de subir des changements d’inclinaison chaotiques provoquant, sur Terre, d’importantes variations climatiques.

L’hypothèse de la « Terre rare » montre bien les conditions qu’il a fallu réunir pour que des organismes complexes se développent sur une planète. Cela en fait-il pour autant un passage obligé pour l’apparition d’autres formes de vie ailleurs dans l’univers ?

Pas si sûr !

D’ailleurs certains biologistes ont critiqué cette hypothèse pour son anthropocentrisme et son manque d’imagination. Même si les planètes analogues à la Terre sont rarissimes, cela n’implique pas automatiquement que des êtres intelligents, très différents de nous, même chimiquement, ne puissent pas exister dans des environnements que nous considérons comme hostiles.

Bonne lecture

Bob

OBSERVATION :

En ce moment, avant le lever du jour, il est possible de voir de l’Est à l’Ouest (de gauche à droite lorsqu’on regarde vers le sud) les planètes Jupiter, Vénus, Mars et Saturne. La Lune, qui maigrit de plus en plus et qui sera nouvelle fin avril, se dirige, peu à peu, vers Saturne

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DU SAGITTAIRE (3)

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DU SAGITTAIRE

21 AVRIL 2022

troisième épisode

Après s’être débarrassé des centaures grossiers, Héraclès trouva refuge dans la grotte du brave centaure Chiron qui l’accueillit très aimablement en lui proposant le gîte et le couvert. Chacun évoqua son quotidien et ce fut surtout Chiron qui demanda des explications à son hôte :

« J’ai entendu dire que tu avais été condamné à exécuter douze travaux ! Pourrais-tu me dire pourquoi ? »

« C’est encore une méchanceté d’Héra, la femme de Zeus qui, par jalousie, m’a harcelé durant toute ma jeunesse car Zeus m’avait conçu avec une autre femme qu’elle. Un jour, et par ruse, elle a réussi à me faire avaler un poison qui m’a rendu fou pendant quelques heures. Ainsi, ayant perdu la raison, en pleine nuit j’ai tué ma femme et mes enfants.

Pour me punir, Zeus m’a obligé à exécuter douze travaux dont un devait se dérouler dans cette région. En effet, ici, vit un énorme sanglier qui ravage la campagne et est insaisissable car il ne laisse aucune trace. Ma mission était donc de le capturer. »

A son tour Héraclès interrogea son ami :

« Et toi ! Mon cher Chiron, pourquoi ne vis-tu pas sur le Mont Olympe plutôt que dans cette grotte peu confortable ? Sais-tu que les autres dieux parlent de toi comme le champion du tir à l’arc et l’inventeur de la flèche. Certains même t’appellent « Le Sagittaire » en référence à « Sagitta », la flèche .

C’est un peu exagéré, répondit Chiron. Disons que j’ai perfectionné l’arc et donc, également la flèche. » Ici, je vis tranquille au milieu de mes amis, les animaux …

Pendant la discussion, Héraclès fut surpris par un comportement bizarre de Chiron. Celui-ci se grattait sans cesse la cuisse droite avec une telle insistance qu’il le questionna :

« Excuse-moi mais depuis un petit moment, je te vois te gratter la cuisse ! Qu’as-tu donc ? »

« Oh ! ce n’est rien, répondit Chiron ! Tout à l’heure, lorsque tu es entré bruyamment dans la grotte, j’ai été surpris et j’ai lâché la flèche qui était plantée dans le mollet d’Elatos. C’est elle qui en tombant au sol m’a égratigné la cuisse. Ne t’inquiète pas, ce n’est rien. »

« Au contraire c’est très grave car les pointes de mes flèches sont imprégnées du sang empoisonné de l’Hydre de Lerne. Tu auras de plus en plus mal et tu finiras par en mourir, fit Héraclès ! »

« Impossible , te dis-je ! Je suis immortel étant le fils de Chronos ! Ce poison sera sans effet sur moi ! »

« Alors, cela est encore plus grave, affirma Héraclès ! Si tu es immortel tu es condamné à souffrir éternellement. Seul Zeus pourrait te retirer ton immortalité afin que tu puisses être libéré d’une épouvantable souffrance éternelle. »

Les prédictions d’Héraclès s’avérèrent justes puisqu’au milieu de la nuit, Chiron, couché sur le sol de la grotte, se tordait de douleur. Dehors tous les animaux sauvages de la région s’étaient rassemblés effrayés par les hurlements.

Avant que le jour ne se lève, Héraclès sortit de la grotte et prit la direction du Mont Olympe afin de consulter son père .

Contrairement à ce qu’il espérait, ce fut une affaire qui allait bien arranger le Maître de l’Univers !

(à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DU SAGITTAIRE (2)

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DU SAGITTAIRE

19 AVRIL 2022

Deuxième épisode

Héraclès, sur la piste du sanglier d’Erymanthe, avait été accueilli par Pholos qui gardait la grotte des centaures grossiers. Tous les autres étaient partis à la chasse.

« Repose-toi tranquillement car tu m’as l’air épuisé, lui fit Pholos ! Veux-tu boire un peu ? »

Devant l’acceptation d’Héraclès, Pholos se dirigea vers un baquet plein d’eau et dans une corne de bison lui en porta un peu. »

« Tu es bien brave, cher Pholos, mais je ne bois de l’eau que quand je suis à l’extérieur et à la fraîcheur d’une source. N’aurais-tu pas, à la place, un peu de vin ? ».

« J’ai bien du vin, mais il est réservé aux seuls centaures. »

« Tu te moques de moi ? Refuserais-tu de servir un peu de la boisson sacrée de Dionysos au fils de Zeus, le Maître du Monde ? ».

« Si j’ouvre une amphore, l’odeur du vin se répandra à l’extérieur et tous les centaures seront irrités. Ils viendront ici pour punir celui qui aura commis cet outrage. »

Sans se démonter, Héraclès se leva, se saisit d’une amphore qu’il déboucha et but à même le goulot.

Comme prévu, l’odeur du vin se répandit dans la grotte, et hors de celle-ci. Lorsqu’elle atteignit les narines des centaures en chasse, leur réaction ne se fit pas attendre. Tous se précipitèrent vers la grotte en criant : « A mort ! A mort ! ». Au bruit de leurs hurlements, Héraclès se sentit agressé. Il brandit alors son arc et, un à un, il les tua tous. En effet, la pointe de ses flèches avait été plongée dans le sang de l’hydre de Lerne (1), un poison très puissant. Seul, le nommé Elatos ne mourut pas, la flèche d’Héraclès ne s’étant fichée que superficiellement sur l’un de ses mollets.

Discrètement, en se cachant derrière les taillis, il rampa afin de trouver du secours auprès du centaure Chiron, le si talentueux médecin. Après de terribles souffrances, il parvint auprès de celui-ci qui l’accueillit et l’installa sur sa table d’auscultation.

« Que s’est-il passé Elatos ? Qui t’a ainsi blessé ? »

Le centaure raconta alors l’audace d’Héraclès qui avait entamé une amphore de vin et la réaction de ses amis centaures.

Pendant qu’Elatos expliquait l’origine de l’échauffourée, Chiron examinait la plaie provoquée par la flèche d’Héraclès. Ne sachant pas qu’elle était empoisonnée il lui dit :

« Tu ne devrais pas tant souffrir et avoir une telle fièvre. Ta blessure est vraiment superficielle. Je ne comprends pas pourquoi ton corps réagit ainsi. »

Délicatement, il retira la flèche du mollet du Centaure et l’examina attentivement. Au même instant Héraclès entra dans la grotte de Chiron en hurlant, exprimant ainsi sa colère vis à vis des centaures sauvages. Ses cris surprirent tant Chiron que ce dernier lâcha la flèche qu’il avait en main. En tombant au sol, elle lui fit une petite estafilade sur la cuisse droite. Chiron n’y prit garde et invectiva Héraclès.

« Pourquoi hurles-tu ainsi ? Tu m’as fait peur ! »

« Je suis en rage car la réaction des centaures est vraiment exagérée ! Pour quelques gouttes de vin ils m’auraient massacré ! Quelle bande de sauvages ! »

« Il est vrai qu’ils n’ont aucune éducation répondit Chiron. Regarde la gourde de vin qui est posée sur ma table. Désaltère-toi à loisir. Et comme la nuit tombe, je te propose de rester avec moi pour manger. Ainsi nous pourrons discuter car j’ai appris que tu avais été condamné à accomplir un certain nombre de travaux. Ensuite tu pourras dormir dans le lit que je réserve aux amis de passage.

Alors que le pauvre Elatos rendait l’âme, Chiron et Héraclès, s’installèrent sur des bancs en bois et discutèrent jusqu’au milieu de la nuit.

Mais un détail surprit Héraclès…

(1) Voir la légende du deuxième des travaux d’Hercule.

PETIT MOT DU DIMANCHE 17/04/2022

L’EXCEPTION TERRESTRE

PMDD du 17 avril 2022

Première partie

Il a fallu des conditions très particulières pour que la vie telle que nous la connaissons apparaisse, se développe et se perpétue sur terre. Cela implique-t-il pour autant que les formes de « vie intelligente » sont rarissimes dans l’Univers ?

Le débat entre astronomes est loin d’être clos.

Par sondes interposées, l’homme a exploré une bonne partie du système solaire, même si les régions les plus éloignées lui sont encore inaccessibles. Par contre, il a détecté plusieurs milliers de planètes orbitant autour d’autres étoiles que le Soleil, le rythme de découvertes s’accélérant sans cesse.

Par contre, sur les planètes du système solaire autre que la Terre ou sur les planètes extrasolaires, aucune trace de vie n’a été détectée. Certes, l’exploration n’a commencé qu’il y a quelques décennies et, à l’échelle des temps géologiques, l’humanité et l’astronomie sont des bébés à peine nés…

Cela n’empêche que les chercheurs sont divisés sur les obstacles qui peuvent s’opposer à l’apparition de la vie ailleurs.

Certains, optimistes, estiment que la vie constitue un phénomène banal alors que d’autres, pessimistes, pensent que la Terre a bénéficié de conditions exceptionnelles et que la présence de l’homme à sa surface tient du miracle.

Les premiers ont pour eux la force des chiffres : dans la seule voie lactée existent des centaines de milliards d’étoiles et nombreuses sont celles qui sont accompagnées de planètes. Si l’on ajoute à cela qu’il existe plusieurs centaines de milliards de galaxies dans l’univers observable, les possibilités, disent ces optimistes, deviennent gigantesques. Tellement qu’il n’y a aucune raison de penser que la vie, dans le cosmos, s’est cantonnée à notre seule planète.

Cette théorie, connue sous le nom de « principe de médiocrité », est un prolongement de la pensée de Copernic, lequel pensait que la Terre était un astre banal qui n’occupait pas de position privilégiée dans l’univers. Les chercheurs qui en sont les partisans soulignent que la vie sur Terre a surgi à partir d’un arrangement assez simple d’atomes présents dans toutes les galaxies et que ce qui s’est produit ici a fort bien pu se produire ailleurs.

A l’opposé, on trouve les partisans de l’hypothèse dite « de la Terre rare ». Ceux-ci pensent que la Terre a bénéficié de circonstances favorables et exceptionnelles qui l’ont conduite à abriter une forme de « vie intelligente » (1). Selon eux, elle est apparue dans un environnement surprotégé.

C’est ce dont nous parlerons lors du prochain PMDD.

(Quoique les évènements internationaux récents jettent le doute sur ce qualificatif…)

Bonne lecture

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DU SAGITTAIRE

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DU SAGITTAIRE

14 avril 2022

CHIRON, LE CENTAURE AU SERVICE DES HÉROS GRECS

Les Centaures se divisaient en deux catégories : les cruels et les ivrognes et le seul qui soit civilisé, le brave Chiron. Contrairement aux autres centaures, ce dernier était doux, sage, serviable et très instruit. Il maîtrisait parfaitement tous les arts et notamment la musique. De plus, il excellait en médecine et se montrait fort habile dans le maniement des armes et, plus particulièrement, dans celui du tir à l’arc.

Malgré sa très haute lignée, il vivait modestement dans une grotte qu’il avait particulièrement bien aménagée. Celle-ci était située sur l’autre versant du Mont Pélion par rapport à la grotte des Centaures vulgaires et grossiers.

L’immensité du savoir de Chiron lui valut de devenir le précepteur de quelques célébrités de la Grèce antique comme Jason, le héros des Argonautes, Asclépios le dieu de la Médecine ou encore Achille un des grands héros de la Guerre de Troie. Il leur enseignait les différentes sciences, la poésie, la musique, l’équitation ainsi que le maniement des armes. Il passait pour l’inventeur de l’arc et des flèches qu’il maniait avec une extraordinaire efficacité. A l’instar d’Orion, nul ne pouvait se vanter de l’avoir jamais vu manquer sa cible.

Au moment où nous commençons cette légende, une certaine effervescence régnait sur les pentes du Mont Pélion. De bouche à oreille, tous les habitants de la région avaient appris que pour exécuter son quatrième travail, Héraclès, le héros que tous admiraient pour ses exploits, devait capturer le sanglier d’Érymanthe. Or celui-ci vivait dans la région du Mont Pélion. Tous rêvaient donc de rencontrer le surhomme. Pas un humain, qu’il soit homme ou femme, jeune ou âgé, n’ignorait les exploits dont était capable le fils de Zeus.

Or, le premier qui vit Héraclès fut le centaure Pholos. Celui-ci gardait la porte d’entrée de la grotte de ses amis car ceux-ci étaient partis à la chasse dans les environs. Le Centaure reconnut aussitôt le jeune héros et l’interpella :

« Salut Héraclès ! Mais que fais-tu dans la région ? Il y a bien longtemps que tu n’as pas foulé l’herbe du Mont Pélion ! »

« Je suis à la recherche d’un sanglier qui, dans la région d’Erymanthe, ravage tous les champs et vergers en fouillant la terre à la recherche de nourriture. »

« Je n’ai jamais vu aucune trace de sanglier par ici. Es-tu sûr que l’on t’a bien renseigné ? »

« C’est bien un sanglier que je dois capturer mais la particularité de cet animal vient du fait qu’il se déplace sans laisser aucune empreinte. »

« Ce ne doit donc pas être facile de le débusquer, répondit Pholos. Mais tu m’as l’air bien fatigué ! Veux-tu t’arrêter afin de te désaltérer et te reposer ? »

« Avec grand plaisir et même, si tu m’y autorises, j’aimerais passer la nuit dans ta grotte »

« Aucun problème l’ami, mais je te préviens, le confort est spartiate ! »

Héraclès entra donc dans la grotte et ne trouvant aucune chaise, s’assit sur un empilement nauséabond de morceaux de viande provenant des chasses des centaures. Des morceaux de viande pourrie restaient accrochés aux os. Il fut surtout surpris par l’odeur infecte qui régnait dans la pièce. Après-tout, se dit-il, dès demain à la première heure je quitterai la place. Il me suffirait d’avoir un peu à boire… …et c’est maintenant que vont apparaître les problèmes …

(à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS DU PETIT CHEVAL (suite)

LÉGENDE DES CONSTELLATIONS

(SUITE)

Après la légende du PETIT CHEVAL, et dans l’ordre alphabétique des constellations, nous trouvons :

(LE) PETIT CHIEN, qui représente l’un des deux chiens de chasse du chasseur Orion dont j’ai évoqué les aventures lorsque j’étais à la lettre O.

(LE) PETIT LION. Constellation sans légende introduite par Hévélius au XVIIs .

(LA )PETITE OURSE dont j’ai évoqué la légende avec celle de la Grande Ourse.

(LE) PETIT RENARD. Constellation sans légende introduite par Bartsch au XVII s .

(LE PHENIX). Constellation introduite par Bayer en 1603

(LE POISSON AUSTRAL) : Poissons qui auraient sauvé de la noyade la reine égyptienne Isis.

(LE POISSON VOLANT). Constellation introduite par Bayer en 1603.

LEGENDE DE LA CONSTELLATION DES POISSONS 12 avril 2022 La constellation des POISSONS est une constellation zodiacale, ce qui signifie qu’elle est traversée (1) par le Soleil. D’après les horoscopes, elle le serait du 19 février au 20 mars alors qu’en fait elle l’est du 12 mars au 17 avril…

(1) Quand on dit que « le soleil traverse une constellation », cela signifie qu’il passe devant, les étoiles de la constellation étant en arrière-plan, dans le fond du ciel.

Selon la mythologie grecque, une fois que Zeus eut triomphé des Titans, il les enferma dans les enfers, c’est à dire dans le ventre de sa grand-mère Gaïa. Bien entendu, cela lui créait de violentes coliques et provoquait donc sa colère. Pour se venger de Zeus, elle descendit dans le monde souterrain et s’unit à Tartare qui vivait dans la zone du monde souterrain aussi éloignée de la surface du sol que celui-ci est éloigné du ciel.

Avec lui, elle engendra le monstre le plus horrible que la Terre eut jamais porté. Celui-ci avait cent têtes de dragons qui faisaient onduler leur langue noire et dont les yeux lançaient des flammes. Chaque tête possédait une voix effrayante et mugissait comme un taureau. Lorsqu’il se déplaçait, le sol tremblait comme si chaque pas provoquait un séisme. Ce sont d’ailleurs ces secousses qui alertèrent Aphrodite, la déesse de l’amour, alors qu’elle se promenait au sommet d’une falaise avec son fils Eros en admirant les derniers rayons du soleil couchant.

En voyant arriver le monstre derrière eux, la déesse se sentit perdue :

« Nous ne savons pas nager, dit-elle à son fils. Nous n’avons aucune chance de survivre si nous nous jetons à l’eau. »

Eros se saisit alors de la main de sa mère et l’entraîna dans le vide en la rassurant :

« Zeus, le Maître de l’Olympe nous surveille ! Il ne nous laissera pas nous noyer ! »

Effectivement, à peine se trouvèrent-ils au milieu des vagues, que des centaines de petits poissons se mirent sous eux et les supportèrent en les entraînant jusqu’au rivage opposé. En levant la tête, Aphrodite et Eros constatèrent la rage de Typhon qui crachait des flammes à plusieurs mètres devant lui.

Lorsqu’Aphrodite raconta ses aventures à Zeus, celui-ci décida d’honorer à jamais les gentils secouristes en les portant au ciel sous forme d’une nouvelle constellation : celle des Poissons. Ils se tiennent par leur queue nouée pour avoir plus de force.

Bonne lecture Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE 10/04/2022

QUEL SORT SERA RESERVÉ AUX PREMIERS AVENTURIERS QUI IRONT SUR MARS ?

Pmdd du 10 avril 2022

D’OÙ PROVIENDRA L’ÉNERGIE ?

Un vaisseau capable de transporter plusieurs hommes et femmes sur une telle distance et une durée de plusieurs jours ou semaines aura besoin d’une énergie colossale. Dans ce cas, l’énergie fournie par des panneaux solaires sera largement insuffisante. D’autant plus que les ressources diminueront au fur et à mesure que le vaisseau s’éloignera du Soleil. La principale source d’énergie sera très certainement d’origine nucléaire : elle pourrait être, par exemple, fournie par une version miniature des réacteurs à fission utilisés dans les sous-marins. La propulsion pourrait être également obtenue en accélérant à haute vitesse un gaz de particules chargées électriquement.

QUE MANGERONT LES SPATIONAUTES ?

On sait fabriquer des aliments qui conservent longtemps leurs qualités nutritionnelles et gustatives. Les spationautes consommeront aussi des légumes et des fruits frais grâce au Végétable Production System (Veggie). Testée depuis 2014 dans l’ISS, cette serre éclairée par des LED ultraviolettes a déjà permis de faire pousser des laitues. On pourrait aussi transformer des déchets solides en fertilisants. Par ailleurs, le temps passé à prendre soin des plantes aurait une fonction psychologique positive pour un si long voyage.

COMMENT RESPIRERONT-ILS ?

L’équipage pourra compter sur les classiques réserves d’oxygène comprimé mais aussi sur la possibilité d’en fabriquer à partir du gaz carbonique issu de la respiration. Sa transformation pourrait être obtenue par photosynthèse ou électriquement. En avril 2021, la NASA a déjà testé sur un dispositif innovant du Rover Perseverance en mission sur Mars, à savoir la transformation de dioxyde de carbone en oxygène et monoxyde de carbone.

QUELS SERONT LES EFFETS DE L’APESANTEUR ?

Malgré les exercices physiques destinés à combattre les conséquences de l’absence de la pesanteur, le corps subit de nombreux dommages : baisse de la densité osseuse, atrophie musculaire, dégradation de la vision… Une gravité artificielle doit donc être mise en place dans les missions de longue durée. Ce dispositif pourrait prendre la forme d’un anneau en rotation autour de l’axe de déplacement du vaisseau. Sa partie extérieure permettrait la marche et des exercices musculaires presque comme sur Terre.

QUE RISQUE L’ÉQUIPAGE ?

Le principal danger viendra des rayons cosmiques et des particules issues des éruptions solaires. Sur la Terre, nous sommes protégés par le champ magnétique et l’atmosphère qui agissent comme des boucliers. Si un mois d’exposition aux rayonnements n’entraîne pas de conséquences graves, la NASA estime qu’un tiers de l’ADN d’un astronaute pourrait être endommagé pour chaque année passée dans l’espace. Les lieux de vie devront donc être blindés. A cet effet, les quartiers résidentiels pourraient se trouver derrière les réservoirs d’eau du vaisseau. Il y a donc encore de nombreux problèmes à résoudre avant de s’aventurer sur Mars.

Bonne lecture

RAPPEL :

Jeudi 14 avril, de 20 h 30 à 22 heures, salle QUIOT à Caylus, je ferai un exposé sur les astéroïdes et les comètes. Cela me serait très agréable de vous y rencontrer.

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS DU PETIT CHEVAL

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DU

PETIT CHEVAL

7 avril 2022

Observations

Après la constellation du cheval ailé PÉGASE dont nous venons de raconter la légende, on trouve, par ordre alphabétique :

Le Peintre : Petite constellation de l’hémisphère sud proposée par LA CAILLE en 1752. Au début elle s’appelait « L’atelier du peintre » mais fut réduite en « Peintre » en 1877. Personnellement, je ne lui connais aucune légende.

PERSÉE dont nous avons parlé dans la légende de la constellation d’Andromède.

Et enfin, LE PETIT CHEVAL …

Ce petit cheval est la plus petite constellation de l’hémisphère boréal. Déjà présente dans les catalogues babyloniens, ce nom de « petit Cheval » fut mentionné pour la première fois par Hipparque au 1er siècle avant notre ère.

Deux petites légendes le mentionnent :

La première d’entre-elles fut un cadeau que fit Hermès à Castor, l’un des deux jumeaux, frère de Pollux dans la constellation des Gémeaux.

La seconde concerne Chiron, le centaure qui éduqua de nombreux héros comme Achille, Jason ou encore Asclépios. Chiron avait une fille qui s’appelait Hippé. Il l’élevait à la dure et l’empêchait, notamment de courir le guilledou. Un jour que Chiron était parti à la chasse avec un de ses élèves, Hippé ne respecta pas la règle de sagesse que son père lui imposait : elle osa sortir de chez elle et, en solitaire, alla se promener dans les bois.

Ce jour-là, Eole, le dieu du vent, était de sortie et avait l’âme légère et aventureuse. Apercevant la belle enfant, il la courtisa si bien que, de fil en aiguille, de belles paroles en premières caresses, il s’unit à elle.

Lorsque, quelques mois plus tard, elle prit conscience de son état, la jeune fille fut apeurée. Afin que son père ne puisse rien découvrir, elle sollicita l’aide des dieux. C’est la déesse Artémis qui prit soin d’elle et qui la transforma en jument. Quelques temps plus tard naquit Mélanippe, le poulain, résultat de l’union entre Eole et Hippé. Poséidon transforma ce poulain en étoiles et le plaça au bout du museau du cheval ailé Pégase.

On devine le Petit Cheval entre la tête de Pégase et le Verseau.

Bonne lecture

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS DE PÉGASE (7) DERNIER EPISODE

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE PÉGASE

Septième et dernier épisode

Mardi 5 avril 2022

PÉGASE CONFRONTÉ À ZEUS

Après avoir révélé au roi Iobatès que sa fille Sthénébé était l’intrigante qui avait tenté de le séduire, Bellérophon quitta le château où il avait été hébergé plusieurs mois et partit à l’aventure. Il franchit monts et vallées et rencontra de haut-dignitaires qui le reçurent avec honneur car il s’agissait du fils de Glaucos, le roi de Corynthe.

Un jour, qu’il était à la frontière entre la Macédoine et la Thessalie, il aperçut le magnifique Mont Olympe, la résidence des dieux. Il resta quelques minutes à admirer ses pentes enneigées et s’approcha de ses flancs.

Soudain, une envie stupide le saisit : Et s’il allait saluer Zeus et les autres dieux ? Après tout, c’est bien la déesse Athéna qui lui avait donné la bride en or grâce à laquelle il avait réussi à dompter Pégase !

L’horizon était barré par la chaîne des sommets réservés aux dieux et était dominé par une immense citadelle. C’est là que résidait le Maître du Monde, le Seigneur de l’Univers, le chef de tous les dieux qui gouvernent le monde.

Bellérophon oserait-il s’y aventurer ?

Après un temps d’hésitation, il talonna sa monture et s’éleva jusqu’à toucher les nuages. Sur le Mont des Dieux, les gardes s’affolèrent car ils n’avaient jamais vu un mortel monter si haut et surtout si près du « Royaume Interdit ».

Aussitôt, ils alertèrent le Maître des Lieux Divins. Une telle audace méritait une punition suprême. Lorsque Zeus constata l’affront, quel que fut l’audacieux, il était temps d’agir. Il se saisit d’un éclair et le projeta sur le corps de l’inconscient.

Bellérophon fut immédiatement désarçonné est rejeté vers la Terre des humains, celle qu’il n’aurait jamais dû quitter. Quant à Pégase, il fut accueilli en ami par le Maître de l’Olympe et confié à Héraclès qui, depuis qu’il avait rejoint son père, servait de palefrenier aux dieux. Celui-ci attela le cheval ailé à un char rempli des éclairs du Maître de l’Olympe.

« Tu resteras toujours auprès du seigneur de l’Olympe, lui dit Héraclès, et chaque fois qu’il aura besoin d’un éclair, il puisera dans ton char ».

Quant au pauvre Bellérophon, tant l’Olympe est une montagne élevée, il mit huit jours à atteindre le sol. Il en fut, tout le monde sans doute, profondément meurtri à tel point qu’il ne se déplaçait plus qu’avec des béquilles. Chaque fois qu’un homme ou une femme passait près de lui, il demandait de l’aide :

« Je suis Bellérophon, le héros qui a dompté le cheval ailé Pégase et qui a tué le terrible Chimère…Je suis Bellérophon, le fils de Glaucos, roi de Corinthe…je suis… »

Mais personne ne l’écoutait car tous le prenaient pour un fou, un homme ayant perdu la raison. Un jour, quelqu’un le trouva mort, couché dans un fossé. Il fut enterré dans le lieu réservé aux inconnus et personne ne se souvient plus de son emplacement.

Par contre le cheval ailé fut honoré par Zeus et placé au ciel sous la forme de constellation. Dans le ciel, Pégase est représenté à l’envers, la crinière vers l’horizon.

Bonne lecture

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE 03/04/2022

UN ASTRONAUTE AMÉRICAIN SE CONFIE

PMDD du 3 avril 2022

L’astronaute américain Charlie DUKE était l’invité d’« EXPLOR ESPACE », festival organisé par la revue scientifique « Ciel et Espace » et « l’Association Française d’astronomie » . Il s’est déroulé du 5 au 7 novembre 2021 au Beffroi de Montrouge.

Le 21 avril 1972, Charlie Duke est devenu le dixième homme à marcher sur la Lune. Aujourd’hui âgé de 86 ans, Duke est toujours le plus jeune des douze hommes à avoir réussi cet exploit et le seul à se prêter volontiers à l’exercice de raconter son extraordinaire voyage sur un autre monde.

Au cours des trois jours qu’il a passés sur la Lune, Charlie Duke a parcouru 26,7 km grâce au Lunar Rover Vehicle (LRV) dont John Young ne lui a jamais laissé le volant…

« John aimait beaucoup conduire mais moi-aussi. » explique-t-il avec un sourire malicieux ! »

Et de raconter l’anecdote suivante :

« Nous roulions avec le rover et je devais prendre des photos pendant le trajet. Pour cela je tournais d’un côté et de l’autre. Et, comme nous étions serrés à cause des scaphandres qui étaient encombrants, je heurtais son bras droit avec lequel il conduisait. A chaque coup, cela lui faisait faire des écarts de trajectoire. Alors il m’a fait la remarque et, au bout d’un moment, il était réellement irrité. »

La jeep lunaire a permis aux deux hommes de s’éloigner jusqu’à 4,1 km du LEM (1) pendant leur deuxième excursion. Cela les a conduits sur le flanc de la montagne « Stone » d’où ils ont pu profiter d’un panorama grandiose sur le plateau du cratère Descartes, situé 175 m en contrebas. Mais, alors que le LEM est encore à 3 km, John Young sent qu’il perd de la puissance : en fait les deux roues arrière ont cessé de fonctionner.

Charlie Duke reste optimiste :

« Nous savions que nous pouvions rouler uniquement sur les roues avant mais…moins vite ! »

En fait cela venait, tout simplement, du fait que les deux astronautes étaient tellement serrés que l’un des deux avait coupé involontairement l’interrupteur qui actionne la traction arrière…

Lors de leur dernière exploration, après avoir atteint le cratère North Ray qui se trouve sur le versant d’un massif appelé Smoky Mountain, John Young profite de la descente, inclinée à environ 15°, pour pousser son véhicule. Et il annonce fièrement : « Nous venons juste d’établir un nouveau record du monde de vitesse sur la Lune, à savoir 17 km/heure. »

Le problème, c’est qu’en décembre 1972, pendant la mission Apollo 17, Gene Cernan et Harisson Schmitt vont aussi revendiquer ce même record. Et Charlie Duke de constater que « …le compteur était bloqué à cette vitesse maximum de 17 km/heure ». La question du record ne sera donc jamais tranchée…

Sur le chemin du retour, les deux astronautes arrêtent le rover pour inspecter un rocher de 3 m de haut appelé « Shadow Rock ». Charlie Duke est chargé de creuser sous le rocher afin d’en extraire du sable qui n’a pas été altéré par le rayonnement solaire depuis l’arrivée du bloc. Cette collecte permettra de dater ce rocher à 50 millions d’années. Hélas, quelques minutes après, alors que Charlie Duke tentait de se saisir d’une roche un petit incident se produisit :

« J’ai voulu attraper un échantillon de rocher à la main. Pour cela, je me suis penché en m’appuyant sur l’autre main…et je me suis retrouvé bloqué. Je n’arrivais pas à me redresser en poussant sur un seul bras. Sans John, je ne serais pas parvenu à me relever. »

Détail amusant : Avant de redécoller vers le module de commande, Charlie Duke a déposé sur le sol lunaire une photo de lui, entouré de sa femme et de ses enfants. Une façon originale d’emmener sa famille sur la Lune. (1) Lunar Excursion Module.

Bonne lecture

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS DE PÉGASE EPISODE (6)

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE PÉGASE

Sixième épisode

Jeudi 31 mars 2022

Béllérophon et les Sollymes

Après avoir tué la Chimère, Bellérophon se vit confier par le roi Iobatès une mission plus délicate encore : Eliminer les Sollymes qui s’étaient accaparés du sud de la Lydie et que les troupes de roi n’arrivaient pas à déloger malgré plusieurs tentatives.

Le jeune héros eut l’idée de remplir plusieurs sacs de grosses pierres et de partir, sur le dos de Pégase, en direction des régions occupées illégalement par les envahisseurs. En hurlant des insultes, Il survola plusieurs fois leurs campements afin que tous sortent à l’extérieur. Vexés, ils commencèrent à le viser de leurs flèches. A ce moment, Bellérophon projeta sur eux les grosses pierres qu’il avait amassées. Hélas pour les Sollymes, leurs flèches ne pouvaient pas atteindre Bellérophon car celui-ci avait demandé à Pégase de voler très haut. De nombreux ennemis furent écrasés tandis que les survivants s’enfuirent en jurant de ne plus revenir dans ce pays maudit.

Quand Bellérophon fit part au roi de sa prouesse, celui-ci le félicita mais resta amer : Jamais son voeu de venger sa fille Sthénébé ne serait exaucé…Lorsque le soir venu il fit part à son épouse de sa déconvenue, celle-ci lui suggéra un nouveau plan :

« S’il a vraiment tenté de séduire notre fille, c’est qu’il s’agit d’un homme amateur de belles femmes. Tendons-lui un piège ! Ecarte ces deux servantes qui sont des femmes ordinaires par deux beautés. Cela m’étonnerait qu’il reste insensible à leurs charmes. »

« Cela me paraît une excellente idée, répondit le roi Iobatès ! Quel fin stratège fais-tu ma chère épouse ! »

« Et surtout, lui conseilla t-elle, choisis des femmes mariées afin de voir si les liens du mariage représentent un frein pour lui. Je te rappelle que Sthénébé l’était et qu’il n’a pas hésité à la séduire. »

Bellérophon, tant il était peu intéressé par les tâches ménagères, remarqua à peine que ses deux servantes étaient nouvelles. Par contre, alors qu’il était resté presque toute la journée dans sa résidence, il dut admettre qu’elles étaient ravissantes. Hélas, elles étaient mariées toutes les deux…

Dommage, se dit-il !

Au bout d’un mois, le roi le convoqua pour, soit disant, lui parler de stratégie militaire. Au détour de la conversation, il lui parla des nouvelles servantes :

« As-tu remarqué que j’ai remplacé tes deux anciennes servantes par des nouvelles sans t’en parler. J’espère qu’elles te donnent satisfaction ? »

« Je n’ai rien à en dire, d’autant plus qu’elles sont pleines de vie, répondit Bellérophon. »

« J’ai pensé que pour toi qui est seul, elles pourraient être d’une excellente compagnie. As-tu tenté de séduire l’une ou l’autre ? »

« J’aurais bien aimé, fit Bellérophon, mais elles sont toutes deux mariées. Alors j’ai renoncé à leur faire la cour. »

« Ah ! Ah ! Ah ! s’esclaffa Iobatès ! Je crois savoir que cela ne te gêne pas toujours ! »

« Comment cela, gronda Bellérophon vexé ! »

« Tu n’as pas eu les mêmes scrupules avec ma fille Sthénébé car elle m’a affirmé que tu avais tenté de l’embrasser quand son mari était absent… »

« Cela est un mensonge, s’écria Bellérophon ! Un pur mensonge ! Au contraire, c’est votre fille qui a tenté de me séduire… »

« Et cette lettre alors, hurla le roi en montrant au jeune homme la plainte du roi Proetos ! ».

« Cette lettre est un ramassis de contre-vérités ! Dès demain, j’irai parler à votre fils et à son épouse qui est une femme dévergondée ! »

« Calme toi ! Calme-toi ! fit le roi. J’irai moi-même parler à ma fille. Son mari prendrait mal son initiative d’avoir écrit cette lettre diffamatoire. Je te demande cela comme un service. »

« D’accord répondit Bellérophon. Mais dès demain je quitterai ton palais et je ne reviendrai plus jamais dans ton royaume. »

Malgré les excuses du roi Iobatès, au petit matin suivant, Bellérophon quitta le château où il avait vécu si agréablement et partit vers de nouvelles aventures.

Aventures qui le mèneront vers le Mont Olympe…

(à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS DE PÉGASE EPISODE (5)

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE PÉGASE

Cinquième épisode

29 mars 2022

BELLÉROPHON DOMPTE PÉGASE

Afin de dompter le cheval ailé Pégase, Bellérophon, resta une nuit à prier la déesse Athéna dans son temple. Cela lui avait procuré la bride en or sensée lui permettre d’arriver à ses fins. Il s’enfonça dans la forêt voisine où l’animal indomptable avait l’habitude de paître. Lorsqu’il l’aperçut, il s’abreuvait à la source Piréné. Prenant mille précautions, il s’en approcha jusqu’à le toucher. Devant le calme du cheval ailé, Bellérophon flatta sa croupe puis, lentement, ajusta dans sa gueule la bride en or. Le cheval se laissa caresser et accepta même que le jeune homme le chevauche.

« A nous deux, Chimère, s’écria alors Bellérophon tout en frappant de ses talons les flancs du coursier qui s’envola vers le ciel ».

Le jeune cavalier prit alors la route du château du roi Iobatès à qui il comptait demander de l’aide.

« Il me faudrait trois piques au bout desquelles je fixerai une boule de plomb de la taille d’un poing. Avec cela je tuerai notre monstre. »

Après avoir obtenu ce qu’il demandait, Bellérophon salua Iobatès et lui dit :

« Je ne reviendrai qu’avec le corps de Chimère. Sinon, concluez-en que je suis mort ! »

Le jeune héros éperonna Pégase qui, en un éclair, bondit dans les airs.

« En route vers le repère de Chimère, lança Bellérophon au cheval ailé qui, de par son état divin, comprenait le langage des hommes. »

En un seul bond, ils dépassèrent la cime des arbres, flirtèrent avec les nuages et volèrent quelque temps de concert avec un groupe d’oies sauvages en route vers les prairies herbeuses du nord. Avant la tombée de la nuit, ils arrivèrent au repaire de Chimère qui était facile à reconnaître tant les prairies herbeuses et les arbres de l’endroit étaient calcinés.

Bellérophon resta en station au-dessus du repaire du monstre et lui cria :

« Sors de ton repaire Chimère ! Ose affronter le fils de Glaucos, le roi de Corinthe ! Ose te montrer ! Sais-tu que tu vas vivre tes derniers instants ! »

Au bruit de cette puissante voix, Chimère sortit de son antre et ouvrit ses trois gueules enflammées en direction de son adversaire. Bellérophon plongea aussitôt ses piques dans chacune des trois gueules mugissantes et enflammées. La chaleur était telle, qu’aussitôt le plomb au bout des piques fondit, pénétra dans les trois gueules du monstre qui mourut aussitôt, les organes internes calcinés.

Après avoir passé une nuit à la belle étoile, Béllérophon rejoignit le château d’Iobatès auquel il offrit le corps du monstre.

Bien entendu le roi sut cacher son dépit car son plan avait échoué. Cependant, il fit bonne figure et organisa une fête en l’honneur du héros qui resta une bonne semaine tranquillement au château de son hôte. Après quelque temps, Iobatès fit une nouvelle tentative et fit part à Bellérophon de nouveaux ennuis :

« Les Solymes sont nos belliqueux voisins et, alliés aux Amazones, ils viennent fréquemment en Lydie. Depuis un an, ils se sont installés le long de la plaine de Xanthe sans que mes troupes n’arrivent à les déloger. Ils constituent pour nous un véritable fléau car ils ont chassé les villageois, occupent leurs fermes et cultivent leurs terres. Nous avons bien essayé de les expulser mais, à chaque fois, ils nous ont repoussé. Saurais-tu, avec ton cheval ailé, les vaincre une fois pour toutes ? »

Bellérophon va-t-il se lancer dans cette nouvelle aventure ?

(à suivre)

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE 27/03/2022

L’ONU VEUT PACIFIER L’ESPACE

PMDD du 27 mars 2022

Les Nations Unies ont mis en chantier la révision du Traité de l’espace. Il y a urgence : le texte de 1967 est désormais inadapté au développement des activités spatiales actuelles, qu’elles soient commerciales ou militaires.

En effet, le 1er novembre 2021, la Première Commission des Nations Unies consacrée au désarmement et aux menaces pour la sécurité internationale, a approuvé une résolution visant à empêcher une course aux armements dans l’espace.

Proposée par le Royaume-Uni et trente autres nations, cette résolution prévoit la création d’ un groupe de travail chargé de « formuler des recommandations sur les normes, règles et principes possibles de comportements responsables concernant les menaces que les Etats font peser sur les systèmes spatiaux. »

C’est l’une des rares fois que l’ONU entreprend d’amender le Traité de l’espace dont elle a chapeauté la rédaction en 1967 et qui, depuis, est l’unique cadre en matière d’activités spatiales.

Effectivement, depuis les sixties, quand seuls Américains et Soviétiques régnaient sur l’espace, le paysage a radicalement changé et, de l’avis de tous, il est bien plus inquiétant. Ainsi, John W. Raymond, chef des opérations spatiales de l’US Space Force a qualifié l’espace de « Wild ,Wild, West » notamment du fait du danger que représentent les quelques 30 000 débris spatiaux qui sillonnent l’espace actuel.

« L’espace est devenu bondé » s’alarme quant à lui Robert Latiff, ancien général de l’US Air Force et membre du bureau du Bulletin of the Atomic scientists, revue en ligne qui traite de la sécurité mondiale. Et il ajoute « on compte dans l’espace bien plus d’acteurs qu’autrefois. Des Etats, dont certains comme la Chine au développement technologique fulgurant, mais aussi beaucoup de sociétés privées. Tant d’engins ont été lancés que l’orbite est embouteillée, ce qui pose d’évidents problèmes de sécurité…. Dans ce contexte, on note un certain nombre de comportements agressifs. »

Par exemple, quelques jours après ladite résolution, la Russie procédait à un tir sur l’un de ses propres satellites, produisant ainsi une nuée de débris ainsi qu’une tempête diplomatique. « Il s’agissait clairement d’une démonstration de force » estimait Robert Latiff.

Quelques semaines plus tard, en décembre 2021, le satellite chinois Shijian-21 s’est amarré à un satellite hors d’usage afin d’en modifier la trajectoire et de le placer sur une orbite très éloignée…

Selon Victoria Samson, directrice du bureau de Washington à la Sécure World Foundation, « On peut y voir le signe que le pays est en train de mettre au point des capacités offensives sur les satellites en orbite. ». D’autant plus que la manoeuvre a été entourée de secret. La Chine n’a, en effet, livré aucune information sur le lancement et la trajectoire de son engin « nettoyeur ».

A suivre, tout en sachant que dans ces instants d’instabilité politique et guerrière, il y de fortes raisons de s’inquiéter. Et on ne nous dit pas tout !

Bonne lecture

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS DE PÉGASE EPISODE (4)

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE PÉGASE

Quatrième épisode

24 mars 2022

La lettre maudite

Le roi Iobatès venait juste de lire la lettre que lui avait envoyée son gendre, Proetos dans laquelle il lui demandait de tuer Bellérophon, le porteur de la missive. Cela devenait impossible car, depuis plusieurs jours, le jeune homme était reçu comme un hôte de marque dans son palais. Impossible donc pour le roi de le tuer sans violer les lois de l’hospitalité.

Il devait donc trouver une autre solution.

« Pourquoi ne lui confierais-tu pas des missions très difficiles, lui suggéra un soir son épouse ? Il est fort, certes, mais il pourrait trouver la mort dans leur accomplissement ? »

« Voilà une excellente proposition, s’écria le roi ! Dès demain je lui suggérerai de nous débarrasser de certains ennemis qui menacent sans cesse nos frontières, quitte à exagérer le danger qu’ils représentent. »

Le lendemain, lorsqu’il rencontra Bellérophon, le roi faisait volontairement grise mine ce qui ne manqua pas de surprendre le jeune héros.

« Que se passe-t-il mon cher roi, fit-il ? Vous me semblez de bien méchante humeur ! »

« Je viens de recevoir de mauvaises nouvelles des frontières sud de la Lydie. Un monstre marin que l’on croyait endormi s’est réveillé et il ravage champs et forêts et parfois même s’attaque aux villageois. »

« Quel est donc ce monstre, s’enquit Bellérophon ? »

« Il s’agit de la Chimère ! C’est la fille de Typhon et d’Echidna, deux monstres hideux. Elle a une tête de lion avec des monstres sur le dos qui crachent des flammes par la gueule et brûlent tout jusqu’à dix mètres à la ronde. »

Bellérophon avait déjà entendu parler de ce monstre qui ravageait la région où il se trouvait. Pour lui, il n’y avait qu’une seule solution pour le vaincre :

« Ce serait pour moi un jeu d’enfant si seulement je pouvais chevaucher Pégase, le cheval ailé. Connaissez- vous une solution pour que je réussisse à le dompter, demanda-t-il au roi ? Je suis sûr que grimpé sur son dos, je parviendrai à tuer la Chimère.»

« J’ai entendu notre mage dire qu’il suffisait de passer une nuit dans le sanctuaire d’Athéna, la déesse de la guerre, lui répondit le roi. Elle seule peut te venir en aide et exaucer ton voeu. »

« Dès la nuit prochaine j’irai dans ce fameux sanctuaire et je vous le promets, dans une semaine, la chimère ne sera plus qu’un mauvais souvenir. »

Bellérophon atteignit le sanctuaire d’Athéna alors que les premières étoiles illuminaient la voûte céleste. Aussitôt il s’agenouilla devant la statue de la déesse et sollicita son aide afin de pouvoir dompter Pégase. Il resta ainsi durant plusieurs heures puis finit par s’en-dormir jusqu’au petit matin.

Pendant son sommeil il fit un rêve étrange : la déesse lui offrait une bride en or, seule capable de dompter le cheval sauvage. En échange, elle lui demandait de sacrifier un taureau à Poséidon.

Au petit matin, Bellérophon trouva la bride en or posée à même le sol. Il s’en saisit et revint chez le roi Iobatès afin qu’il sacrifie un taureau à Poséidon. Ceci fait, le jeune homme partit à la recherche du cheval ailé.

Réussira-t-il à le trouver et à le dompter ?

( à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LÉGENDES DES CONSTELLATIONS DE PÉGASE EPISODE (3)

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE PÉGASE

Troisième épisode

22 mars 2022

IL NE FAUT JAMAIS SE REFUSER A UNE FEMME…

Bellérophon, « Le tueur de Belléros », menait une vie paisible au château de son hôte, le roi Proetos de Tirynthe et de son épouse Sthénébé. Son activité principale consistait à pratiquer de nombreuses activités sportives ce qui lui conférait un corps aussi sculpté que celui des plus beaux athlètes. Bien entendu, toutes les jeunes filles qu’il rencontrait se seraient laissé séduire si le jeune athlète n’était pas si timide et peu attiré par le sexe féminin.

La reine Sthénébé n’était pas indifférente, elle non plus, aux charmes du jeune homme d’autant plus que son mari la délaissait, lui préférant souvent les affaires du royaume.. Un jour que celui-ci était parti en inspection sur ses terres, la reine déclara sa flamme au jeune Bellérophon. Celui-ci, flatté, fut très ennuyé : répondre aux avances de la reine se terminerait pas la colère du roi Proetos qui finirait par comprendre la trahison de son épouse, se refuser à la reine provoquerait inévitablement sa colère et sa vengeance.

Dans le doute, Bellérophon resta neutre et refusa de vivre une aventure amoureuse avec la reine alors que son mari, le roi Proetos l’avait si gentiment accueilli au royaume de Tirynthe. Ce refus attisa la colère de la reine qui décida de se venger. Quand son mari rentra au château, elle lui affirma que le jeune homme avait tenté de la violer. Le roi entra alors dans une violente colère et eut un soudain désir tuer le jeune ingrat.

Il se confia ainsi à son épouse :

« Bellérophon est notre hôte et, en tant que tel et selon les lois grecques de l’hospitalité, je ne peux le tuer ou le faire tuer par mes soldats. La seule solution qu’il nous reste est de l’envoyer chez ton père, Iobatès, le roi de Lydie. »

« Mais lui aussi sera soumis aux mêmes lois, lui répondit Sténébé ! »

« Non, fit Proetos car je lui ferai parvenir un courrier lui demandant de tuer Bellérophon avant qu’il ne passe une nuit en son château. N’étant pas son hôte il ne serait pas soumis aux règles sacrées de l’hospitalité. »

Proetos s’enferma dans son bureau et écrivit cette missive à l’adresse de son beau-père :

« Je vous prie d’ôter de ce monde le porteur de cette lettre car il a essayé de violer votre fille qui est aussi ma femme ! »

Lorsque le roi de Lydie reçut Bellérophon, le fils de son ami Glaucos, il fut ravi de recevoir ce prince si prestigieux. Quand celui-ci lui remit la fameuse missive il n’en tint pas compte. Il donna le pli à un de ses secrétaires et conduisit Bellérophon dans ses appartements en le flattant :

« Laissons-là les affaires, lui dit-il en lui prenant le bras ! Vous avez fait un long voyage et vous devez être fatigué. Allons dans mon salon où vous allez pouvoir vous désaltérer et vous reposer. »

Béllérophon reçu par Iobatès

« Je reviens du château de votre fille Sténébé et de son mari Proetos, les souverains d’Argos. Ils m’ont accueilli de façon charmante et m’ont fait découvrir leur magnifique région. »

« C’est qu’en Grèce, le sens de l’accueil est la plus grande qualité requise, répondit Iobatès. Si tu aimes les beaux paysages, dès demain, lorsque tu seras bien reposé, avec quelques amis nous battrons la campagne Lydienne et tu verras qu’elle est aussi belle que la région que dirige ma fille et mon beau-fils. »

Bellérophon résidait dans les appartements du roi Iobatès depuis déjà une semaine quand le roi s’en fut dans son bureau afin de régler les affaires courantes. Lorsqu’il arriva à sa table de travail, il découvrit la lettre que lui avait envoyée son beau-fils, lettre qui lui demandait de tuer Bellérophon.

Après avoir lu son contenu, le roi fut pris d’une violente colère. Comment avait-il pu négliger de lire cette missive ? Voilà qu’il devait mettre fin à la vie de Béllérophon qui était maintenant son hôte.

Cela était impossible !

Comment le roi Iobatès allait-il résoudre ce nouveau problème ?

(à suivre)

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE 20/03/2022

ASTRO-FLASH

PMDD du 20 mars 2022

CABANE LUNAIRE ?

Une photo prise par le rover Yutu 2 en décembre 2021 avait déchaîné les espoirs d’y voir une « cabane lunaire » et qui dit « cabane » dit êtres intelligents. Hélas, comme le montre la photo ci-contre, il s’agissait tout simplement d’un rocher pris, ici, à 80 mètres de distance.

CARBONE MARTIEN

Le rover Curiosity continue d’arpenter les plaines de la planète Mars, dix ans après son arrivée sur la planète. Des roches prélevées dans le cratère Gale auraient révélé des traces de Carbone 12, élément pouvant signaler une trace d’activité biologique passée.

Cependant, cela mérite confirmation.

L’etoile Proxima aurait une troisième planète

Il y a probablement trois planètes autour de l’étoile Proxima du Centaure qui est, rappelons-le, l’étoile la plus proche de notre Soleil. Cette découverte a été menée par l’astrophysicien Joao FARIA selon l’article qu’il a publié dans la revue « Astronomy and Astrophysics ». Si elle est confirmée cette planète s’ajoutera aux deux autres déjà repérées autour de notre voisine, à savoir Proxima b, découverte en 2016 et Proxima c en 2020.

Bonne lecture

Bob